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Canton surprend dès les premiers instants. La silhouette de la Canton Tower s’impose, presque sans prévenir, et ses couleurs qui changent semblent accompagner le visiteur où qu’il marche. Plus loin, sans vraiment s’en rendre compte, la promenade glisse vers Shamian Island. Les maisons coloniales, un peu vieillies mais fières, créent une atmosphère douce. On avance lentement, parce que le lieu invite à ça, à laisser filer le temps.
Un peu plus loin dans la ville, le temple des Six Banians apporte un rythme différent. L’encens flotte dans l’air. Les pas se font légers, presque instinctivement. Les voix se mêlent au silence, un mélange étrange mais apaisant. Autour, les ruelles près de Beijing Road changent tout. Les couleurs éclatent, les enseignes attirent l’œil, les petites échoppes débordent. On sent une énergie plus brute, vivante.
Puis le chemin mène au marché de Qingping. Les étals s’alignent, chargés de plantes séchées, de fruits brillants, de conversations rapides. L’endroit raconte quelque chose de simple, le quotidien de Canton, sans fard. On peut rester un moment à regarder les gestes, les échanges, la foule qui s’ouvre et se referme comme un courant. La ville passe sans effort d’une ambiance tranquille à une agitation plus dense. Et cette alternance reste longtemps en mémoire.
Top 5 visites guidées
Lieux à voir

En plein cœur de la mégapole, le parc de Yuexiu apparaît comme une vaste respiration. À peine franchie l’entrée, la végétation se referme doucement autour des visiteurs. L’air se rafraîchit, presque soudainement.
Cette grande zone verte s’étire sur plusieurs collines. Les chemins montent, redescendent, puis se perdent entre les troncs. Par endroits, une ouverture dans les feuilles laisse voir les toits des quartiers voisins. La Colline de Yuexiu offre l’une de ces pauses. Un belvédère modeste, une vue large, un moment où la ville semble s’éloigner.
Plus loin, la statue des Cinq Boucs surgit sans prévenir. Le symbole est fort, on sent que les habitants y tiennent. Les visiteurs s’y arrêtent, observent la pierre, cherchent les détails qu’on raconte dans les histoires locales.
En continuant, la Tour Zhenhai domine le paysage. Sa couleur rouge tranche avec le vert tout autour. L’intérieur abrite un petit musée qui rassemble quelques pièces anciennes. Depuis la terrasse, la lumière change selon l’heure, ce qui transforme complètement la vue.
Le parc accueille aussi le stade Sun Yat-sen Memorial Hall. Ses lignes élégantes et ses jardins calmes donnent envie de ralentir. À quelques pas, des étangs renvoient un éclat doux. On y croise des familles, des groupes qui répètent des mouvements de tai-chi, des promeneurs qui s’attardent sans raison précise. Le lieu fonctionne ainsi, lentement, presque naturellement.

Situé dans le district de Tianhe, sur la rive nord de la rivière des Perles, Zhujiang New Town affiche une modernité qui surprend toujours un peu. Les tours de verre s’élèvent, renvoient la lumière, dessinent des lignes nettes dans le ciel. On lève la tête sans vraiment y penser.
Au centre, la vaste Huacheng Square ouvre un espace presque silencieux malgré la ville autour. Les pas résonnent différemment, plus lents. Les bassins, les jardins, quelques palmiers dispersés créent une ambiance douce. Et puis, au sud, la Canton Tower apparaît, colorée, comme un point fixe qui accompagne la traversée du quartier.
Le Guangdong Museum se trouve non loin. Les salles racontent l’histoire du Guangdong à travers des objets, des scènes, des traces anciennes. À quelques minutes, le Guangzhou Opera House attire le regard. Ses courbes, presque étranges, se détachent des angles droits des immeubles. On s’arrête souvent juste pour comprendre comment le bâtiment s’articule.
En pleine journée, Zhujiang New Town reste calme. Des habitants s’assoient près des fontaines, d’autres photographient les reflets sur les façades. À la tombée du soir, le décor change d’un coup. Les tours s’illuminent et le sol prend des couleurs. On a l’impression d’entrer dans une autre ville.
Autour de Flower City Avenue, cafés et restaurants modernes animent la promenade. Certains visiteurs s’y arrêtent longtemps, observant simplement le flux des passants. Une manière tranquille de regarder vivre Canton.

Juste au nord du centre-ville, le mont Baiyun surgit presque comme un refuge. Une grande étendue verte qui semble attendre les visiteurs. Dès l’entrée, les arbres se resserrent, l’air devient plus frais et le bruit de la ville se perd un peu.
Le chemin principal monte doucement. Par endroits, la vue se dégage et laisse apparaître les bâtiments de Canton, lointains, un peu noyés dans cette brume fine qui a donné son nom à la Montagne des Nuages Blancs. Le Moxing Ridge, plus haut, attire ceux qui aiment grimper encore. Là-haut, les gens restent souvent quelques minutes, sans parler, juste pour regarder.
En redescendant légèrement, le Yuntai Garden change l’ambiance. Des couleurs vives, des massifs soignés, une odeur légère de fleurs. Le jardin invite à marcher lentement, presque sans intention, en observant les formes et les nuances. Sur certains sentiers, des groupes de locaux pratiquent le tai-chi. D’autres discutent, posés à l’ombre.
Le mont Baiyun abrite aussi le temple Nengren. On le découvre après un détour, un peu à l’écart. L’encens s’élève, les marches résonnent doucement. Le lieu apaise, avec son architecture fine et ses couleurs discrètes. Tout semble ralentir autour de ce temple, comme si le temps hésitait à reprendre son cours.

Situé à l’est de Shenzhen, à un peu plus d’une heure de Canton, le village artistique de Dafen forme un petit monde à part. On arrive là presque surpris par l’ambiance, un mélange d’odeurs de peinture et de voix qui sortent des ateliers ouverts. Le quartier, autrefois assez discret, s’est peu à peu transformé en un réseau dense d’échoppes et de galeries.
Le Dafen Art Museum se trouve au centre. Les expositions changent souvent et montrent des œuvres contemporaines chinoises. On y découvre des styles très différents. En ressortant, les petits ateliers alentours attirent vite l’œil. On peut y observer des artistes concentrés, un pinceau en main, parfois silencieux, parfois en pleine discussion avec un visiteur.
En avançant dans les ruelles, on tombe sur des boutiques où les murs sont presque entièrement recouverts de toiles. Certaines reprennent des tableaux célèbres. D’autres présentent des créations plus personnelles, parfois étonnantes. On se laisse facilement happer par cette diversité, qui pousse à explorer encore une autre allée.
L’un des moments marquants pour beaucoup reste la commande d’un portrait. Les artistes reproduisent les traits avec une précision déconcertante. L’échange, souvent simple, crée quelque chose de chaleureux. Un souvenir qu’on garde, même en quittant le village.

A l’ouest de Shamian Island, le marché de Qingping offre un aperçu direct de Guangzhou. On entre, les couleurs éclatent, les odeurs se mélangent et tout semble bouger en même temps. Les habitants passent vite, les visiteurs s’arrêtent plus longtemps, intrigués.
Les ruelles étroites débordent d’étals. Herbes médicinales, épices, thé, fruits venus du Guangdong, on trouve un peu de tout et souvent en grande quantité. Chaque vendeur a sa manière d’appeler, de trier, de tendre un sachet. Les échanges se font rapidement, presque comme une petite chorégraphie répétée chaque jour.
En continuant, la partie dédiée aux plantes médicinales retient l’attention. Des sacs remplis de racines et d’écorces s’alignent, formant un ensemble étonnant. On écoute les discussions sur leurs usages, sur ce qui soigne quoi. Ces conversations apportent un autre regard sur la médecine traditionnelle.
Plus loin, l’ambiance se fait plus douce. Les boutiques de thé invitent à ralentir. Certaines proposent une tasse d’oolong ou de thé blanc. Le temps semble alors se poser un instant. Une pause bienvenue au milieu du mouvement constant de Qingping, un marché qui raconte beaucoup plus qu’il n’en a l’air.