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Dans l’archipel du Japon, les contrastes sautent aux yeux. Un sanctuaire en bois posé dans une forêt dense, un gratte-ciel couvert d’écrans lumineux, puis soudain une rue étroite où l’odeur du thé grillé flotte encore. Ce mélange de modernité et de traditions se ressent partout, parfois dans un simple détail.
À Kyoto, les temples et les allées de bambous semblent retenir le temps, alors qu’à Tokyo la foule de Shibuya se presse dans un carrefour gigantesque. Plus au sud, l’île de Miyajima dévoile son grand torii rouge dressé dans la mer, image qui reste longtemps en mémoire. Chaque lieu a sa propre cadence, ses propres silences.
Voyager au Japon, c’est accepter d’être surpris à chaque étape. On garde en tête des images simples, un repas partagé dans une petite échoppe, une conversation brève dans un train, la vue d’un cerisier en fleurs au détour d’une rue. Rien d’exagéré, seulement des fragments de vie qui s’assemblent en souvenir.
Top 5 visites guidées
Lieux à voir
Infos pratiques
Dans l’ancienne capitale impériale qu’est Kyoto, l’atmosphère surprend par son mélange de calme et de densité. Des temples surgissent au détour des ruelles pavées, des jardins s’ouvrent derrière des murs de pierre, et l’ensemble donne parfois l’impression de marcher dans un autre temps.
Le Kinkaku-ji, ou Pavillon d’Or, reflète sa silhouette dans un étang bordé de pins. Plus loin, le Fushimi Inari-taisha déroule des milliers de torii rouges qui s’enchaînent comme un passage sans fin à travers la montagne. La marche se transforme en rituel, chaque pas accentuant l’impression d’entrer dans un autre monde.
Dans le quartier de Gion, les lanternes s’allument au crépuscule, les façades de bois se ferment discrètement, et l’on croit parfois apercevoir une silhouette de geisha glisser entre les maisons. À Arashiyama, la forêt de bambous bruisse au moindre souffle de vent, un décor qui reste en mémoire bien après le départ.
Les temples comme le Kiyomizu-dera, dressé sur sa colline, ou le château de Nijo avec ses salles chargées d’histoire, rappellent la puissance des shoguns et la profondeur des traditions. Kyoto se découvre ainsi, fragment par fragment, entre spiritualité, nature et éclats d’architecture préservée.
Dans la préfecture de Kanagawa, Hakone apparaît comme une halte singulière, entre montagnes, vapeur d’onsen et horizons dominés par le Mont Fuji. On se laisse porter par les bains chauds, puis par le silence des forêts qui entourent les villages. Au détour d’un chemin, la silhouette du volcan surgit, parfois voilée, parfois d’une netteté presque irréelle.
Une traversée du lac Ashi sur le fameux bateau pirate « Hakone Sightseeing Cruise » donne une autre perspective. L’eau sombre, les collines vertes, et soudain la ligne blanche du Mont Fuji qui se découpe à l’arrière-plan. Dans le parc de Fuji-Hakone-Izu, les sentiers grimpent vers les stations d’altitude. Certains s’arrêtent au cinquième palier, d’autres poursuivent plus haut, espérant voir le soleil se lever depuis le sommet.
Hakone, c’est aussi l’expérience des onsen. S’immerger dans l’eau chaude, sentir la chaleur envahir le corps alors que l’air reste vif, crée un contraste presque hypnotique. Les conversations s’éteignent, ne reste que le bruit de l’eau et ce paysage qui impose une pause.
Non loin du rivage, le sanctuaire Hakone-jinja se cache sous les cèdres. Les torii rouges dressés au bord du lac semblent marquer une frontière invisible, celle qui sépare le quotidien de ce temps suspendu. Beaucoup repartent avec cette image en tête, simple et pourtant difficile à oublier.
Sur l’île de Miyajima, la mer et la montagne se rencontrent dans une atmosphère presque irréelle. Les rives semblent calmes, ponctuées de pins et de chemins étroits, puis soudain apparaît le grand Torii rouge, dressé dans l’eau, comme s’il flottait au large du sanctuaire Itsukushima. C’est souvent la première image qui reste, et elle accompagne toute la visite.
En se glissant dans les ruelles, on croise des façades traditionnelles, des ateliers d’artisans, des échoppes où s’alignent souvenirs et spécialités locales. Les momiji manju, petits gâteaux en forme de feuille d’érable, se dégustent encore tièdes, avec leur cœur de pâte de haricots sucrée. Une douceur simple, mais qui s’ancre vite dans le souvenir du voyage.
Les sentiers montent ensuite vers les collines. Le mont Misen domine l’île, accessible en téléphérique ou à pied pour ceux qui préfèrent la lenteur de l’ascension. Là-haut, la vue s’ouvre sur la mer intérieure de Seto, parsemée d’îles et de voiles blanches, un paysage qui se déploie lentement au fil des nuages.
Et partout, les cerfs sika se faufilent entre les visiteurs. Ils marchent librement, parfois curieux, parfois indifférents, ajoutant à l’île une présence discrète mais marquante. Miyajima se vit ainsi, par fragments, entre spiritualité, nature et rencontres inattendues.
À Tokyo, les contrastes se succèdent à chaque pas. Dans le quartier d’Asakusa, le Senso-ji attire d’abord l’attention. Le plus ancien temple bouddhiste de la capitale se dévoile derrière la porte du tonnerre et ses lanternes rouges. La rue commerçante Nakamise, bordée d’échoppes aux couleurs vives, prolonge cette atmosphère à la fois spirituelle et animée.
Quelques stations plus loin, la foule s’arrête puis s’élance à Shibuya Crossing. Des centaines, parfois des milliers de silhouettes qui traversent en même temps, un ballet réglé mais chaotique. C’est l’image de Tokyo moderne, rapide, saturée de néons et de sons.
Pour ralentir, une halte au marché aux poissons de Tsukiji reste marquante. Les allées bruissent de voix, les caisses débordent de fruits de mer, les sushis se goûtent encore tièdes de fraîcheur. On s’attarde aussi sur la Tokyo Skytree, tour immense de 634 mètres, dont les plateformes d’observation offrent une vue sans fin sur la ville.
La capitale se vit aussi dans ses quartiers. Ueno Park au printemps, couvert de cerisiers en fleurs, les musées nationaux, ou encore Harajuku, avec ses vitrines extravagantes et ses cafés où la mode s’affiche autant que dans la rue. Tokyo se révèle ainsi, par fragments, entre spiritualité, excès et instants suspendus.
Au bord de la mer du Japon, Ine apparaît comme un village posé entre ciel et eau. Les maisons de bois, appelées funaya, s’alignent sur la rive, leurs façades directement tournées vers la mer. Elles abritent tout à la fois la vie quotidienne, l’espace pour les bateaux et parfois des hébergements ouverts aux voyageurs curieux.
La scène surprend par sa simplicité. Le reflet des pilotis dans l’eau calme, les filets suspendus, une barque qui s’éloigne lentement. Ici, la pêche traditionnelle à la nasse rythme encore les journées, comme si le temps s’était un peu arrêté.
Les visiteurs viennent pour le paysage, mais repartent souvent avec autre chose en mémoire : un repas de poisson fraîchement pêché, une promenade en barque entre les maisons, un échange bref avec un habitant. Le décor garde un charme discret, presque fragile.
Le village Ine-Cho est aussi porteur d’histoires et de traditions. Les coutumes des pêcheurs, transmises de génération en génération, se mêlent aux légendes locales. On quitte les lieux avec l’impression d’avoir approché un mode de vie rare, étroitement lié à la mer.
Tokyo
Japonais
377 975 km²
11 février (Fondation de la Nation)
126 millions
Yen (JPY)
JST (UTC+9)
Subtropical au nord, tempéré au sud
+81
100 V, Type A, B