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Dès les premiers pas sur le sol botswanais, une autre cadence s’impose. Ce pays, vaste et discret, se dévoile à travers le regard de ceux qui le connaissent par cœur. Les guides, enracinés ici, ouvrent les chemins. Des deltas tentaculaires jusqu’aux chutes Victoria, chaque étape surprend, touche, laisse une trace.
Dans le delta de l’Okavango, l’eau façonne tout. À bord d’un mokoro, cette pirogue légère qui frôle les canaux entre les papyrus, le monde ralentit. Les hippopotames somnolent entre deux souffles, les crocodiles glissent sans bruit. Rien n’est figé, tout semble en équilibre. Plus loin, le parc de Chobe rassemble les géants – les éléphants surtout – dans une savane vivante. Puis vient la réserve de Moremi, un dédale de lagunes, de plaines humides, d’ombres d’arbres et de battements d’ailes. Là, les oiseaux règnent.
Et puis, le Kalahari. Moins dense, plus rude. Le sable, les couleurs, le vent. Et au milieu, les peuples San. Premiers témoins, premiers passeurs. Échanger un regard, écouter un mot, c’est déjà comprendre un peu plus ce territoire immense. Ce genre de voyage ne s’efface pas : il s’installe doucement, longtemps, quelque part en soi.
Le Kalahari ne se résume pas à une mer de sable. C’est un monde silencieux, étalé sur plusieurs pays, mais dont l’âme semble s’ancrer ici, au Botswana. Brut, vaste, vivant autrement.
Au cœur de cette immensité, la réserve de Central Kalahari Game s’étire. Le regard se perd dans les plaines, et parfois, surgit un lion aux crinières plus sombres, taillé pour ce territoire sec. Plus loin, des éléphants, étrangement gracieux, avancent sans bruit.
Quand les pluies s’invitent, les Makgadikgadi Pans se métamorphosent. L’eau, rare, transforme la croûte blanche en miroir, attirant oiseaux, zèbres, vie. Non loin, la réserve de Nata Bird Sanctuary devient un théâtre à ciel ouvert pour les espèces migratrices. Et du côté de la baie de Kubu, des otaries s’étirent sur les rochers, à contretemps de tout.
Pour comprendre ce désert, il faut aussi écouter. Les bushmen savent encore parler ce langage ancien, fait de gestes, de murmures, de récits partagés autour d’un feu discret.
Au cœur du Botswana, Serowe s’installe discrètement, mais avec fierté. Riche d’histoire, liée à la royauté des Bamangwato, elle porte encore l’empreinte de Sir Seretse Khama, figure fondatrice du pays moderne.
Dans la brousse toute proche, le Khama Rhino Sanctuary offre un refuge à ceux qu’on traque ailleurs. Rhinocéros blancs, noirs, mais aussi zèbres, girafes, impalas. Tout cela, en liberté, dans un espace pensé pour durer.
Un peu plus loin, le Khama III Memorial Museum ouvre ses portes sur l’histoire Tswana. Objets, photos, récits — un patrimoine vivant, qui dit l’âme d’un peuple sans l’enrober.
Les collines de Serowe, elles, veillent en silence. Randonnées, pauses, regards portés loin sur la savane. Et dans les rues, parfois animées, une ambiance simple : entre modernité assumée et traditions jamais vraiment oubliées.
Le Sua Pan, vaste lac oublié par l’eau, miroite sous le ciel. L’ocre et le blanc se répondent, selon l’heure. En marchant sur cette étendue salée, tout semble suspendu.
Plus loin, les plaines du parc de Makgadikgadi attirent la vie sauvage. Antilopes, suricates, chacals — tous rôdent, surgissent, disparaissent, dans un ballet imprévisible.
Le Chapman’s Baobab, massif, presque irréel, semble avoir toujours été là. Il ne parle pas, mais tout dans son tronc noueux raconte des siècles de passages. S’asseoir à son pied, c’est déjà ralentir.
Puis viennent les rencontres. Celles du peuple Nxai, aux gestes précis, à la parole rythmée. Leur accueil n’a rien de touristique. Il se vit. Il se respecte. Il laisse quelque chose, sans trop savoir quoi.
Il y a, dans la réserve de Moremi, une façon d’être au monde qui bouscule. Tout commence vers Xakanaxa, entre palmiers dattiers et acacias, au bord de canaux où le silence se mêle au cri d’un oiseau.
Les pirogues glissent. Crocodiles immobiles, hippopotames à demi-plongés. Puis Third Bridge, redoutée, respectée. Là, les prédateurs rôdent. Les lions avancent lentement, les léopards attendent, camouflés. Un frisson.
Le lagon de Savuti, calme en apparence, devient scène pour les éléphants. Une parade tranquille, sans mise en scène. Et plus au nord, Khwai, ouverte, luxuriante, regorge de vie. Buffles, zèbres, rapaces — un équilibre fragile, pourtant tenace.
La lumière change vite ici. Les scènes, elles, restent longtemps en mémoire.
Entre le delta de l’Okavango et les terres sauvages de Chobe, la réserve de Selinda étend ses secrets. Peu fréquentée, elle préserve une certaine magie, presque intacte.
Ici, les Big Five ne sont pas une promesse. Ils sont là, simplement, selon la saison, selon la chance. Lions, éléphants, léopards… et parfois, une rencontre qui coupe le souffle, sans qu’on sache pourquoi.
Les sources thermales de Selinda, discrètes, apparaissent comme des mirages. L’eau chaude, douce, attire les animaux autant que les humains. Un moment de pause, entre deux routes incertaines.
Avec ou sans guide, cette réserve ne se laisse pas capturer. Elle se découvre par fragments, au rythme lent du sable, du vent, du vivant.
Gaborone
Tswana, Anglais
581 730 km²
30 septembre
2,5 millions
Pula (BWP)
UTC+2
Semi-aride
+267
230V – Types D, G
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