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Mise à jour : 12 juillet 2025
Avertissement important :
Voyager en Iran comporte actuellement de très graves risques pour les touristes étrangers. Plusieurs ressortissants sont détenus arbitrairement, notamment Cécile Kohler, Jacques Paris et Lennart Monterlos, tous trois citoyens français, emprisonnés sans motif clair ni procès équitable.
Nous déconseillons formellement de vous rendre dans ce pays tant que la situation n’aura pas évolué. Renseignez-vous auprès du ministère des Affaires étrangères avant tout projet de voyage.
Sur les routes qui filent des montagnes de l’Elbourz aux plateaux arides du sud, l’Iran se dessine en scènes successives, denses et calmes à la fois. Un pays de marchés bruyants, de maisons de brique crue, de thé fumant posé sur un comptoir. On marche, on écoute, et certaines images s’installent pour de bon.
À Ispahan, la vaste place Naqsh-e Jahan encadre coupoles et arcades, une respiration lente au milieu de la ville. Plus au sud, Shiraz mêle jardins ombragés et vers murmurés près du mausolée de Hafez, tandis que les vitraux de Nasir al-Molk colorent le sol comme une mosaïque vivante.
Face aux ruines de Persépolis, colonnes dressées et bas-reliefs usés racontent encore la force d’un ancien empire. Le vent passe, soulève un peu de poussière, et tout devient très simple, pierre, lumière, silence. On repart avec cette sensation étrange d’avoir touché une histoire qui tient encore.
Top 5 visites guidées
Lieux à voir
Infos pratiques
Aux confins du désert de Kerman, Bam s’élève encore avec les murailles de sa citadelle médiévale, l’Arg-e Bam. On traverse ses portes massives, on marche entre ruelles d’adobe et tours de guet, et l’impression est celle d’une ville fantôme qui continue de parler malgré les siècles.
Le soleil accroche les teintes ocre, les murs effrités dessinent des lignes irrégulières. Dans ce labyrinthe silencieux, on imagine la vie d’autrefois, caravanes arrivant par la Route de la soie, marchés animés, cris d’enfants résonnant entre les briques séchées.
Non loin de là, le désert de Lut déploie ses paysages brûlants, plateaux de sable noir et formations rocheuses sculptées par le vent. Plus au nord, la ville de Kerman offre ses bazars couverts, ses mosquées décorées, contraste vivant avec le silence de Bam.
Un voyage peut aussi mener vers Mahan, connue pour le mausolée du soufi Shah Nematollah Vali et ses jardins persans. Passer de ces lieux animés à la citadelle de Bam, c’est sentir un fil ténu qui relie histoire, foi et mémoire du désert.
Au pied de l’Elbourz, Téhéran s’étend comme une métropole vibrante où se superposent quartiers modernes et traces d’un passé royal. Le contraste entre avenues animées et vieux palais donne une image fragmentée mais pleine de vie.
Le palais du Golestan conserve encore ses salles décorées de miroirs, ses jardins calmes où l’on imagine les fastes des Qajars. Plus loin, le bazaar de Téhéran déploie ses allées interminables, parfum de safran et cuivre martelé résonnant sous les voûtes.
La ville s’ouvre aussi sur des musées riches, comme le Musée national d’Iran avec ses pièces antiques venues de Persépolis ou de Suse. Chaque salle trace un lien entre la capitale agitée et l’immense profondeur historique du pays.
En arrière-plan, les montagnes enneigées de Tochal rappellent que la nature est toute proche. Monter en téléphérique, respirer l’air froid, puis redescendre vers l’agitation de Téhéran, c’est garder en tête une capitale à plusieurs visages.
Au centre du pays, Ispahan déroule ses ponts, ses coupoles turquoise et ses places bordées d’arcades. La ville a gardé une atmosphère à part, mélange de grandeur passée et de quotidien animé.
Sur la vaste place Naqsh-e Jahan, l’une des plus grandes du monde, les mosquées aux coupoles délicates et le palais Ali Qapu se répondent. Les couleurs changent avec la lumière, du bleu profond au vert pâle, et l’on s’attarde sans voir le temps filer.
Le pont Si-o-se Pol traverse la rivière Zayandeh avec ses trente-trois arches, espace de passage et de rencontres. Le soir, quand les lumières se reflètent dans l’eau, les habitants s’y promènent, rient, discutent, et la pierre semble encore vivante.
Un peu plus loin, la mosquée du Cheikh Lotfollah révèle des motifs d’une finesse inépuisable. Marcher à Ispahan, c’est accumuler des images fortes, parfois grandioses, parfois très simples, que l’on garde longtemps en mémoire.
Shiraz garde cette réputation de ville de poésie et de jardins, mais elle se vit aussi dans ses ruelles animées et ses couleurs changeantes. Au fil des pas, on passe de l’ombre des cyprès aux échos des bazars sans que la transition paraisse brutale.
Le jardin d’Eram déroule ses bassins et ses allées fleuries, tandis que le mausolée de Hafez attire ceux qui viennent lire à voix basse quelques vers sous la pierre gravée. Ces lieux respirent un calme particulier, à la fois intime et ouvert.
Un peu plus loin, le tombeau de Saadi rappelle l’autre grande voix persane, et la mosquée Nasir al-Molk projette ses vitraux colorés sur le sol comme une mosaïque mouvante. Dans le bazar de Vakil, le parfum des épices et le bruissement des étoffes contrastent avec la sérénité des sanctuaires.
La forteresse de Karim Khan impose sa masse de briques au centre-ville, témoin de l’époque zand. Enfin, la mosquée Jameh complète le tableau, vaste et lumineuse, où l’architecture islamique se dévoile dans le détail des carreaux et l’élan des minarets.
Au sud de l’Iran, la province de Fars s’étend entre montagnes abruptes et vallées arides, un paysage contrasté qui a vu naître certains des plus grands chapitres de l’histoire perse. Dans ces terres, la pierre et la poussière gardent encore des récits anciens.
À Persépolis, les colonnes dressées et les bas-reliefs minutieux rappellent la puissance des rois achéménides. Même brisées, ces structures imposent une grandeur silencieuse, presque solennelle, qui dépasse le temps.
Tout près, Naqsh-e Rostam frappe par ses tombeaux creusés à flanc de falaise. On y lève la tête vers ces façades monumentales, immenses portes figées dans la roche, et l’imagination complète ce que le désert a effacé.
La province offre aussi un visage plus intime avec Shiraz, cité de jardins et de poètes. Entre mausolées parfumés de roses, bazars bruissants et mosquées aux vitraux colorés, elle équilibre la majesté antique par une douceur encore vivante.
Téhéran.
Persan (farsi).
1 648 195 km².
11 février.
84 millions.
Rial iranien (IRR).
UTC+3:30.
Aride à semi-aride, avec des zones tempérées.
+98.
230 V, type C et F.