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Depuis quelques années, la Croatie attire de plus en plus de voyageurs. Et difficile de ne pas comprendre pourquoi. Avec un guide à vos côtés, le pays se dévoile autrement. Entre nature intacte et héritage millénaire. Plus de 4 000 kilomètres de littoral, des plages à perte de vue, une multitude d’îles, grandes ou discrètes : ici, la mer façonne tout, les regards comme les souvenirs.
Mais il suffit de quitter un instant la côte pour changer de décor. À l’intérieur des terres, d’autres merveilles attendent. Le Parc national de Plitvice, par exemple, enchaîne les cascades, les lacs aux reflets changeants, les sentiers ombragés. Plus au sud, au départ de Skradin, une embarcation mène jusqu’au Parc national des cascades de Krka — un voyage sur l’eau, ponctué de brume et de lumière.
Zagreb joue sur deux registres. En bas, l’élégance discrète de l’Art nouveau s’exprime dans de larges avenues bordées d’arbres, entre palais calmes et théâtres encore vivants. Les musées y surprennent, comme le musée des Cœurs brisés, rempli d’objets venus d’histoires intimes du monde entier.
En haut, Gornji Grad déroule ses pavés anciens et ses ruelles serrées. Les escaliers grimpent entre les façades pastel jusqu’à de petites places baignées de silence. L’atmosphère y est plus intime, comme coupée du rythme de la ville basse.
Entre ces deux visages, Zagreb alterne énergie et lenteur. On passe facilement de l’agitation des boulevards aux recoins calmes, d’un café animé à un banc sous un tilleul, comme si les deux villes se répondaient.
Explorer Zagreb, c’est accepter cette alternance. Suivre ses rues sans ordre précis, et se laisser porter par ce mélange d’urbanité et de douceur qui finit par rester en mémoire.
Accrochée à l’Adriatique, Zadar fait cohabiter pierres antiques et vie quotidienne. Les vestiges romains s’intègrent aux places animées, et les ruelles claires guident naturellement vers la Kalelarga, artère principale depuis des siècles et point de rencontre des habitants.
La place du Peuple (Narodni trg) garde un charme Renaissance, visible dans les lignes sobres des balcons et les couleurs douces des façades. Les terrasses s’y remplissent dès la fin d’après-midi, quand la lumière devient plus basse.
En longeant le front de mer, on arrive aux orgues marines. Les vagues s’y glissent, le vent s’invite, et la pierre transforme tout en sons inattendus. Aucun air ne se répète vraiment.
Zadar se visite autant avec les yeux qu’avec l’oreille. Entre le bruit des pas sur les pavés, le murmure de la mer et ces notes jouées par l’eau, la ville garde une atmosphère qui reste longtemps en mémoire.
À environ 140 kilomètres au sud de Zagreb, les lacs de Plitvice forment une mosaïque d’eaux et de forêts. Seize lacs se succèdent, reliés par des cascades qui changent de visage selon la lumière et la saison. L’eau passe du vert limpide au blanc laiteux, presque irréel.
Les sentiers et les passerelles en bois permettent de longer les rives au plus près. Par endroits, on entend seulement le bruit de l’eau, couvert parfois par le vent dans les arbres. Chaque détour ouvre sur une nouvelle chute ou un lac plus calme.
On peut aussi embarquer sur un bateau électrique pour traverser un plan d’eau, ou prendre un petit train qui grimpe vers les hauteurs. De là, la vue englobe une partie du parc, ponctuée de reflets et de mouvements.
Les couleurs varient avec les mois : verts profonds en été, nuances d’ocre en automne, givre qui recouvre les branches en hiver. Revenir à Plitvice, c’est redécouvrir un paysage qui ne se répète jamais vraiment.
Accessible en ferry depuis Dubrovnik, l’île de Mljet apparaît comme un refuge discret. Les deux tiers de son territoire sont couverts d’une forêt dense, protégée, où les chemins se faufilent entre les pins. On marche ou on pédale le long d’un lac aux formes changeantes, toujours dans une atmosphère calme.
La route principale traverse quelques villages épars. À Pomena, des criques abritées se glissent entre les rochers. Polace garde les ruines d’un palais du Ve siècle, presque envahies par la végétation.
Plus à l’est, Saplunara déroule une large plage de sable clair. L’eau y est peu profonde, douce en été, et les journées passent sans que rien ne presse. Les pins y projettent des ombres longues jusque sur le rivage.
À Mljet, tout invite à ralentir. Les sons se font rares, les paysages changent avec la lumière, et le temps semble suivre un rythme qu’on croyait oublié.
À l’extrémité ouest de la Croatie, l’Istrie avance doucement dans l’Adriatique. Les criques se succèdent, l’eau joue avec toutes les nuances de bleu. Derrière la côte, des collines couvertes de vignes et de cyprès rappellent que l’Italie n’est pas loin.
Sur le littoral, Poreč mêle plages et ruelles anciennes entourées de remparts. Plus au sud, Medulin s’ouvre sur une mer claire et calme, idéale pour de longues fins d’après-midi. Chaque ville garde un rythme qui lui est propre.
À l’intérieur, Motovun et Grožnjan dominent les vallées depuis leurs promontoires. Les rues pavées, les maisons de pierre, l’odeur du café qui s’échappe des petites terrasses donnent envie de s’attarder. Ici, le temps semble plus lent.
Et puis il y a Rovinj, adossée à la mer, colorée et pleine de détails. On y marche sans plan précis, guidé par les pavés et les voix qui résonnent entre les murs. L’Istrie se découvre ainsi, morceau par morceau, au fil des pas.
Zagreb
Croate
56 594 km²
25 juin (Jour de l’Indépendance)
4 millions
Kuna croate (HRK)
CET (UTC+1)
Méditerranéen sur la côte, continental à l’intérieur
+385
230 V, Type C, F