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Au large de l’Afrique, l’air salin se mêle à la chaleur de l’île rouge et Madagascar dévoile ses contours immenses. Des plages sauvages bordées par l’océan Indien aux villages perdus dans l’arrière-pays, chaque région semble raconter sa propre histoire.
Au nord, la baie de Diégo Suarez brille sous un soleil franc. Les parcs comme le Tsingy de Bemaraha ou la Montagne d’Ambre abritent lémuriens, forêts denses et formations rocheuses inattendues. À l’ouest, l’allée des baobabs se dresse dans une lumière qui change à chaque heure.
Une grande partie de la côte ouest jusqu’au sud vous permettra aussi de rencontrer le peuple Vezo, les nomades de la mer à Madagascar.
Top 5 visites guidées
Lieux à voir
Infos pratiques
Au bout de la piste, les Tsingy de Bemaraha dressent des lames calcaires, fines, coupantes, presque irréelles. On progresse à petits pas, mains sur la roche tiède, harnais parfois, passerelles parfois, vide dessous. Le silence se coince dans les failles, puis repart avec le vent.
Entre deux crêtes, des poches de forêt ramènent l’ombre, cris brefs de lémuriens, oiseaux qui filent. Les pointes deviennent cathédrales, puis dentelles, puis murs serrés. On lève la tête, on s’aplatit, on recommence, le corps suit le relief.
La base se fait depuis Bekopaka, pirogue sur le Manambolo, falaise poudrée, grottes fraîches. Beaucoup relient cette étape à Morondava et à l’allée des baobabs, contraste franc, horizontal après le vertical. D’autres préfèrent glisser vers Kirindy, nuits sèches, regards brillants dans les fourrés.
L’île Sainte-Marie, au Nord-Est de Madagascar, est le paradis des touristes. Elle est composée d’une nature préservée, de plages magnifiques bordées de cocotiers (notamment sur la baie d’Ampanihy, très connue pour son eau turquoise), de splendides lagons, propices à la plongée sous-marine.
Clou du spectacle : le regroupement périodique de juillet et septembre de baleines à bosse. L’endroit reste calme, et il est fort agréable d’aller se promener dans ses villages de pêcheurs. Ambodifotatra est le lieu le plus animé de l’île.
Un peu plus difficile d’accès, au Nord de Sainte Marie, on trouve près du Phare Eiffel les 3 belles piscines naturelles d’Ambodiatafana, où viennent se fracasser les vagues. À l’extrême Sud, sur la toute petite île aux nattes, vous viendrez observer au mieux de beaux récifs coralliens, et dans un univers sans voiture, profiter au mieux d’une tranquillité totale.
Quand la poussière rouge se soulève derrière un char à zébus, les silhouettes des baobabs apparaissent, droites, massives, presque irréelles. L’allée des baobabs n’est pas seulement un alignement d’arbres, c’est une scène qui se joue différemment selon l’heure du jour. Leurs troncs gonflés, gris argenté, coupent le ciel sans effort.
Le matin, l’air frais glisse entre leurs branches nues, et le silence donne une impression d’intemporalité. Le soir, les couleurs s’enflamment, ombres qui s’allongent, sol rouge qui s’assombrit. Les villageois passent tranquillement, indifférents au spectacle, comme s’il faisait partie du quotidien.
Certains voyageurs poursuivent leur chemin vers la réserve de Kirindy, royaume des lémuriens et des forêts sèches. D’autres se dirigent vers Belo-sur-Tsiribihina avant d’affronter les Tsingy. Mais la route poussiéreuse bordée de baobabs garde une intensité propre, qui se suffit à elle-même.
Le parc national de l’Isalo s’étend au sud de Madagascar, vaste territoire de roches ocres et de canyons entaillés par le temps. Depuis Ranohira, l’entrée s’ouvre sur un décor contrasté, tantôt sec et minéral, tantôt couvert de végétation là où l’eau s’attarde. Non loin, la ville d’Ilakaka rappelle l’histoire récente des pierres précieuses qui ont façonné la région.
En marchant, les reliefs prennent des formes étonnantes, découpés comme des décors de western, ce qui a valu au lieu le surnom de « Colorado malgache ». Au creux des vallées, les rivières forment des bassins naturels où les marcheurs trouvent souvent refuge. Les lémuriens se faufilent dans les arbres, presque discrets malgré leur présence constante.
Parmi les itinéraires, celui qui relie le canyon des rats au canyon des singes reste un moment fort. On y croise une cascade fraîche, un panorama qui s’ouvre sur les rizières et la forêt alentour. Plus exigeante, la Longue marche mène jusqu’à la grotte des Portugais, lieu où s’entremêlent souvenirs archéologiques et cris d’oiseaux rares.
Dans les hautes terres malgaches, Ambositra se distingue par ses maisons en bois sculpté et ses ateliers où résonnent encore les gestes des artisans. Les rues s’animent de marchés, d’échoppes où s’empilent statuettes et boiseries finement travaillées. L’art zafimaniry, classé au patrimoine immatériel de l’UNESCO, s’y transmet de génération en génération.
Autour de la ville, les collines ondulent, patchwork de rizières et de forêts. On peut s’arrêter dans les villages voisins, rencontrer des sculpteurs qui travaillent devant leur maison, outils simples, patience infinie. Chaque pièce raconte une histoire, parfois gravée directement dans le bois.
La route vers le sud conduit vers Fianarantsoa, autre ville des hautes terres, où l’héritage architectural se mêle aux vignobles. À l’est, les sentiers mènent vers Ranomafana et son parc national, couvert de jungle humide et peuplé de lémuriens. Ces détours complètent parfaitement un séjour à Ambositra.
Antananarivo.
Malagasy et français.
587 041 km².
26 juin.
28 millions.
Ariary (MGA).
UTC+3.
Tropical et subtropical.
+261.
220 V, type C et E.