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Sur la façade nord du pays, les Hauts-de-France se découvrent par fragments, parfois ventés, parfois calmes. Des champs ouverts jusqu’à la mer du Nord, l’impression reste celle d’une région multiple où l’histoire et le quotidien s’entremêlent sans cesse.
Dans la capitale régionale, Lille, les façades flamandes côtoient beffroi et marchés animés. Plus à l’ouest, les falaises et les longues plages de la côte d’Opale, de Wimereux au Touquet, offrent un autre décor, mouvant au rythme des marées et des nuages rapides.
À l’intérieur des terres, Amiens s’impose avec sa cathédrale et ses canaux bordés de jardins, tandis qu’Arras aligne ses places aux arcades régulières, héritage flamand encore bien vivant. Voyager en Hauts-de-France, c’est garder en mémoire ce contraste permanent, entre mémoire des batailles et vitalité des villes actuelles.
Top 5 visites guidées
Lieux à voir
Situé à l’extrême Nord du territoire, la ville de Dunkerque vous offrira détente et culture. Allez vous baigner au bord de la « reine des plages du Nord » dans la station balnéaire de Malo-les-Bains. Vous pourrez vous y divertir grâce à son casino et vous émerveiller de ses villas Art Déco.
Vous voulez découvrir le port ?
Dunkerque possède un musée portuaire qui vous éclairera sur son histoire et les métiers qui y sont exercés. Dunkerque est aussi un lieu clé de la Seconde Guerre mondiale, notamment à cause de la tristement célèbre « opération dynamo » qui sera une cuisante défaite anglaise. Le Mémorial du souvenir vous aidera à revenir sur cette date historique.
Enfin, si vous passez entre fin janvier et début avril, vous pourrez profiter des festivités du fameux Carnaval.
Dans les rues de Lille, ce qui frappe d’abord, c’est le mélange. Une place large bordée de façades flamandes, puis soudain une ruelle étroite qui s’ouvre sur un café plein à craquer. La ville se traverse par à-coups, sans plan précis, et c’est peut-être ainsi qu’elle se donne le mieux.
La Vieille Bourse garde sa cour intérieure où les bouquinistes fouillent dans leurs piles de livres, odeur de papier et murmures de lecteurs. Plus haut, le beffroi de l’Hôtel de Ville domine la ville et ramène à la mémoire son passé ouvrier, ses usines, ses cheminées encore visibles par endroits.
Le Palais des Beaux-Arts aligne ses galeries silencieuses, loin du bruit de la rue, et à Roubaix, l’ancienne piscine Art déco transformée en musée offre un décor inattendu. Plus au sud, Arras déploie ses places aux arcades régulières, ajoutant une autre image à ce nord multiple que Lille incarne avec force.
Sur les bords de la Somme, Amiens mêle briques, eau et reflets, une ville qui se laisse apprivoiser au rythme des ponts et des quais. On marche sans se presser, et les détails viennent, une odeur de café, une façade un peu penchée, un éclat de lumière sur l’eau.
La cathédrale Notre-Dame d’Amiens impose ses volumes, forêt de pierre où la lumière grimpe le long des voûtes. La façade raconte, statues, plis de robes, scènes minuscules, et l’on reste un moment sur le parvis, juste pour mesurer l’ensemble.
Dans les Hortillonnages, des barques glissent entre jardins flottants et rangées de saules. Le quartier de Saint-Leu n’est pas loin, maisons colorées, terrasses serrées, rires qui se reflètent dans la rivière.
La Maison de Jules Verne ouvre un autre chapitre, globes, maquettes, escaliers en colimaçon qui donnent envie de repartir en voyage. Plus tard, on lève les yeux vers la tour Perret, repère vertical, et l’on garde en tête une ville simple, claire, avec ce mélange d’eau et de pierre qui reste.
Préfecture du département de l’Aisne, la vieille ville de Laon surprend par sa localisation au sommet d’une butte dans une large plaine. Sa cité médiévale est le plus dense secteur sauvegardé de France en termes de Monuments historiques au mètre carré. Parmi ceux-ci, sa cathédrale gothique, l’une des premières construites, est l’emblème de la ville.
Son hôtel particulier de chanoine rue Pourrier date du XIIe siècle et est la plus ancienne maison de la cité. Le musée d’Art et d’Histoire du Pays de Laon est situé dans une ancienne caserne de templiers et possède ainsi dans sa cour une chapelle funéraire de l’ordre.
Ses fortifications sont magnifiquement préservées et comportent encore quelques portes remarquables, elles vous mèneront jusqu’à la citadelle d’Henri IV où il est possible, via l’Office de Tourisme, de visiter une partie des souterrains de la ville. En août, le spectacle sons et lumières Couleurs d’été pare la cathédrale de couleurs chatoyantes.
Ville appréciée de Napoléon III, Compiègne possède encore le château où il séjourna. Si l’essentiel de la visite concerne les appartements impériaux, un musée de la Voiture y est également implanté. Dans l’immense forêt qui le jouxte, vous trouverez à proximité de la ville, le Wagon de Rethondes où a été signée l’Armistice de la Première Guerre mondiale.
Compiègne possède aussi un Mémorial de l’internement et de la Déportation qui s’intéresse à la seconde. Dans le centre-ville, vous trouverez le somptueux Hôtel de Ville flamboyant et trois musées municipaux :
– Le musée Antoine Vivenel qui est un musée d’Art et d’archéologie.
– Le musée du Cloître Saint-Corneille qui est un dépôt lapidaire
– Le Musée de la figurine historique qui nous présente une succession de de scènes historiques réalisées à partir d’une immense collection de figurines en bois et en plomb.