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Peu de destinations mêlent avec autant de naturel des paysages alpins et une histoire dense. L’Autriche surprend par ses contrastes, entre montagnes abruptes et vallées paisibles, villages colorés et forêts profondes. On se laisse porter par le rythme des saisons, par la lumière qui glisse sur les lacs et les sommets encore enneigés.
À Vienne, la grandeur impériale se mêle aux plaisirs simples d’un café partagé. Les palais racontent une époque fastueuse, les marchés bruissent d’accents multiples, et la musique se faufile partout, dans les salles prestigieuses comme dans les rues. La ville garde une élégance qui n’écrase pas mais invite à flâner.
Plus à l’ouest, le Tyrol déroule ses vallées traversées de torrents, terrain idéal pour les marcheurs, tandis que Salzbourg rappelle Mozart au détour de ses églises baroques. L’Autriche se découvre ainsi, par fragments, et chaque étape ajoute une note différente à ce voyage qui reste longtemps présent en mémoire.
Top 5 visites guidées
Lieux à voir
Infos pratiques
Hallstatt, petit bijou niché entre lac et montagne à 80 kilomètres de Salzbourg, semble figé dans le temps. En flânant dans ses ruelles, vous croiserez des balcons chargés de fleurs, une église au clocher pointu et ce lac Hallstättersee qui reflète tout le village comme un miroir. Prenez le funiculaire jusqu’au Skywalk, une plateforme suspendue, pour surplomber ce décor de carte postale.
Si vous aimez les défis, grimpez à pied jusqu’au Rudolfsturm : le sentier est raide, mais la vue est inoubliable. Autre trésor du lieu, la plus vieille mine de sel au monde vous attend. Un guide local vous révélera les mystères de ces galeries souterraines fascinantes.
La route du Grossglockner se glisse entre les montagnes. Une cinquantaine de kilomètres, 38 virages, des pauses presque à chaque tournant. On roule, on s’arrête. On regarde.
Dans les Hohe Tauern, le paysage se déplie lentement. Rien n’est plat. Des sentiers quittent l’asphalte, filent dans les pentes. Parfois un chamois, une marmotte, ou rien du tout. Juste le vent. Et puis au bout, cette plateforme. Kaiser-Franz-Josefs Höhe. Face au Pasterze, au fond, le Grossglockner. L’ensemble a quelque chose d’intense. Froid, beau, presque trop.
Attention tout de même : la route ferme l’hiver. On y passe entre mai et novembre, pas avant, pas après.
Au sud de Linz, la Bibliothèque de l’abbaye Saint-Florian apparaît comme une longue nef de bois et de stuc, rangées serrées de reliures qui sentent la cire. On marche à pas lents, regard happé par les fresques et par ces échelles qui glissent le long des étagères.
La lumière tombe des hautes fenêtres, adoucit l’or des cartouches, accroche un titre, un blason, un bord de page irrégulier. Globes, atlas, manuscrits, l’ensemble compose un silence précis, presque technique, où l’on entendrait presque le frottement d’une plume.
En quittant la salle, la basilique voisine rappelle l’orgue associé à Bruckner et la présence du compositeur, encore là, en dessous. La visite garde alors un double visage, érudition calme de la bibliothèque, résonance sonore de l’église.
Dans le massif du Hohe Tauern, les cascades de Krimml frappent par leur puissance, trois chutes successives qui dévalent plus de 300 mètres. L’eau se brise en nuages de gouttelettes, humidifie l’air, colle aux vêtements, impose un rythme sonore continu.
Un sentier monte en lacets le long des parois, ponctué de belvédères où l’on s’arrête, souffle court. Chaque palier offre une perspective différente, parfois un arc-en-ciel discret dans la brume, parfois juste la masse blanche qui tombe sans fin.
Les forêts alentour abritent oiseaux et petits rongeurs, et le chemin traverse par moments des clairières ouvertes sur les vallées. On garde l’impression d’un paysage à la fois brutal et fragile, eau qui façonne et fragmente la roche.
Toits rouges serrés, collines vertes en arrière-plan, Graz se laisse deviner d’abord par ses contrastes. La vieille ville conserve une densité médiévale, arcades, ruelles pavées, façades chargées d’ornements que le temps a patinés.
Du haut de la Schlossberg, la tour de l’horloge domine encore, témoin immobile d’une histoire mouvementée. On y accède par des escaliers raides creusés dans la colline, ou par un ascenseur qui perce directement la roche, deux façons très différentes d’atteindre le même sommet.
Non loin, la cathédrale Saint-Gilles et le mausolée impérial imposent leurs volumes sobres. Puis surgit la Kunsthaus, bulle bleutée aux formes étranges, clin d’œil contemporain planté au milieu d’un décor ancien.
Vienne
Allemand
83 871 km²
26 octobre (Journée de la République)
9 millions
Euro (€)
CET (UTC+1)
Alpin au sud, continental au nord
+43
230 V, Type C, F