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Coincée entre deux mondes, l’Orient d’un côté, l’Occident de l’autre, l’Arménie ne se raconte pas d’un seul bloc. Il faut marcher un peu, lever les yeux, s’arrêter. Le vent, parfois, fait vibrer un clocher. Ou bien c’est le silence, celui des sentiers qui n’ont pas changé depuis des siècles.
Tant de civilisations ont disparu, ne laissant que des traces (Sumériens, Babyloniens). L’Arménie, elle, est toujours là. Première à faire du christianisme une foi d’État, elle garde vivantes ses racines. Dans les voix, les pierres, les gestes, il y a cette fierté discrète qu’on ne joue pas, mais qu’on sent.
Au nord, les forêts ferment les chemins. Plus au sud, la roche devient sèche. Le mont Ararat, lui, reste en arrière-plan, presque irréel. Le lac Sevan s’étire, lourd de bleu. Et quelque part entre les deux, d’autres paysages, moins spectaculaires peut-être, mais porteurs de la même densité.
À une trentaine de kilomètres d’Erevan, les gorges d’Azat tracent leur chemin. Là, dressé contre la pente, le temple de Garni. Le seul du genre encore debout en Arménie. Colonnes, symétrie, ciel ouvert. Il rend hommage à Mihr, dieu solaire, dont peu se souviennent vraiment aujourd’hui.
Les alentours portent encore la marque des siècles. Restes de bains romains, mosaïques effacées, pierres éparses qu’on devine déplacées au fil du temps. Le vent descend des montagnes et glisse entre les colonnes, comme s’il transportait une mémoire silencieuse.
Plus loin, blotti dans la roche, Geghard. Le monastère impressionne sans chercher à le faire. On y entre comme dans une faille. Pierres taillées à même la montagne. L’écho y reste longtemps.
Le lac Sevan brille large, posé à 1900 mètres. Un peu plus haut que tout. Les Arméniens y viennent sans raison précise. Pour l’air, pour le calme. Rien à prouver ici.
Par endroits, de petites églises veillent sur la rive, accrochées à des promontoires. Leurs murs sombres portent l’odeur de la pierre mouillée, et leurs croix se détachent sur le ciel clair. Le soir, l’eau se teinte de cuivre avant de disparaître dans l’ombre des collines.
Autour, les forêts s’épaississent. Elles mènent vers Dilijan, perdue dans les arbres. Les pierres anciennes y dorment encore. On parle de “Suisse arménienne”… c’est une comparaison, mais ce lieu vit à sa propre cadence.
Pas loin d’Erevan, à peine 24 kilomètres. Etchmiadzine, ce n’est pas qu’une ville. C’est un souffle. Une présence. C’est là que réside le Catholicos, figure de l’Église apostolique arménienne.
Autour, plusieurs églises anciennes jalonnent les rues, classées au patrimoine mondial. Leurs pierres sombres portent les traces de restaurations, mais gardent un air immuable. Le vent apporte parfois l’odeur de l’encens jusque sur les places.
Au centre, la cathédrale Saint-Grégoire. Année 303. Ancienne, sans ostentation. Les rues alentour sont calmes. On y marche doucement. L’histoire, ici, ne s’enseigne pas, elle se devine.
Parmi les sites les plus emblématiques d’Arménie, Khor Virap attire autant les pèlerins que les voyageurs. Son importance religieuse est forte, mais ce qui marque souvent, c’est la vue imprenable sur le Mont Ararat, juste en face. Le monastère, dont les origines remontent sans doute au VIIᵉ siècle, a été reconstruit au fil du temps, jusqu’au XVIIᵉ. Aujourd’hui, ses remparts dominent des vignobles baignés de lumière, parfaits pour une balade qu’on n’oublie pas.
A 80 kilomètres à l’est Noravank le « nouveau monastère » se situe proche de la ville d’Eghegnazor. Il est réputé pour sa finesse décorative sans pareille et ses paysages inoubliables qui l’entourent ; les rochers rougeoyants de Vayots Dzor et la région viticole de Vayots Dzor.
Nichés dans les montagnes de la région de Lori, Haghpat et Sanahin font partie des joyaux de l’âge d’or arménien. Érigés à une époque où le pays rayonnait culturellement, ces deux monastères impressionnent encore aujourd’hui par leur ampleur et la finesse de leurs lignes. Ils semblent posés là, comme des témoins silencieux d’un temps fort, où foi et savoir marchaient ensemble.
La gorge de Debed ajoute au charme de ces sites. Harmonieux cheminement entre villages d’étapes ets forêts où circulent de beaux ruisseaux. La ville la plus célèbre de la région est Alaverdi. On pourra utiliser son funiculaire anciennement utile aux travailleurs de la mine et qui maintenant permet de rejoindre le monastère de Sanahin avec vue à couper le souffle sur toute la vallée.
Merci à Mihran Simonyan Guide touristique en Arménie
Yerevan
Arménien
29 743 km²
21 septembre (Jour de l’Indépendance)
3 millions
Dram arménien (AMD)
AMT (UTC+4)
Continental sec
+374
230 V, Type C, F