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Au fil des routes sinueuses, la Moldavie se dévoile doucement, presque à voix basse. Dans les villages, les maisons colorées s’alignent derrière des portails en bois, tandis que l’air porte parfois l’odeur de la vigne. Les collines semblent onduler à perte de vue, comme une invitation à prendre son temps.
À Chișinău, la capitale, l’animation se mêle aux traces d’un passé complexe. Les marchés regorgent de fruits mûrs et de fromages locaux, les parcs offrent de larges allées ombragées où l’on croise familles et étudiants. Rien ne presse, même au centre.
Plus au nord, Orheiul Vechi surprend avec ses monastères creusés dans la roche et ses panoramas ouverts sur la rivière Răut. C’est dans ces paysages, entre silence et murmure de l’eau, que la Moldavie se raconte le mieux, loin des discours officiels.
Top 5 visites guidées
Lieux à voir
Infos pratiques
Sur de larges boulevards ombragés, Chisinau alterne parcs tranquilles et immeubles hérités d’une autre époque. Autour du Parc Ștefan cel Mare, bancs, kiosques, ombre des tilleuls, tout invite à ralentir. La Cathédrale de la Nativité apparaît au bout des allées, blanche et sobre, cloches qui posent le tempo.
La ville se parcourt à pied, rues rectilignes, trottoirs larges, cafés où l’on s’arrête sans calculer l’heure. Les marchés débordent de fruits et de bocaux, conversation qui roule, gestes rapides derrière les étals. En sortant, on garde cette sensation de quotidien simple, presque domestique.
Plus à l’ouest, le Parc Valea Morilor ouvre un amphithéâtre de verdure autour d’un lac où tournent les joggeurs et les familles. Pente douce, escaliers, petits ponts, on fait une boucle avant de redescendre vers l’eau. Le bruit de la ville s’éloigne, ne reste qu’un fond discret.
À quelques kilomètres de Chisinau, Cricova s’étend sous terre plutôt qu’en surface. Des dizaines de kilomètres de galeries forment un véritable labyrinthe où s’alignent tonneaux et bouteilles. L’air y reste frais, presque immobile, et la pierre garde la mémoire des récoltes passées.
Les caves se visitent en petit train, comme dans une ville souterraine avec ses rues baptisées du nom des cépages. Les salles de dégustation se succèdent, voûtes voûtées, tables longues, ambiance feutrée. On comprend vite que le vin occupe ici une place centrale, autant culturelle qu’économique.
Plus loin, Mileștii Mici impressionne par son étendue encore plus vaste, tandis qu’à ciel ouvert, Orheiul Vechi raconte une autre histoire, celle des ermitages creusés dans la roche. Ces contrastes disent beaucoup de la Moldavie, terre de pierres, de vignes et de mémoire.
Au nord de la Moldavie, la forteresse de Soroca domine le Dniestr avec ses tours rondes et ses murailles épaisses. Construite au XVe siècle sous le règne d’Étienne le Grand, elle servait à défendre les frontières et à surveiller le passage du fleuve. L’endroit respire encore cette fonction militaire, solide et immuable.
À l’intérieur, la cour centrale garde une atmosphère dépouillée, pierre nue et échos de pas. Les escaliers mènent aux remparts d’où la vue s’ouvre sur la rivière et sur la rive ukrainienne. On imagine sans peine les guetteurs observant l’horizon, dans le vent froid venu de l’est.
La ville de Soroca vit tout autour, avec son marché animé et son quartier tsigane aux maisons colorées. Plus au sud, Chisinau offre un visage plus moderne de la Moldavie, tandis qu’à l’est, les caves de Cricova rappellent la richesse viticole du pays.
À l’ouest de Chisinau, les forêts du Codru forment une étendue dense de hêtres et de chênes anciens. Marcher ici, c’est entrer dans une fraîcheur différente, avec le bruit des feuilles, les sentiers qui s’enfoncent et les clairières silencieuses. La réserve abrite aussi un musée de la nature, discret, qui raconte la faune et la flore locales.
Les chemins mènent parfois à des points hauts, d’où l’on aperçoit la mosaïque des collines moldaves. On croise des chevreuils, des oiseaux rares, parfois juste des traces dans la boue après la pluie. Le Codru reste un des poumons verts du pays, un refuge loin des villes.
Non loin, les caves de Mileștii Mici plongent sous terre dans un tout autre univers, tandis que Orheiul Vechi offre ses falaises et ses ermitages au bord du Răut. Ces lieux contrastés montrent bien la diversité des paysages moldaves, entre pierre, vigne et forêt.
Visiter Orheiul Vechi, c’est traverser un paysage qui mêle histoire et nature. Sur un promontoire, les ruines de la forteresse de Târguşor rappellent les siècles de luttes contre les invasions, pierres usées mais toujours présentes. Le site garde une force particulière, comme suspendu au-dessus de la vallée.
Les grottes troglodytiques attirent ensuite le regard. Creusées dans la roche il y a des milliers d’années, elles ont servi d’abris, de lieux de culte, parfois d’églises orthodoxes. À l’intérieur, le silence domine, seulement troublé par la lumière qui filtre à travers les ouvertures.
Autour du site, la nature s’impose. Collines verdoyantes, champs de blé, méandres du fleuve Răut qui serpentent au pied des falaises. On marche le long de ses rives, souvent seul, parfois croisant un pêcheur ou un troupeau qui traverse la vallée.
Chișinău.
Roumain.
33 846 km².
27 août.
2,6 millions.
Leu moldave (MDL).
UTC+2.
Tempéré continental.
+373.
220 V, type C et F.