FRANCE
EUROPE
AFRIQUE
MOYEN-ORIENT
AMÉRIQUE DU NORD
AMÉRIQUE DU SUD
ASIE
CARAÏBES
OCÉANIE
Le Bhoutan est un royaume secret aux abords de ’Himalaya. Là-bas, chaque vallée semble garder un murmure, chaque sommet vous arrête sans prévenir.
À Paro, le monastère du Nid du Tigre se dresse, suspendu à la roche. On y monte lentement, entre souffle court et silence. La vue s’ouvre d’un coup, sans rien demander.
Dans Thimphou, la capitale, les choses ne s’opposent pas. Le moderne frôle l’ancien. Les habits traditionnels croisent les téléphones portables. On y marche sans trop savoir quoi regarder, tout attire.
Plus loin, le Punakha Dzong. Posé entre deux rivières. Un monastère, oui, mais aussi un trait d’union entre les saisons, entre les rites et l’eau qui passe.
Le Parc National de Jigme Dorji n’attend rien. Il est là. Brut, immense. Les animaux s’y cachent encore. Et les paysages, eux, ne se montrent pas tous d’un coup.
Au cœur des montagnes himalayennes, la vallée de Punakha. Calme, fertile, baignée par deux rivières qui serpentent entre rizières et forêts.
Le dzong de Punakha, posé entre ciel et eau, semble flotter. Ancienne forteresse devenue monastère, il impressionne autant qu’il apaise. On y entre en silence. On en ressort différemment.
Autour, les chemins s’échappent. À travers champs, petits villages, collines boisées. On marche, on écoute. Rien ne presse ici. Le Chimi Lhakhang, temple perché sur une butte, attire les couples venus chercher une bénédiction. On y arrive après une courte marche. Le lieu est simple, vivant, inattendu.
Au bord de la rivière Mo Chhu, l’eau coule lentement. On s’y arrête. Pour rien. Juste regarder, respirer.
Laya. Une autre altitude, un autre rythme. Le village est perché, isolé, entouré de sommets blancs. Les maisons, en bois et pierre, semblent tenir tête au vent. On s’y promène comme dans un rêve un peu flou. Ici, tout est préservé. Le temps aussi.
Les sentiers s’échappent dans les vallées. On traverse des forêts de pins, on longe des lacs froids. Les paysages défilent sans bruit. Parfois, un yak au loin. Parfois rien.
On croise les habitants. Leurs gestes sont simples. Leur accueil aussi. Parler peu. Partager un thé. Regarder la montagne ensemble.
Et puis, le soir venu, le silence s’installe. Pas lourd. Juste entier. On ne l’oublie pas.
Paro. Une vallée verte, entourée d’air vif et de pentes raides. On y sent, tout de suite, que le Bhoutan commence vraiment ici.
Le monastère de Taktsang, le « nid du tigre », se mérite. Accroché à une falaise, à plus de 3000 mètres. La montée est rude, le souffle court. Et puis la vue. Inattendue, suspendue.
Le dzong de Rinpung, plus bas, domine la ville. Massif, solide, mais jamais froid. À l’intérieur, des temples, des cours, des traces d’un passé toujours vivant.
Le Kyichu Lhakhang, lui, est ancien. Très. On s’y sent accueilli. Sans bruit. Les fresques s’effacent, les sculptures brillent encore.
Et autour ? Des chemins, des arbres, de l’eau claire. Tout semble à sa place.
À l’ouest du Bhoutan, la vallée de Haa. Peu de monde. Beaucoup d’espace. Un endroit qu’on n’explique pas trop.
Le Lhakhang Karpo est là, sobre, presque caché. Ses murs blancs, ses peintures anciennes. Le calme qu’il impose.
On marche, ensuite. À travers villages, rizières, forêts hautes. Les chemins n’ont rien d’exceptionnel, et c’est pour ça qu’on s’y sent bien.
Le dzong de Haa veille, en hauteur. Il raconte sans parler. On regarde au loin, et tout devient plus vaste.
Pendant le festival Tshechu, les couleurs reviennent. Masques, danses, chants. Une énergie douce, partagée sans artifices.
Haa n’offre pas. Elle laisse venir.
Thimphu. Une capitale, oui. Mais sans feux rouges. Ni excès. On y vit doucement, à hauteur d’homme.
Le Tashichho Dzong borde la rivière. Blanc, rouge, doré. Il abrite le pouvoir, mais reste un lieu de prière. Les jardins s’ouvrent. Rien ne presse.
Un peu plus loin, le Buddha Dordenma domine la vallée. Immense. Immobile. Son regard se perd dans le lointain. On grimpe jusqu’à lui, en silence.
Au centre, le Memorial Chorten. Les gens tournent autour, font tourner les moulins. Les gestes sont lents, répétés, ancrés.
Le marché, lui, est plus vivant. Épices, légumes, tissus. On y flâne. On goûte. On discute.
Et si on sort un peu de la ville ? Le monastère de Tango attend. En haut, après la marche, un autre silence. Plus haut encore, le Parc Jigme Dorji. Sauvage. Ouvert. Comme un autre Bhoutan dans le Bhoutan.
Thimphou
Dzongkha
38 394 km²
17 décembre
800 000
Ngultrum (BTN)
UTC+6
Subtropical à montagnard
+975
230V – Types D, C, G