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Le matin, un vent frais descend des pinèdes jusqu’aux rives, et la Lettonie s’éveille doucement. Dans les rues de Riga, l’Art nouveau s’entrelace avec les façades médiévales, tandis que l’air porte parfois l’odeur du pain noir encore chaud.
Le long de la côte, les vents de la mer Baltique façonnent dunes et plages. À Jurmala, les maisons en bois peintes de couleurs pâles regardent la mer, tandis que l’arrière-pays déroule ses lacs calmes et ses villages discrets.
Au fil des saisons, la lumière change tout. En hiver, la neige étouffe les bruits et, au printemps, les marchés se remplissent de fleurs et de fruits rouges. La Lettonie se vit comme un mélange subtil de silence et de vie simple.
Top 5 visites guidées
Lieux à voir
Infos pratiques
Au nord-est du pays, le parc de Gauja s’étend le long d’une rivière sinueuse, entourée de collines boisées et de falaises de grès. L’eau brune reflète les forêts serrées, et les chemins passent sans prévenir d’une clairière à une pente raide. L’impression est celle d’un paysage qui change à chaque détour.
Les ruines du château de Turaida dominent une partie de la vallée, briques rouges dressées au-dessus des arbres. On grimpe ses tours pour apercevoir la courbe de la Gauja, large, presque immobile. Le contraste entre pierre et nature donne au lieu une intensité particulière.
À Cesis, un autre château complète le décor, plus ancien, plus rude, avec des murs massifs encore debout. Les ruelles pavées autour ajoutent une touche médiévale, comme si le temps s’était arrêté. La marche entre ces sites garde une cohérence, celle d’un territoire façonné par l’histoire.
En descendant du train, Jurmala accueille par une odeur mêlée de sel et de pins, promesse d’un bord de mer qui s’étire sans fin. La plage se découvre peu à peu, vaste ruban clair, où le vent balaie les pas aussitôt qu’ils sont tracés. On y marche comme dans un paysage sans repères, seulement guidé par la ligne de l’horizon.
Dans les rues proches, les villas de bois surprennent par leurs couleurs douces, vert d’eau, bleu passé, ocre léger. Certaines semblent figées dans un autre siècle, volets entrouverts, balcons sculptés. D’autres ont retrouvé un éclat plus vif, sans rompre l’harmonie.
Autour de Dzintari, l’animation revient, terrasses bondées, musique qui s’échappe des salles de concert. Plus loin, Majori garde un rythme plus tranquille, boutiques ouvertes en fin d’après-midi, habitants assis sur des bancs. La station alterne ainsi légèreté estivale et lenteur persistante.
Dans l’ouest du pays, Kuldiga garde un charme tranquille, façades anciennes et ruelles pavées qui semblent ralentir le pas. La rivière Venta traverse la ville, large et calme, mais ponctuée de rapides où l’eau se brise en éclats. On se surprend à rester longtemps au bord, juste pour écouter.
Le vieux pont de briques, long et solide, relie les deux rives depuis le XIXe siècle. Ses arches massives cadrent la rivière, offrant une perspective presque théâtrale. Les habitants y passent à vélo, en silence, comme si le décor allait de soi.
En aval, la cascade de Venta s’étire en largeur plutôt qu’en hauteur, une succession de chutes qui se franchissent parfois à pied. Le printemps attire les poissons qui tentent de remonter le courant, spectacle discret mais fascinant. On reste un moment à suivre leurs bonds, imprévisibles.
Sur la côte baltique, Liepaja s’étend entre plage de sable clair et rues marquées par l’histoire. Le vent venu de la mer se fait sentir partout, jusque dans les artères principales où résonnent encore quelques accords de guitare. La ville porte son surnom de “cité de la musique” sans trop forcer.
Le quartier de Karosta raconte un autre visage, vestiges militaires, prison transformée en musée, blockhaus rongés par le sel. On marche parmi ces traces lourdes, face aux vagues qui cognent les quais. L’atmosphère tranche avec le centre plus animé.
Au sud, la longue plage attire familles et promeneurs, avec une digue qui s’avance dans l’eau froide. L’hiver, elle paraît déserte, presque hostile, mais en été elle vibre de voix et de couleurs. Les contrastes saisonniers façonnent la mémoire du lieu.
Non loin, le parc de Seaside déploie ses allées de pins, statues et espaces verts où l’on s’attarde. Le soir venu, Liepaja s’éclaire doucement, cafés remplis, musique en arrière-plan. Une ville qui respire à la fois la mer et la scène urbaine.
Dans la plaine de Zemgale, le Château de Rundale surgit avec ses façades couleur miel et son jardin géométrique qui file vers l’horizon. Allées de buis, parterres dessinés au cordeau, fontaines qui murmurent, la promenade s’impose d’elle-même. On avance lentement, comme pour laisser la lumière faire son travail.
À l’intérieur, les salons en enfilade mêlent stucs, miroirs et planchers qui craquent juste ce qu’il faut. La dorure n’écrase pas, elle souligne. On lève la tête, on observe un détail, un motif répété, et l’ensemble prend du relief.
Non loin, le château de Bauska superpose ruines médiévales et résidence plus récente, posé au-dessus des rivières. Plus au nord, le palais de Jelgava étire sa façade le long de la Lielupe, vaste, régulier, différent mais lié par la même histoire de pierre et d’eau. Ces étapes complètent la visite sans la diluer.
Riga.
Letton.
64 589 km².
18 novembre.
1,9 million.
Euro (€).
UTC+2.
Continental tempéré.
+371.
230 V, type C et F.