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L’île de la Réunion mélange volcans, plages et forêts tropicales dans un relief spectaculaire. Le Piton de la Fournaise, l’un des volcans les plus actifs au monde, façonne ses paysages et attire les randonneurs avides de grands espaces. Les cirques de Cilaos, Mafate et Salazie dévoilent, chacun à leur manière, villages isolés et cascades vertigineuses.
Sur le littoral, le lagon s’étend avec ses eaux turquoise et ses récifs coralliens. Les plages de l’ouest, baignées de soleil, contrastent avec les côtes plus sauvages du sud où la lave rencontre l’océan. Entre deux balades, la cuisine créole invite à s’attarder autour d’un carry parfumé ou d’un rougail bien relevé.
Partout sur l’île, les marchés colorés, les sentiers bordés de letchis et les panoramas changeants rappellent que la Réunion est un monde en miniature. On y passe en quelques heures de la fraîcheur des hauts à la chaleur du bord de mer, comme si plusieurs voyages s’étaient glissés dans un seul.
Top 5 visites guidées
Lieux à voir
Isolé du reste de l’île, le Cirque de Mafate ne se rejoint qu’à pied ou en hélicoptère. Pas de routes, pas de voitures, seulement des sentiers qui serpentent entre montagnes et vallées. Cette contrainte en fait un lieu à part, où l’on entre dans un rythme plus lent, presque hors du temps.
Avec près de 140 kilomètres de chemins balisés, Mafate attire les marcheurs de tous niveaux. Chaque sentier dévoile un décor différent : ravines profondes, forêts épaisses, sommets escarpés. La végétation change selon l’altitude, et la lumière transforme les reliefs au fil de la journée.
Depuis le belvédère du Maïdo, perché à 2 190 mètres, la vue s’ouvre sur l’ensemble du cirque. En contrebas, les lignes des montagnes se croisent et se superposent, donnant une impression de labyrinthe minéral. Au loin, on distingue parfois les toits des îlets, villages isolés accrochés aux pentes.
Ces hameaux, accessibles uniquement à pied, prolongent le sentiment de coupure avec le monde extérieur. Les habitants y vivent au plus près de la nature, accueillant les voyageurs de passage dans leurs gîtes. Mafate reste ainsi une expérience rare, marquée par la marche, le silence et la rencontre avec une vie insulaire préservée.
Dans le Cirque de Salazie, la Cascade du Voile de la Mariée se dévoile sur les falaises recouvertes de végétation. Ses filets d’eau multiples descendent en rideaux fins, rappelant le tissu léger d’un voile, image qui a donné son nom à ce site marquant.
À un kilomètre à peine du village créole d’Hell-Bourg, la cascade se découvre aussi bien depuis la route que le long d’un sentier qui s’enfonce dans la verdure. La marche, environ une heure et demie aller-retour, traverse des ruisseaux, des champs de cresson et des galets polis par l’eau, créant un décor simple mais vivant.
Le débit change selon la saison. Après les pluies, l’eau gronde, recouvre les parois et se transforme en rideau puissant. En période plus sèche, les filets deviennent fins, presque transparents, donnant une impression fragile qui contraste avec l’abondance habituelle de Salazie.
Le chemin peut être glissant, mieux vaut de bonnes chaussures. Mais l’effort est vite récompensé par la fraîcheur ambiante, les fougères, la flore tropicale qui entoure la cascade et qui donnent au lieu une atmosphère apaisante, propice à la contemplation.
À l’ouest de l’île, la Plage de l’Hermitage s’étend sous une longue bande de filaos qui offrent une ombre bienvenue. Le sable clair contraste avec le lagon, protégé par la barrière de corail, où l’eau reste calme et peu profonde. Les familles s’y installent pour la journée, les enfants barbotent tandis que les adultes profitent du silence relatif de la mer plate.
Masque et tuba suffisent pour observer les poissons colorés qui circulent dans les coraux. Le lagon, fragile mais encore préservé, garde ce côté paisible qu’on ne retrouve pas sur toutes les plages de l’île. À marée basse, la marche se fait lente, parfois les pieds heurtent des coraux secs, rappelant que la nature ici reste dominante.
Non loin, la station balnéaire de Saint-Gilles-les-Bains anime les soirées, avec ses restaurants et ses terrasses face à l’océan. On peut y prolonger la journée passée à l’Hermitage avant d’aller, un peu plus au sud, jusqu’au Jardin d’Eden, parc botanique où se croisent essences locales et plantes venues d’ailleurs.
La Plage de l’Hermitage n’impressionne pas seulement par sa beauté, mais par cette impression de simplicité qu’elle laisse. L’ombre des filaos, le clapotis régulier du lagon, les silhouettes qui traversent l’eau peu profonde : autant d’images qui restent en mémoire après le voyage.
Au sud, sur la route des volcans, la Plaine des Sables ressemble à une grande surface lunaire à près de 2300 mètres d’altitude. C’est un décor minéral typique, d’où se détachent cônes, pics et autres curiosités géologiques, parfois aux reflets rougeâtres et parfois bronze.
La Plaine des Sables, passage obligé pour accéder au volcan Piton de la Fournaise, borde le Pas de Bellecombe d’un côté et le Rempart des Sables de l’autre.
Vous aurez l’impression d’avoir atterri sur Mars en vous promenant dans ce désert unique, une vallée aride formée par l’intense activité volcanique. Pas de végétation ici, mais un paysage minéral à perte de vue. La route traverse ce paysage parfaitement lunaire pour atteindre l’un des volcans les plus actifs au monde, avec en moyenne deux à trois éruptions par an.
On traverse d’abord une forêt de cèdres, des conifères droits qui laissent rapidement place à une végétation rabougrie par le froid et l’altitude. La route est maintenant un sentier dans un paysage de roche volcanique.
L’arrivée au Pas des Sables, au bord des remparts à 2 350 m d’altitude, vous offre son panorama des plus étonnant. Un désert de cendres aux reflets rougeâtres qui ressemble exactement à la lune. Adossez-vous à la rambarde et laissez votre regard s’aventurer au plus profond de l’enceinte, qui porte les marques de milliers d’éruptions. Des traînées noires de jeunes coulées de lave reposent sur des roches altérées par des éruptions volcaniques plus anciennes. Des formes dantesques de magma gelé peuvent être vues partout. Un magnifique jardin de sculptures, idéal pour les voyageurs en quête d’aventure.
La capitale de l’île garde un centre ancien marqué par ses maisons créoles et ses bâtiments coloniaux. L’énergie de Saint-Denis se ressent dans la musique, les voix qui se croisent dans la rue, les odeurs de cuisine qui échappent aux fenêtres. Et rien ne reflète mieux cette atmosphère que les marchés de Saint-Denis, véritables lieux de vie où se mêlent habitants et visiteurs.
Sous les toits colorés ou à ciel ouvert, on déambule entre étals de fruits tropicaux, sacs d’épices et artisanat local. On goûte un samoussa brûlant, on s’arrête devant un bouquet de vanille, on écoute les échanges en créole sans toujours saisir chaque mot. C’est une immersion simple, directe, dans la culture réunionnaise.
Trois marchés restent emblématiques :
– Le Marché du Chaudron.
Ici, tout est mouvement, odeurs de poissons frais, d’herbes médicinales, voix qui s’élèvent au-dessus des étals. Les tisaneurs réunionnais racontent leurs remèdes aux passants, tandis que les producteurs locaux défendent leur savoir-faire avec chaleur et fierté.
– Le Grand Marché.
Construit en 1864, il rassemble l’artisanat : nappes brodées, vannerie, marqueterie. Ses pavillons alignés de part et d’autre d’un passage couvert rappellent une époque ancienne, mais l’endroit reste vivant, idéal pour repartir avec un souvenir travaillé à la main.
– Le Petit Marché.
Plus intime, rénové récemment, il sert surtout aux Dionysiens pour s’approvisionner en fruits, légumes, viandes et poissons. Mais on y trouve aussi épices, confitures, miels et rhums arrangés, comme un condensé de ce que la Réunion offre de plus simple et de plus savoureux.