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À l’arrivée, Shanghai surprend par ses contrastes, gratte-ciel serrés, ruelles de lilongs, odeurs de cuisine qui s’échappent tôt le matin. La ville bouge sans arrêt, pourtant on trouve des pauses, un thé qui fume, un marché qui s’installe, une lumière douce sur les façades anciennes.
Sur le Bund, la promenade regarde le fleuve et ses cargos, tandis qu’en face Pudong dresse ses tours, silhouettes nettes au-dessus de l’eau. Dans les allées du jardin Yu, pavillons, bassins, rocailles, un décor presque théâtral où l’on avance lentement, loin du vacarme de la circulation.
Un voyage à Shanghai se raconte par petites touches, un bol de nouilles brûlant, un ferry qui traverse le Huangpu, un temple au détour d’une rue. On suit le métro pour changer de quartier, on marche pour s’imprégner du rythme. On repart avec des images précises, simples, qui restent.
Top 5 visites guidées
Lieux à voir
Depuis la place du Peuple, Nanjing Road file tout droit, artère large, saturée de lumières et d’enseignes. Le flot des passants avance par vagues, sacs à la main, rires et appels de vendeurs se mélangent. Une rue qui ne dort presque jamais.
Les bâtiments anciens côtoient les façades plus récentes, parfois monumentales, parfois simples vitrines. En levant la tête, on distingue encore quelques traces du passé, tandis qu’au sol les enseignes clignotent, surtout en direction du Bund qui attend au bout de la marche.
La nuit, l’avenue s’embrase de néons colorés, difficile de choisir un seul point où poser le regard. Les enfants s’arrêtent devant un spectacle de rue, les touristes photographient, et l’on sent une énergie continue, presque physique. Nanjing Road devient alors une scène ouverte.
Pour souffler un instant, il suffit de rejoindre le People’s Square ou les allées plus calmes qui s’éloignent de la grande artère. Le contraste surprend, mais rend la promenade encore plus marquante. On garde l’écho des lumières, comme un rythme qui suit longtemps après.
En longeant la rive du fleuve Huangpu, le Bund impose sa ligne de façades massives, héritées d’un autre temps. Colonnes, dômes, balcons ouvragés, tout se découpe face aux gratte-ciel de Pudong, là-bas, de l’autre côté de l’eau. L’impression reste forte, surtout quand la lumière baisse.
Les passants se pressent sur la promenade, couples, familles, photographes, chacun ralentit sans vraiment s’en rendre compte. Le contraste est saisissant, ces immeubles austères et solennels qui font face à la silhouette futuriste de la Tour de la Perle de l’Orient. Un dialogue figé dans la pierre et le verre.
En se retournant, on aperçoit l’ombre de l’ancienne Custom House et l’horloge qui rythme encore les heures. Les pavés résonnent du bruit des pas, les enseignes s’allument peu à peu, les reflets se multiplient sur l’eau sombre du Huangpu. Quelque chose de simple mais marquant, qui reste en mémoire.
Non loin, les ruelles de Tianzifang et les galeries de Xintiandi prolongent la balade dans un autre décor. Après l’ampleur du Bund, ce sont des passages étroits, du bois, des briques, une atmosphère différente. La ville change de visage en quelques pas.
Dans la vieille ville de Shanghai, le Jardin Yuyuan offre une parenthèse tranquille, pavillons vernissés, rochers sculptés, bassins où les carpes frôlent les lotus. Le bruit de la rue s’estompe, on marche lentement, l’œil happé par un détail de bois, un reflet, une pierre percée.
Le Hall of Jade Magnificence aligne boiseries fines et plafonds laqués, tout en symétries discrètes. Depuis le pont en zigzag Jiuqu, l’eau découpe la lumière, on progresse par petites enjambées, presque en apnée, puis on respire de nouveau devant un rocher aux formes étranges.
Autour des murs, le bazar de Chenghuangmiao bouscule les sens, lanternes rouges, odeur de thé, marchands qui interpellent sans insister. Une halte à la maison de thé Huxinting, fenêtres sur le bassin, tasse brûlante posée sur laque sombre, quelque chose de simple mais marquant.
Dans l’ancienne concession française, le quartier Tianzifang surprend par ses passages étroits, ses briques rouges et ses balcons encombrés de plantes. On se perd facilement dans ce dédale, entre ateliers d’artistes, cafés discrets et petites boutiques aux enseignes colorées.
Au détour d’une ruelle, des murs couverts de graffitis côtoient des maisons basses en pierre grise. Les conversations s’entrecroisent, les odeurs de cuisine s’échappent des fenêtres ouvertes. On marche sans but, et c’est ce qui rend l’endroit attachant.
Non loin, le Xintiandi offre une autre facette, modernisée, plus lisse, mais qui garde quelques shikumen restaurés. Le contraste avec Tianzifang est frappant, presque déroutant, et pourtant les deux se complètent dans la mémoire du voyageur.
À quelques stations, on retrouve le calme des jardins du Yuyuan, pavillons et bassins soigneusement ordonnés. Après l’agitation de Tianzifang, le silence de l’eau et des pierres ramène une forme d’équilibre, comme une respiration dans la ville.
À quelques stations de métro du centre, Qibao conserve ses ruelles pavées, ses canaux étroits, ses maisons blanchies qui se reflètent dans l’eau. L’ambiance est simple, vivante, avec ce mélange de boutiques anciennes et d’échoppes populaires où l’on s’attarde sans trop réfléchir.
Dans l’enceinte du Temple de Qibao, l’encens flotte et le bois poli raconte des histoires de quartier. On écoute les cloches, on observe les gestes lents, puis on ressort dans la lumière, encore imprégné de cette parenthèse calme.
Sur l’eau, une petite barque glisse entre ponts de pierre et façades basses, Qibao défile au ras des canaux. Les stands de rue proposent des bouchées fumantes, sucrées ou épicées, quelque chose de simple mais marquant, et l’on garde l’image en tête.