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Au loin, les sommets se dressent au-dessus des plaines immenses, et le Kirghizistan respire un sentiment de liberté rare. Autour du lac Issyk-Koul, l’eau claire reflète les montagnes enneigées, tandis que les yourtes se fondent dans le décor.
Sur les pistes qui mènent vers les hautes plaines, on croise des troupeaux de chevaux, quelques bergers à cheval, et ce silence que seuls brisent le vent et les clochettes du bétail. Les routes sont longues, mais chaque virage ouvre un horizon nouveau.
Au crépuscule, les cimes s’embrasent dans une lumière dorée, l’air devient plus vif. Le Kirghizistan reste dans la mémoire comme un espace sans murs, où la nature impose son rythme et façonne les journées.
Top 5 visites guidées
Lieux à voir
Infos pratiques
Dans la vallée de Ferghana, Och étire ses quartiers le long de la rivière Ak-Buura, odeur de pain au tandoor et ruelles déjà animées. Les collines encadrent la ville, lumières du matin, poussière légère sur les étals. On s’y repère vite, puis on ralentit.
Au sommet du mont Suleiman-Too, l’ardoise polie par des générations accroche la semelle, petits sanctuaires, grottes discrètes. La vue balaie la ville, lignes du bazar, toits plats, la plaine qui file vers l’horizon. On redescend avec la roche encore tiède sous la main.
Dans le Jayma Bazaar, couleurs et bruits s’empilent, épices, pains ronds, tissus qui claquent au vent. On goûte, on marchande un peu, on observe surtout, visages pressés, gestes précis. L’endroit reste en tête, par son rythme plus que par ses stands.
À une heure de route, Ouzgen aligne minaret et mausolées de brique, teintes chaudes, motifs fins. Retour en fin d’après-midi, Och se calme, fumée des cuisines, bol de plov qui réchauffe. Une ville simple à vivre, un endroit qui marque sans effets.
À l’est du lac Issyk-Koul, la vallée de Jety-Oguz s’ouvre par une succession de falaises rouges, nommées “les Sept Taureaux”. La lumière y joue sans cesse, changeant l’intensité des couleurs au fil des heures. Le contraste avec les pâturages verts surprend, presque brutal.
En suivant la rivière, on découvre des forêts de pins sombres et des prairies larges où paissent chevaux et troupeaux de yaks. Les yourtes se dressent au bord de l’eau, fumée fine s’échappant des toits blancs. On avance doucement, porté par le courant et le silence.
Plus haut, la cascade de Jety-Oguz gronde entre les rochers, fraîcheur bienvenue après la marche. Un sentier conduit ensuite vers les alpages, et parfois jusqu’aux glaciers qui s’accrochent aux sommets. Le paysage se transforme à chaque pas, plus rude, plus clair.
Dans la région de Naryn, non loin de la frontière avec la Chine, le lac Kol Ukok se niche à plus de 3 000 mètres d’altitude. L’approche demande du temps, piste cabossée, pâturages traversés, forêts serrées. Le chemin fait déjà partie du voyage.
Les prairies s’ouvrent par moments, chevaux en liberté, torrents glacés qui descendent des hauteurs. Des cascades se devinent entre les pins, bruit sourd avant même de les voir. L’air se fait plus vif à mesure que l’on gagne en altitude.
Le lac Kol Ukok s’étire ensuite sur plusieurs kilomètres, surface turquoise, entouré de sommets dépassant les 4 000 mètres. Le silence y est presque complet, juste une aile d’oiseau, un pas sur les pierres. On reste longtemps assis, à regarder l’eau changer de teinte.
Certains choisissent le kayak, d’autres la randonnée ou la chevauchée sur les sentiers qui contournent la rive. Le lieu marque surtout par sa tranquillité brute, rien de construit, rien qui rompe le paysage. On repart avec l’impression d’avoir approché une montagne vivante.
À une trentaine de kilomètres de Bichkek, le parc d’Ala-Archa s’enfonce dans une gorge profonde, mélange de forêts denses et de torrents glacés. L’air y reste vif même en été, chargé d’odeurs de résine et de pierres mouillées. On entre presque sans transition dans un autre rythme.
Les sentiers grimpent vite, certains faciles, d’autres plus abrupts, menant vers des cascades et des lacs aux reflets laiteux. Plus haut, les prairies alpines laissent place à des pierriers, glaciers, parois abruptes. Le paysage se resserre, impose sa présence.
La marche vers le camp de base du mont Ak-Sai attire les randonneurs les plus tenaces. Les crêtes découpent le ciel, les blocs craquent sous les pas, le souffle se raccourcit. Pourtant, on continue, comme happé par l’ampleur des reliefs.
Au cœur des montagnes du Tian Shan, le lac Issyk-Koul s’étend comme une mer intérieure, vaste étendue d’eau salée qui ne gèle jamais. Les rives alternent entre plages de sable clair et villages modestes, où la vie semble avancer sans urgence. On sent vite l’ampleur du lieu, horizon ouvert, reliefs enneigés en arrière-plan.
Du côté de Cholpon-Ata, les blocs de pierre gravés de pétroglyphes racontent une histoire plus ancienne que la mémoire des habitants. En marchant parmi ces dessins gravés dans le granit, on imagine des scènes de chasse, gestes figés depuis des siècles. Le silence du site accentue encore la force de ces images.
Plus à l’est, la vallée de Jety-Oguz déploie ses falaises rouges, contrastant avec les pâturages verdoyants. Les yourtes s’y installent chaque été, chevaux paissant librement dans l’herbe haute. On traverse ce paysage avec lenteur, comme pour mieux le retenir.
Bichkek.
Kirghize et russe.
199 951 km².
31 août.
6,5 millions.
Som kirghiz (KGS).
UTC+6.
Continental sec.
+996.
220 V, type C et F.