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Du désert brûlant d’Atacama aux glaciers de Patagonie, le Chili déroule un territoire long et étroit qui semble changer de visage à chaque région. La cordillère des Andes l’accompagne tout du long, comme une frontière naturelle qui capte la lumière du matin.
À Santiago, les rues mêlent modernité et souvenirs coloniaux. Plus au sud, les lacs reflètent les volcans enneigés, et les forêts humides abritent des sentiers où la mousse couvre presque tout. Le pays donne souvent l’impression d’avoir été découpé en mondes distincts, séparés par des distances immenses.
Voyager au Chili, c’est accepter ces contrastes. Passer d’un air sec et salé à un vent glacial en quelques heures de vol. S’arrêter dans un village perdu ou marcher au bord d’une lagune turquoise, sans toujours savoir ce que le paysage offrira le lendemain.
Top 5 visites guidées
Lieux à voir
Infos pratiques
Au nord du Chili, la région d’Arica et Putre déploie des paysages contrastés, entre littoral pacifique et hauts plateaux andins. Le soleil éclaire presque toute l’année la ville d’Arica, dont les plages s’étirent au pied du célèbre Morro. L’atmosphère y est tranquille, rythmée par la mer et les marchés colorés.
À plus de 3 500 mètres d’altitude, Putre change totalement de décor. Ses ruelles étroites, bordées de maisons basses, s’ouvrent sur des montagnes immenses et des ciels clairs. C’est un point de départ idéal pour qui veut s’aventurer plus haut dans les Andes.
Les randonneurs trouvent leur bonheur dans le canyon de Quebrada de Cardones, où d’innombrables cactus dressent leurs silhouettes, et dans le parc national Lauca. Là, les lagunes reflètent les volcans enneigés, tandis que vigognes et flamants roses animent le silence des altiplanos.
Après l’effort, les sources chaudes de Jurasi offrent un contraste apaisant. Dans l’eau brûlante, le regard se perd sur les sommets andins, et la journée se termine avec cette impression de voyage hors du temps.
Au nord du Chili, San Pedro de Atacama apparaît comme une oasis au bord du désert le plus aride du monde. Ses ruelles de terre, ses maisons blanchies et son atmosphère paisible contrastent avec l’immensité minérale qui l’entoure. Le village sert de point de départ à de nombreuses excursions vers les paysages andins.
La Vallée de la Lune surprend par ses reliefs sculptés, ses crêtes de sable et ses couleurs changeantes au coucher du soleil. Plus haut, les Geysers du Tatio offrent un spectacle saisissant au petit matin, quand la vapeur s’élève dans l’air glacé et que l’eau bouillonnante jaillit du sol.
Les lagunes d’altitude font partie des images marquantes de la région. La Laguna Miscanti et la Laguna Chaxa se distinguent par leurs eaux turquoise, fréquentées par des flamants roses qui rompent le silence du désert. Chaque détour semble dévoiler une nouvelle palette de couleurs.
Après ces paysages rudes, les thermes de Puritama offrent une parenthèse plus douce. Les bassins naturels s’abritent dans un canyon, où l’eau chaude apaise les muscles fatigués. Un moment simple, qui équilibre l’intensité des découvertes autour de San Pedro.
La Route des Vins au Chili traverse des paysages variés, entre vallées fertiles et collines baignées de soleil. Le voyage commence souvent dans la vallée de Colchagua, connue pour ses rouges intenses. Les caves y mêlent modernité et savoir-faire ancien, offrant des dégustations qui racontent l’histoire du terroir.
Plus au nord, la vallée de Casablanca se distingue par ses vins blancs frais et aromatiques. Dans des domaines comme Emiliana Organic Vineyards, l’accent est mis sur la viticulture biologique, tandis que Viña Matetic associe architecture contemporaine et vins biodynamiques. Chaque halte révèle une approche différente de la vigne.
La vallée de Maipo, la plus ancienne région viticole du pays, rappelle les origines de cette tradition. Les vignobles de Concha y Toro ou Santa Rita ouvrent leurs portes sur des caves historiques, où l’on goûte des vins qui ont fait la réputation internationale du Chili. Ici, le patrimoine viticole se mêle au paysage andin.
Le parcours se termine souvent dans la vallée de Limarí, territoire plus récent mais déjà réputé pour ses blancs élégants. Les domaines Tabalí et Cono Sur produisent des crus marqués par les brises du Pacifique, qui donnent fraîcheur et caractère aux cépages. Une dernière étape qui résume la diversité et la richesse des vignobles chiliens.
Que ce soit au début ou à la fin d’un voyage au Chili, la capitale mérite une halte. Santiago mélange histoire et modernité, avec ses avenues animées, ses places ombragées et ses quartiers aux ambiances contrastées. La ville s’étend au pied de la cordillère, et les sommets enneigés apparaissent parfois au détour des rues.
La Plaza de Armas reste le cœur historique. Autour, la Catedral de la Asunció et le palais présidentiel rappellent l’importance du lieu. En flânant dans les rues voisines, on découvre des musées, des façades coloniales bien conservées et des cafés qui invitent à s’arrêter.
Certains quartiers donnent une autre image de Santiago. Bellavista s’anime la nuit avec ses bars et restaurants, Lastarria attire les amateurs de galeries et de petites boutiques, tandis que La Vega dévoile un marché foisonnant, plein de couleurs et d’odeurs.
Pour prendre de la hauteur, le téléphérique mène jusqu’au sommet de la colline San Cristóbal. Là, le panorama s’ouvre sur la métropole et les Andes en arrière-plan, un contraste saisissant entre l’agitation urbaine et la présence immuable de la montagne.
Au pied du volcan, la ville de Pucón sert de point de départ à l’ascension du Villarrica. Ses ruelles tranquilles contrastent avec l’idée de gravir ce géant encore actif. Les voyageurs s’équipent, un guide à leurs côtés, avant d’entamer la montée sur ses pentes de cendre et de neige.
Au sommet, le spectacle frappe immédiatement. Le cratère fume doucement tandis que la vue s’étend jusqu’aux lacs environnants, dont le lac Villarrica et le lac Caburgua. Autour, les Andes déploient leurs lignes de montagnes, donnant une impression d’immensité silencieuse.
La descente vers Pucón réserve une autre récompense. Les sources thermales de Los Pozones, Termas Geométricas ou encore les Thermes de Huife accueillent les marcheurs fatigués. L’eau chaude, jaillissant de la roche, apaise le corps et prolonge l’aventure de manière plus douce.
Santiago
Espagnol
756 102 km²
18 septembre (Indépendance)
19 millions
Peso chilien (CLP)
CLT (UTC-3)
Désert au nord, méditerranéen au centre, tempéré au sud
+56
220 V, Type C, L