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Au pied des Alpes, dans le Piémont, Turin s’étire doucement. L’ancienne capitale regarde vers l’avenir, sans vraiment tourner le dos à son passé.
Il y a la Mole Antonelliana, immense, un peu étrange. Elle défie le ciel plus qu’elle ne le touche. Et puis le Quadrilatero Romano, dédale de ruelles où les parfums de café, les rires, les assiettes fumantes. Ça vit.
Le musée égyptien surprend par sa richesse. Le Palazzo Reale, lui, impose par sa sobriété royale. Entre les deux, des églises, des musées, et ce sentiment que l’histoire n’a jamais vraiment quitté les lieux.
Besoin d’air ? Direction le Parco del Valentino. Un souffle vert au bord du fleuve, où l’on s’attarde, sans raison précise. Juste pour ralentir.
Top 5 visites guidées
Lieux à voir
À Turin, le Palazzo Reale garde une façade presque austère, puis dès le seuil tout bascule: stucs, miroirs, parquet qui craque. On lève la tête, les plafonds peints prennent la lumière. Visiter le Palazzo Reale à Turin, c’est accepter un rythme lent.
On traverse la salle du trône puis l’Armeria Reale, le pas ralentit sans qu’on s’en rende compte. En sortant, Palazzo Madama attend sur la même place, la Mole Antonelliana pointe plus loin. Deux repères qui prolongent la visite sans la détourner.
Dans les Giardini Reali, attribués à Le Nôtre, les allées se répondent, les fontaines soufflent bas. Un banc, un peu d’ombre, le marbre encore tiède. Le palais derrière continue son murmure.
Pour finir, un détour vers le Duomo di Torino et la chapelle de la Sindone met la journée à l’échelle des pierres. Retour à Piazza Castello, cafés sous les arcades, le regard encore accroché aux dorures.
Le parc du Valentino longe le Po, large ruban vert où l’on marche sans compter. Arbres hauts, allées souples, cyclistes qui filent, bancs tentants. L’air sent l’herbe coupée, parfois la rivière.
Le Castello del Valentino se devine entre deux cimes, façade sage, salons à peine entrevus. On suit le gravier, on écoute ses pas, le fleuve à portée d’oreille. La ville reste derrière, un instant.
Plus bas, le Borgo Medievale rejoue le village ancien, ruelles pavées, boiseries sombres, échoppes discrètes. Un peu théâtral, mais les détails amusent. Dix minutes suffisent, parfois plus.
Avant de sortir, la Fontana dei 12 Mesi brumise légèrement, figures de pierre, gouttes sur les bras. Un pique-nique, deux pages lues, la lumière descend sur le Po. Le parc du Valentino garde tout, calmement.
Dans le ciel de Turin, la Mole Antonelliana s’élève comme une flèche interminable, repère visible de presque partout. En approchant, l’édifice impressionne par sa hauteur et son mélange singulier de styles, un peu austère et fascinant à la fois. À l’intérieur, l’ascenseur de verre file vers la coupole, suspendu au vide, jusqu’à la terrasse d’où la ville se déroule en cercles autour du Pô.
Turin se laisse ensuite parcourir à pied, rues régulières, arcades qui protègent de la pluie ou du soleil. Non loin, le Palazzo Reale rappelle l’époque des souverains de Savoie, avec ses salons richement décorés et ses jardins géométriques. Plus discret mais tout aussi marquant, le Musée égyptien abrite des salles entières de statues et de sarcophages, plongées dans une pénombre dense.
On la repère de loin, cette Mole Antonelliana, flèche démesurée qui fend le ciel. Par vent fort, la structure gémit à peine, un son discret. La ville s’aligne autour, comme si tout partait d’elle.
À l’intérieur, le musée du cinéma surprend par ses jeux d’ombres et de décors. Costumes, séquences projetées, fauteuils où l’on s’allonge quelques minutes. On se laisse porter, sans chercher l’exhaustif.
L’ascenseur traverse le vide puis file vers la plateforme. En haut, toits serrés, collines, le Po qui glisse, parfois un trait d’Alpes au loin. On reste là, silencieux, le temps de ranger les images.
En redescendant, la promenade rejoint Piazza Vittorio Veneto, arcades, cafés, pas lents. Plus loin, Palazzo Madama rappelle d’autres siècles, et le regard revient une dernière fois vers la pointe de la Mole. La visite tient dans ces allers-retours simples.
Sous verrière, les passages couverts font ralentir la ville. Dans la Galleria Subalpina, miroirs et ferronneries attrapent la lumière, on chuchote presque. Deux vitrines, un café, on s’attarde sans raison.
La Galleria San Federico joue les grands gestes, marbre clair, voûtes qui étirent le pas. Les bruits se tassent, les pas résonnent. On lève la tête, puis on continue, tranquille.
Plus au nord du centre, la Galleria Umberto I file en croix sous le verre. Marchands, odeurs de pain, un air d’ancien qui tient encore. On coupe par là quand il pleut, ou juste pour la lumière.
Et puis ce petit passage couvert entre via Maria Vittoria et via Eleonora Duse, presque secret. Un cadre étroit, une perspective sur Piazza San Carlo, photo rapide. On ressort dehors avec l’idée d’y revenir.