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Partir en Toscane, c’est souvent imaginer d’abord des collines couvertes d’oliviers et de cyprès. Mais la région ne se résume pas à ces paysages tranquilles. Les villes gardent une force particulière, comme Florence avec ses palais, ses ruelles sombres et ses musées qui débordent d’œuvres presque trop nombreuses pour être saisies d’un seul regard.
Un peu plus loin, Sienne raconte une autre histoire. Ses places de briques rouges, sa cathédrale aux marbres clairs et la vie qui s’anime autour du Campo donnent l’impression d’un décor ancien encore habité. Chaque ruelle conduit à une surprise, une petite église, un atelier, une façade rongée par le temps mais pleine de charme.
En Toscane, on passe vite des villes aux campagnes. Les vignobles du Chianti s’étirent sur des collines arrondies, ponctuées de villages perchés. Le rythme ralentit, les couleurs changent selon la lumière du soir. C’est ce mélange, entre culture et douceur de vivre, qui marque le plus les voyageurs.
Top 5 visites guidées
Lieux à voir
Montalcino est d’abord connue pour son vin, le Brunello di Montalcino. Mais au-delà des caves et des verres à déguster, la ville surprend par son atmosphère. Posée sur une colline, elle garde des ruelles pavées, des maisons de pierre, et surtout ces vues qui s’ouvrent soudain sur la campagne toscane.
Autour, les collines s’étirent doucement. On marche entre les vignes et les oliveraies, parfois à l’ombre, parfois en plein soleil. Les sentiers ne sont jamais très longs, mais chaque détour change le décor, un champ, une vallée, une lumière différente. Le rythme ralentit, et on se laisse prendre.
La cité garde aussi ses témoins d’autrefois. La Fortezza di Montalcino, construite au XIVe siècle, domine encore la ville et abrite un petit musée. Plus bas, l’église de Sant’Agostino offre des fresques anciennes qui surprennent par leur intensité. Un mélange de vin, d’histoire et de silence, c’est un peu ce qui définit Montalcino.
Pise, en Toscane, évoque aussitôt sa célèbre tour penchée. Pourtant, la ville ne se limite pas à ce monument. Elle a derrière elle une longue histoire, celle d’un port romain devenu, au Moyen Âge, l’une des cités marchandes les plus puissantes de la Méditerranée. Beaucoup de ses édifices datent de cette époque prospère, et certains marquent encore le paysage.
La tour penchée de Pise, commencée au XIIe siècle, devait être droite. Le sol en a décidé autrement. Haute de 56 mètres, elle continue d’intriguer, et monter ses 294 marches donne une sensation étrange, un peu vertigineuse. Là-haut, la vue file vers les toits de la ville puis s’étend aux collines toscanes.
À ses côtés s’ouvre la Piazza dei Miracoli. Sur cette place se dressent la cathédrale et ses marbres blancs et noirs, des façades élégantes, un intérieur couvert de fresques et de sculptures. L’ensemble surprend par son équilibre entre grandeur et simplicité. Pise, au fond, c’est ce mélange : un monument mondialement connu et, tout autour, une cité qui mérite qu’on s’y attarde.
San Gimignano plonge ses origines dans l’époque étrusque, mais c’est au Moyen Âge que la cité connut son apogée. Située sur l’ancienne route de la soie, elle devint un centre marchand prospère. Les familles puissantes y firent ériger des tours pour afficher leur richesse et protéger leurs biens. On en comptait plus de soixante, et une quinzaine se dresse encore aujourd’hui, marquant fortement le paysage urbain.
Marcher dans les ruelles pavées, c’est croiser à chaque pas des traces de cette prospérité. Le Palazzo del Popolo, l’église de Sant’Agostino et ses fresques du XIVe siècle ou encore les façades qui bordent la Piazza della Cisterna composent un décor médiéval étonnamment préservé. S’asseoir un instant sur cette place entourée de tours, c’est goûter à une atmosphère calme qui tranche avec l’animation des ruelles.
La renommée de San Gimignano tient aussi à son vin. Le Vernaccia di San Gimignano, blanc sec et parfumé, est produit depuis des siècles sur ces collines. Les vignobles alentours dessinent des paysages changeants selon la lumière, et de nombreuses caves accueillent les voyageurs pour partager leur savoir-faire et leurs bouteilles.
Sienne garde l’allure d’une cité médiévale perchée sur sa colline. Au centre, la Piazza del Campo se déploie comme une coquille ouverte, bordée de façades en briques qui semblent converger vers la place. C’est ici que, chaque été en juillet et en août, le Palio di Siena fait résonner les sabots des chevaux et l’enthousiasme des habitants, un moment hors du temps.
Plus haut, la Torre del Mangia domine les toits. Sa montée est raide, mais au sommet la vue s’étend jusqu’aux collines, ponctuées de cyprès et de villages minuscules. Puis vient le Duomo di Siena, bâti entre le XIIIe et le XIVe siècle. Sa façade en marbre noir et blanc, décorée de mosaïques et de sculptures, accroche la lumière d’une manière presque irréelle.
À l’intérieur, l’œil se perd entre les fresques des voûtes et les sols de marbre aux motifs complexes. Dans une aile se cache la bibliothèque Piccolomini. Les murs peints par Pinturicchio explosent de couleurs, un contraste saisissant avec le silence du lieu. C’est souvent là, plus que dans la foule de la place, que l’on mesure la richesse artistique de Sienne.
Au large des côtes de Toscane se trouve l’île d’Elbe. Une terre assez petite, mais qui change de visage à chaque détour. Plages claires, criques encaissées, collines couvertes de pins. On comprend vite pourquoi les voyageurs aiment y revenir. La plage de Fetovaia, souvent citée parmi les plus belles d’Italie, résume bien l’esprit du lieu : un sable doré qui contraste avec une mer presque transparente.
Mais réduire l’île à ses rivages serait injuste. L’histoire est partout. Romains, Génois, Lombards, chacun a laissé quelque chose. À Populonia, les traces étrusques rappellent une présence très ancienne. À Portoferraio, les fortifications encerclent encore la ville, avec leurs tours qui surveillaient jadis la mer. En marchant dans ces ruelles, on sent presque ce passé qui pèse encore sur les pierres.
Et puis, il y a Napoléon Bonaparte. Exilé ici en 1814, il transforma l’île en résidence contrainte, mais laissa derrière lui palais, anecdotes et légendes. Aujourd’hui, l’île d’Elbe mélange tout cela : la mer, les vignes, les villages, l’histoire. Une Toscane miniature, mais plus sauvage, plus brute, qui marque longtemps après le départ.