FRANCE
EUROPE
AFRIQUE
MOYEN-ORIENT
AMÉRIQUE DU NORD
AMÉRIQUE DU SUD
ASIE
CARAÏBES
OCÉANIE
On pense vite à Séville, chaleur posée sur les pavés, odeur d’oranger, ombre qui glisse sous les arcades. Autour de la Giralda, on marche sans hâte, on lève la tête, on se perd dans des ruelles qui s’ouvrent sur des patios discrets. La ville parle doucement, avec ses cloches, ses marchés, un café pris debout.
Dans les jardins de l’Alcázar, azulejos, eau, palmiers. On suit des allées simples, on s’attarde sur les détails. De l’autre côté du fleuve, Triana garde ses ateliers et une énergie plus brute, quelques façades ébréchées qui plaisent.
Un voyage à Séville tient à peu de choses, une lumière rasante sur la Plaza de España, des tapas partagés, une guitare qu’on entend sans la voir. On prend le temps, on s’assoit, on regarde passer la foule. On repart avec des images nettes, faciles à garder.
Top 5 visites guidées
Lieux à voir
Dans la vieille ville, l’Alcazar s’étend comme un labyrinthe de patios, de jardins et de salles décorées de motifs délicats. Les murs portent encore les traces d’époques mêlées, arabes, chrétiennes, renaissances, comme un palimpseste qui s’ouvre peu à peu au regard.
Les azulejos reflètent la lumière, l’eau circule dans des canaux étroits, et les orangers ponctuent les cours intérieures. En marchant, on s’arrête souvent, happé par un détail de voûte ou par le silence soudain d’un cloître. Rien de spectaculaire en soi, mais quelque chose qui reste.
Depuis les jardins, on aperçoit la silhouette de la Giralda, haute et fine, qui domine toujours Séville. Le contraste entre la fraîcheur de l’Alcazar et l’agitation des ruelles alentour se ressent encore plus quand on regagne la rue, plein soleil, cris, couleurs.
Plus loin, la cathédrale de Séville ramène le regard vers une autre grandeur, plus massive, plus solennelle. On garde alors en mémoire l’opposition entre les deux, l’un tout en finesse, l’autre dans la pierre brute. L’Alcazar reste comme un fil discret, mais tenace, dans l’histoire de la ville.
De l’autre côté du fleuve Guadalquivir, le Barrio de Triana garde son allure populaire, façades blanchies, balcons fleuris et petites places animées. On traverse le pont de Triana, on s’éloigne un peu du centre, et l’atmosphère change d’un coup, plus simple, plus directe.
Dans les ruelles étroites, on croise des ateliers de céramique, quelques bars de flamenco où les soirs s’étirent tard. Les voix résonnent derrière les portes, les azulejos décorent encore les murs. Ce quartier a quelque chose qui accroche, même dans ses détails les plus ordinaires.
La calle Betis longe le fleuve, colorée, bruyante, ouverte sur l’eau. Depuis les terrasses, on aperçoit la Torre del Oro et la Giralda au loin, silhouettes qui rappellent qu’on est toujours à Séville, même si Triana garde son identité propre.
Le dimanche matin, le marché couvert attire les habitants, légumes, poissons, odeurs de coriandre et de café. En sortant, on se retrouve encore dans le labyrinthe des ruelles, un quartier qui se vit plus qu’il ne se décrit. On garde l’image, comme un souvenir qui colle longtemps.
À quelques pas du centre, le parc de María Luisa déploie ses allées ombragées, ses fontaines et ses jardins qui semblent ralentir le rythme de Séville. On y marche sans but précis, porté par la fraîcheur des arbres et le chant discret des oiseaux.
Les pavillons hérités de l’Exposition ibéro-américaine surgissent entre deux bosquets, parfois massifs, parfois délicatement ornés. Au détour d’une allée, la Plaza de España apparaît, vaste demi-cercle de briques et de céramiques, avec ses canaux et ses ponts colorés.
Plus loin, la Plaza de América rassemble trois bâtiments aux styles très différents. Le musée archéologique, le pavillon des Beaux-Arts et celui des Arts et Traditions populaires se font face, encadrés par des jardins calmes où l’on s’assoit volontiers quelques minutes.
En bordure des eaux du fleuve, la Torre del Oro se dresse, silhouette claire, presque sévère. Jadis tour de guet, elle garde encore cette impression de vigilance, posée face au fleuve qui a façonné tant d’histoires de Séville.
À l’intérieur, un petit musée maritime retrace les voyages, les échanges, les navires qui partaient d’ici vers d’autres mondes. On grimpe les marches étroites, on sort sur la terrasse, et la ville se dévoile, la lumière accroche les toits, le fleuve brille par instants.
De là, le regard file vers la Giralda et la masse imposante de la cathédrale. Le contraste entre ces monuments est net, l’un tourné vers la défense et le fleuve, les autres vers la foi et le ciel. Une opposition qui raconte aussi la diversité de Séville.
Au pied de la tour, la promenade le long du Guadalquivir mène vers le Barrio de Triana. On croise des coureurs, des familles, le bruit des terrasses. La Torre del Oro reste derrière soi, mais on garde son image, immobile et ferme, plantée sur la rive.
Derrière les murs anciens, le quartier Santa Cruz s’étend comme un labyrinthe de ruelles étroites, maisons blanchies, balcons garnis de fleurs. On avance presque à tâtons, guidé par l’ombre et le silence des patios, puis soudain une petite place s’ouvre, pleine de vie.
Les azulejos décorent les murs, les grilles en fer forgé laissent entrevoir des jardins intérieurs. On croise une chapelle discrète, une boutique minuscule, puis le pas nous ramène vers la cathédrale et la Giralda, toutes proches, qui dominent ce quartier serré.
Sur la plaza de Doña Elvira, le parfum des orangers accompagne les conversations. Des bancs couverts de céramique invitent à s’asseoir, à regarder passer les enfants qui jouent. C’est simple, mais l’image reste longtemps en mémoire.