Voyages en train d'exception
Le train, majestueux et imposant, file à toute allure sur les rails, serpentant à travers montagnes, vallées et plaines. À bord, le temps s’arrête, laissant place à l’émerveillement et à la contemplation.
Le temps semble ralentir et la beauté du paysage défile à travers votre fenêtre. Loin du stress et de l’agitation du monde moderne, les voyages en train offrent une expérience extraordinaire, alliant confort, élégance et évasion.
De l’Orient-Express au Rocky Mountaineer, du Transsibérien au Rovos Rail, chaque trajet est une invitation à la découverte et à l’expérience de paysages magnifiques et de cultures fascinantes. Montez à bord et laissez-vous envoûter par la magie du voyage, où chaque instant est une promesse d’émerveillement et de rêve.
Nous avons sélectionné 13 voyages en train de luxe ou exceptionnels à vivre.
Voyage 1 : L’Orient-Express – Londres à Venise

Difficile de parler de trains de légende sans mentionner l’Orient-Express. Depuis Londres, le trajet rejoint Venise via Paris, en deux jours et une nuit.
Le départ se fait à la gare de Victoria. Dès les premiers pas à bord, on bascule dans une époque révolue. Boiseries brillantes, fauteuils profonds, service tout en discrétion.
Le train file à travers la campagne anglaise, traverse la Manche, atteint Paris. Une escale rapide, mais suffisante pour une promenade sur les quais ou un café en terrasse. Puis viennent les Alpes, majestueuses et silencieuses.
Plus loin, la plaine du Pô annonce l’Italie. Venise s’approche, lentement.
Les cabines varient, du compartiment raffiné à la suite avec salle de bain. Les repas sont servis dans des voitures-restaurants aux nappes tendues, accompagnés de vins choisis et de champagne.
Tout est fait pour que le voyage prenne son temps.
Voyage 2 : Le Rocky Mountaineer – De Vancouver à Banff

Le Rocky Mountaineer ne roule que de jour. Une décision assumée. Ce train n’est pas fait pour dormir, mais pour regarder. Le voyage commence à Vancouver, ville entre mer et montagne.
Très vite, les buildings laissent place aux forêts, aux rivières froides, aux sommets rocheux.
Le train fait halte à Kamloops, Quesnel, Jasper. Ce sont des étapes, pas des destinations. Des respirations. Les paysages défilent, vastes et intacts. Parfois, un ours ou un aigle. Parfois rien du tout, et c’est aussi bien.
Les wagons panoramiques offrent un spectacle continu, sans filtre.
À l’arrivée, Banff. Une ville posée dans un écrin de montagnes, calme, ouverte sur les randonnées et les lacs turquoise. Un point final qui donne envie de prolonger le voyage à pied.
Voyage 3 : Le Rovos Rail – Le Cap à Dar es Salaam

Le Rovos Rail traverse l’Afrique du Sud, le Botswana, le Zimbabwe et la Tanzanie. Un périple long, lent, traversant des paysages qu’on ne croise nulle part ailleurs.
Le Cap est le point de départ. L’océan, la lumière rasante, puis les vignobles, et enfin la zone semi-désertique du Karoo, aride, grandiose.
Kimberley suit. Ville liée à l’histoire des diamants. Puis Pretoria, où se mêlent mémoire politique et calme végétal. La frontière passée, le Botswana s’ouvre en larges plaines. Le train approche des chutes Victoria.
Un arrêt. L’eau rugit. L’air devient brumeux.
Après cela, cap au nord. Le train glisse à travers le Zimbabwe, puis la Tanzanie. Dar es Salaam finit le parcours, en bordure de l’océan Indien.
À bord, tout est feutré. Les cabines respirent le bois ciré, les couloirs sont calmes, les repas servis dans la lenteur.
Le paysage entre, doucement.
Voyage 4 : Le Transsibérien – Moscou à Vladivostok

Le Transsibérien. Un nom qui évoque déjà la distance, le froid, l’immensité. De Moscou à Vladivostok, près de 10 000 kilomètres de rails. Le départ se fait dans la capitale russe. Place Rouge, Kremlin, avenues larges.
Puis le train s’élance.
Kazan est la première grande escale. Au confluent de la Volga et de la Kama, la ville mêle influences russes et tatares. On y respire un autre rythme. Les montagnes de l’Oural marquent le passage vers l’Asie. Ensuite vient la Sibérie. Région immense, boisée, glacée parfois.
Irkoutsk arrive, en bordure du lac Baïkal. Eau pure, reflets profonds. Puis Oulan-Oude, bouddhiste, tranquille. Le voyage se termine à Vladivostok, face au Pacifique. L’air y est salé, le port actif. Le train s’arrête, mais le mouvement continue, quelque part en soi.
Voyage 5 : Le Maharaja’s Express – Delhi à Mumbai

Difficile d’ignorer le faste du Maharaja’s Express, ce train de luxe indien pas comme les autres. Il ne se contente pas de relier Delhi à Mumbai. Il raconte une histoire, ou plutôt plusieurs. À commencer par celle de la capitale, Delhi, où les premières heures permettent de flâner entre les murs du Fort Rouge ou sous les arches immenses de la Jama Masjid.
Puis vient Agra. Là, le Taj Mahal s’impose, silencieux, presque irréel au lever du jour. Le train glisse ensuite vers Jaipur, la ville rose. Des façades poudrées, une atmosphère douce, des bazars vivants.
Plus loin, Bikaner s’étire dans la lumière du désert, avec ses palais qui semblent flotter dans le temps. Jodhpur, elle, déborde. De bruit, de couleur. On y erre dans ses ruelles bleues sans toujours chercher à comprendre. Udaipur, au bord de ses lacs, ralentit le rythme. Quelques temples, des jardins, et toujours cette sensation d’être ailleurs.
Mumbai arrive en bout de ligne. Ville multiple, ville-monde, qui ne se donne jamais tout à fait.
À bord, les cabines du train affichent un confort feutré : climatisation, télévision, salle de bain privée. Selon les envies, on choisit entre la catégorie Deluxe ou la Presidential Suite. Tout est pensé pour qu’ici l’un des plus envoutant des voyages en train le voyage se vive autant dedans que dehors.
Voyage 6 : Le Glacier Express – Zermatt à St. Moritz

Le Glacier Express, c’est un peu comme voir la Suisse défiler en accéléré, mais sans jamais brusquer le regard. De Zermatt à St. Moritz, le train trace sa route au milieu des Alpes, entre crêtes blanches, vallées suspendues et villages posés comme des maquettes.
Au départ, la vallée de Mattertal s’ouvre lentement. On lève les yeux. Le Cervin se découpe, net, à 4 478 mètres. Puis c’est le col d’Oberalp, haut perché à plus de 2 000 mètres. Le décor change encore. On devine la vallée du Rhin, quelques châteaux perdus, une rivière qui s’étire entre les pins.
À bord, rien ne presse. On s’attarde sur un plat de chasse, un dessert aux myrtilles. Les produits sont locaux, choisis avec soin. Et les vins suisses, souvent méconnus, tiennent tête à la vue.
Voyage 7 : Le Train des nuages – Salta à Polvorilla

Ils l’appellent le Tren a las Nubes. Et le nom ne ment pas. Ce train grimpe haut, très haut, jusqu’à se fondre dans les brumes andines. Le départ se fait à Salta, dans le nord de l’Argentine. Puis lentement, il s’élève. Traversant tunnels, viaducs, pentes raides.
La Cordillère des Andes s’impose. Les paysages défilent, bruts, arides. À chaque virage, quelque chose surprend : une falaise ocre, une plaine infinie, un troupeau perdu.
Le viaduc de la Polvorilla, c’est le sommet du voyage. Littéralement. Une structure métallique à plus de 4 200 mètres d’altitude. Là-haut, le silence est étrange. Juste le vent. Et cette impression d’être minuscule.
Le Train des Nuages parcourt 217 kilomètres. Le trajet, aller-retour, prend une bonne partie de la journée. Environ 16 heures. On part de Salta, on y revient, mais on n’est plus tout à fait le même.
Voyage 8 : Le Venice Simplon-Orient-Express – Venise à Istanbul

Il y a des trains qui marquent une époque. Et puis il y a ceux qui la traversent. Le Venice Simplon-Orient-Express appartient à cette seconde catégorie. Depuis 1883, il relie les capitales d’Europe avec une élégance intacte.
Le voyage débute à Venise. On embarque après avoir arpenté ses ruelles, ses ponts, ses places. Une dernière gondole, un café sur le campo, et l’on monte à bord.
À l’intérieur, tout semble figé dans le temps. Le bois verni, les dorures, les tissus épais. Un décor presque irréel. Le train s’élance. Il coupe les Alpes, longe des lacs profonds, traverse des forêts épaisses. Puis viennent les Balkans, avec leurs montagnes déchiquetées, leurs villages qui veillent sur les collines.
Le train avance, mais rien ne presse. Le monde passe lentement derrière la vitre. Istanbul attend, au bout de la ligne.
Voyage 9 : Le Ghan – Adelaide à Darwin

Le Ghan, c’est un trait vertical sur la carte de l’Australie. D’Adélaïde à Darwin, une traversée brute du continent. Trois jours de train, 54 heures exactement, pour remonter le cœur rouge du pays.
Tout commence au sud. Vignobles, collines, plaines ouvertes. Puis le paysage durcit. Le Red Center, le désert de Simpson. Parfois une silhouette : kangourou, dingo, ou ce chameau qui traverse comme s’il avait toujours été là.
Le train marque des pauses. Port Augusta, Manguri, Coober Pedy. Là, on creuse encore la terre pour y trouver des opales. Et puis Alice Springs. L’Outback. Uluru au loin, immobile. Kata Tjuta, juste à côté, comme un chapelet de pierres oubliées. Des guides parlent de la culture aborigène, de la terre, de ce qu’elle raconte.
À l’arrivée, Darwin explose de chaleur et de contrastes. Une ville tropicale, bordée par les parcs, les marchés, les plages où tout semble recommencer.
Voyage 10 : Le Danube Express – Istanbul à Budapest

Un train au nom évocateur, le Danube Express, relie deux mondes. D’Istanbul à Budapest, il trace sa route à travers l’Europe de l’Est avec lenteur et élégance. Rien n’est pressé. On embarque à Istanbul, cette ville insaisissable où l’Asie et l’Europe se frôlent. Quelques pas sous les coupoles de la Mosquée Bleue, une halte au Grand Bazar, puis le train s’élance.
Il fend les plaines de Turquie, avance vers la Bulgarie. Sofia, ses rues tranquilles, ses places larges. Et autour, les montagnes. Plus on grimpe, plus la lumière change. Vient la Roumanie, sa forêt dense, ses villages qui surgissent entre deux virages. La Transylvanie laisse une drôle d’impression, un mélange d’ancien et de brut.
Enfin, la Hongrie. Budapest, découpée par le fleuve. On y arrive comme on atterrit après un long rêve. Le Parlement se dresse au bord de l’eau, Buda et Pest s’observent. On descend du train, mais le voyage, lui, continue un peu dans la tête.
Voyage 11 : Le Belmond Andean Explorer – Cuzco à Arequipa

Un train blanc et bleu, au milieu des Andes. Le Belmond Andean Explorer relie Cuzco à Arequipa, sur des rails qui serpentent entre ciel et montagnes. Cuzco, c’est le point de départ. Ancienne capitale inca, vibrante, posée à flanc de colline. On quitte la ville, doucement, le train grimpe.
Les hauts plateaux s’étendent. Peu de choses bougent, sauf quelques troupeaux. Puis vient Puno, et le lac Titicaca. Immense, silencieux, bordé de villages quechuas. Le train ralentit. Le regard s’attarde.
Plus loin, le canyon de Colca. Vertigineux. Plus profond que le Grand Canyon. Les condors y planent, lents, comme suspendus. Le silence, à cet endroit, semble différent. Plus dense.
Arequipa approche. La ville blanche, avec ses façades en pierre volcanique, ses patios ombragés. Dernière halte d’un voyage sans ligne droite. Une traversée, presque intérieure.
Voyage 12 : Le Bernina Express – Chur à Tirano

Un train rouge vif qui grimpe, tourne, traverse les Alpes. Le Bernina Express relie Chur à Tirano. Pas un long trajet, mais quelle route. Tout commence à Chur, la plus vieille ville de Suisse. On monte à bord, puis ça grimpe vite. Cols, tunnels, viaducs. Des chiffres impressionnent — le col de l’Albula à 2 253 mètres — mais ce sont surtout les paysages qui restent.
Un arrêt à Saint-Moritz. Quelques maisons élégantes, un lac figé, des pistes de ski plus loin. Puis vient le col de la Bernina. Encore plus haut. Les lacs, les neiges éternelles, les glaciers qui s’étirent. Là, tout paraît figé. Presque trop beau pour être vrai.
Le train descend ensuite vers l’Italie. Poschiavo, Brusio. Des villages minuscules, où le train rase les murs. À Brusio, on tourne en spirale, littéralement. Un viaduc comme une boucle.
En Italie, les paysages changent. Collines douces, vignes, toits rouges. Tirano est là, au bout. Dans la vallée de Valtellina. Une petite ville, calme. Une église baroque, deux musées. Et cette impression d’avoir traversé un monde entier en quelques heures.
Voyage 13 : Le Coastal Pacific – Christchurch à Picton

Un train qui longe l’océan. Le Coastal Pacific relie Christchurch à Picton, sur l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande. Dès le départ, on sent que ce voyage sera différent. Christchurch, paisible, donne le ton. Des rues calmes, des parcs, une architecture douce.
Puis les plaines de Canterbury. Et très vite, la mer. Immense, vive. Le train suit la côte, au plus près. D’un côté, les flots. De l’autre, les montagnes de Kaikoura. Contrastées. Massives. On reste là, nez contre la vitre.
À bord, tout est simple. Confortable. De larges fenêtres, des sièges moelleux. On observe, on laisse faire. Le train s’arrête à Kaikoura. Les baleines ne sont jamais loin. Puis Blenheim, au cœur des vignobles.
Picton se rapproche. Une petite ville, bordée de baies et de collines. Le train s’arrête. Mais on a envie de continuer un peu, juste pour voir ce qu’il y a après le virage suivant.