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Les meilleures randonnées dans les Pouilles

11 décembre 2024

Explorez les Pouilles à pied : un paradis pour les amoureux de nature

Les Pouilles. Un nom qui évoque déjà le soleil, une lumière sèche, presque blanche, et des terres où l’on marche plus qu’on ne roule. Tout au bout du talon de la botte italienne, là où la mer Adriatique rencontre l’Ionienne, ce morceau d’Italie ne joue pas les cartes habituelles. Rien de tapageur, pas de montagnes spectaculaires. Et pourtant, ceux qui aiment marcher, vraiment marcher, y trouvent quelque chose de rare.

Il y a ces chemins oubliés qui longent les falaises, pas toujours bien tracés, parfois grignotés par la végétation. Des forêts épaisses, humides au petit matin, qui s’ouvrent soudain sur des oliveraies anciennes. Puis ces villages blancs, posés là sans logique apparente, avec des places désertes à midi et des voix qui résonnent sous les arcades. La marche dans les Pouilles, ce n’est pas seulement de la randonnée. C’est une manière d’entrer doucement dans le paysage, sans l’abîmer.

Et pour ceux qui cherchent des itinéraires ? Il en existe énormément. Des boucles tranquilles dans le parc national du Gargano, des sentiers plus accidentés vers Otrante ou Santa Maria di Leuca. Mais au fond, peu importe le chemin. Ce qui compte, c’est ce moment où l’on s’arrête, sans raison précise, et que l’on regarde autour de soi. L’air sent le fenouil sec. Un âne, quelque part, brait dans le lointain.

Puglia - hiking
Sommaire

Pourquoi choisir les Pouilles pour vos randonnées ?

Un joyau naturel et culturel

Ce qui frappe d’abord, c’est l’équilibre. Un territoire où la nature n’écrase pas tout, mais cohabite, à sa façon, avec les pierres, les murs secs, les silhouettes basses des fermes anciennes. Les chemins serpentent au milieu d’oliviers noueux, certains si vieux qu’on les dirait figés dans la pierre. Puis soudain, le vide. Une falaise abrupte, une mer d’un bleu tranchant, presque irréel.

L’intérieur des terres parle plus bas. Villages compacts, pas toujours restaurés, mais tenaces. Dans les ruelles, une odeur de pain chaud. Des murs qui gardent la chaleur du jour jusque tard. Et derrière chaque détour, un souvenir qui affleure : une vieille porte sculptée, un puits oublié, une chapelle creusée dans la roche. Les “trulli” d’Alberobello, avec leur allure presque enfantine, n’ont rien de décoratif. Ils racontent une manière d’habiter, d’économiser la pierre. Et Matera, même si elle ne fait pas tout à fait partie des Pouilles, revient souvent dans les itinéraires. Comme un prolongement naturel.

Une destination pour tous les niveaux

Il n’y a pas besoin d’être un sportif accompli pour arpenter les Pouilles. Certains chemins longent la mer sur des kilomètres sans jamais vraiment grimper. D’autres, plus discrets, s’enfoncent dans les collines, avec quelques passages plus raides, mais rien d’inaccessible. Marcher ici, c’est surtout prendre le temps. Laisser les choses venir. On commence parfois sans but, pour une heure ou deux, et on finit par rentrer au crépuscule, un peu fatigué, mais sans avoir vu passer la journée.

Les itinéraires s’adaptent. Aux jambes, à l’humeur du jour. Et même si l’on part seul, on croise souvent quelqu’un. Un pêcheur, un vieux sur son banc, un chien en liberté qui vous suit un bout. Ce n’est pas une randonnée comme on l’imagine ailleurs. C’est plus souple, plus intime. Et ça suffit largement.

Les meilleures randonnées dans les Pouilles

Parc National du Gargano

Au nord de la région, le massif du Gargano s’impose sans fracas. Un coin à part. On ne s’attend pas à autant de variété en si peu de kilomètres. Une forêt profonde, presque impénétrable, puis d’un coup, des falaises crayeuses. Et la mer, toujours là, comme en toile de fond.

Puglia - Forêta Umbra

La Forêta Umbra

La « Forêta Umbra », littéralement «la forêt sombre», est le joyau du parc. Avec ses chênes majestueux et son sous-bois tapissé de fougères, elle vous transporte dans un univers féerique. En parcourant ses sentiers, vous pourrez observer une biodiversité exceptionnelle : des cerfs et des renards aux oiseaux rares tels que le pivert. Certains itinéraires mènent à des points de vue panoramiques, parfaits pour admirer l’étendue de cette forêt dense et ses contrastes avec les plaines environnantes. Prévoyez une halte à l’une des aires de pique-nique pour une pause conviviale en pleine nature.

  • Difficulté : Facile à modéré, selon les sentiers choisis.
  • Distance : Itinéraires de 3 à 15 km.
  • Durée : 1 à 5 heures.
  • Meilleure saison : Printemps et automne pour éviter la chaleur estivale.
  • Conseil : Idéal pour les familles avec enfants grâce à ses chemins accessibles.

Les randonnées côtières

Pour ceux qui aiment marcher en bord de vide, le long des lignes brisées de la côte, ces sentiers du Gargano sont un vrai terrain de jeu. Le sentier entre Vieste et Peschici, une douzaine de kilomètres à peine, semble avoir été tracé pour les contemplatifs. Il suit les plis de la terre, monte doucement, redescend en courbe, s’efface parfois entre les arbustes.

On avance au milieu du romarin sauvage, de la bruyère sèche. L’odeur colle à la peau. En contrebas, des criques minuscules, presque inaccessibles, découpent les falaises. Et cette mer, toujours la même, mais jamais pareille. Tantôt d’un bleu acier, tantôt laiteuse, ou transparente au point qu’on distingue les rochers du fond.

C’est une marche qui prend du temps. Pas tant à cause de la difficulté modérée, mais plutôt parce qu’on s’arrête souvent. À l’ombre d’un pin tordu, sur un rocher plat face à l’horizon. Certains passages sont étroits, un peu glissants. Mieux vaut de bonnes chaussures, et de l’eau, surtout quand le soleil tape. L’idéal, c’est de partir sans se presser. Juste avec de quoi pique-niquer, et peut-être un carnet pour noter ce qui passe.

  • Difficulté : Modérée (dénivelé modeste, mais chemins parfois étroits).
  • Distance : Environ 12 km.
  • Durée : 4 à 6 heures.
  • Meilleure saison : De mai à octobre.
  • Conseil : Emportez un pique-nique pour une pause avec vue imprenable sur la mer.

Les falaises de Polignano a Mare

Polignano a Mare, on la connaît surtout pour ses cartes postales. Perchée au bord du vide, les maisons blanches qui dominent la mer, les grottes creusées dans la falaise. Mais à pied, c’est encore autre chose. Le sentier qui longe la côte permet de s’en éloigner un peu. On avance, lentement, entre les roches et les herbes sèches, avec la mer en bas, toujours mouvante.

Les belvédères jalonnent le parcours. On y reste longtemps, parfois sans raison. Juste regarder. Le blanc du calcaire, la lumière qui change, les petites plages en contrebas. On peut descendre s’y baigner. L’eau est froide au début, mais claire, presque immobile. Ceux qui aiment la photo trouvent ici de quoi remplir des cartes entières. Mais même sans appareil, ça vaut le détour. Ce n’est pas une grande randonnée, plutôt une balade. Pour marcher doucement, parler peu, et respirer.

  • Difficulté : Facile à modéré, adapté aux marcheurs de tous niveaux.
  • Distance : 5 à 8 km, selon l’itinéraire choisi.
  • Durée : 2 à 3 heures.
  • Meilleure saison : Fin de journée, idéalement au coucher du soleil pour des vues magnifiques.
  • Conseil : Parfait pour une balade en famille, avec plusieurs points d’accès aux plages pour une pause baignade.
Puglia - Polignano a Mare

Alta Murgia : une aventure dans la steppe

Le parc national d’Alta Murgia n’a rien d’évident. Pas de sommets imposants, ni de forêts épaisses. Juste l’espace, l’horizon qui semble s’étirer sans fin, et cette lumière crue qui écrase les reliefs. C’est une terre sèche, rugueuse, faite de pierre et de silence. Pourtant, en y marchant, on sent que quelque chose veille. Les dolines, les creux sculptés dans la roche par des siècles d’érosion, les gouffres profonds, parfois cachés sous les herbes hautes. Ils surgissent sans prévenir, comme des cicatrices sur un vieux cuir.

Le décor peut sembler monotone, mais il change. Au printemps, des milliers de fleurs sauvages recouvrent les plaines. Des couleurs, soudaines, inattendues. À l’automne, tout devient ocre, doré, presque brûlé. Et dans ce paysage qui paraît vide, la vie est là. Un lièvre qui détale, un renard qui traverse sans bruit, un faucon qui plane à peine au-dessus du sol.

Randonner ici, c’est accepter de ralentir. Loin des sentiers balisés, on suit les traces, les lignes naturelles. Certains itinéraires croisent des vestiges oubliés; murs secs, tours effondrées, grottes fermées. Il ne faut pas s’attendre à de grands panneaux. Juste marcher, regarder, écouter.

  • Difficulté : Modérée (larges plateaux avec quelques montées légères).
  • Distance : Entre 10 et 20 km, selon les circuits.
  • Durée : 3 à 6 heures.
  • Meilleure saison : Printemps pour profiter des fleurs sauvages.
  • Conseil : Parfait pour les passionnés de géologie et d’histoire, avec la possibilité de visiter des sites archéologiques en chemin.

Les trulli d'Alberobello à proximité

Même en dehors d’Alberobello, ces drôles de constructions aux toits coniques apparaissent un peu partout, plantées entre deux rangées d’oliviers ou isolées au bord d’un champ. Les trulli ne sont pas là pour faire joli. À l’origine, ils servaient de refuges, de dépôts, de haltes temporaires. Rien de luxueux. Juste de la pierre, empilée avec précision, sans mortier. Et pourtant, ils tiennent encore.

Autour du parc national d’Alta Murgia, on en croise régulièrement. La marche devient une sorte de chasse discrète. On les devine au loin, dépassant à peine des murets. Certains sont abandonnés, envahis par la végétation. D’autres ont été restaurés, habités parfois. Suivre les chemins entre Alberobello et Locorotondo, c’est s’immerger dans une campagne vivante. Les oliveraies s’étendent à perte de vue. Plus loin, les vignes. Et toujours cette impression d’ancien, de choses faites pour durer.

Le parcours est simple. Peu de dénivelé, des sentiers larges, souvent bordés de pierres sèches. C’est le genre de balade qu’on peut faire en prenant son temps. On s’arrête devant un trullo ouvert, on écoute un guide raconter comment on y vivait, sans eau courante, sans électricité. Rien d’exotique, juste le quotidien d’autrefois, encore présent dans les murs.

  • Difficulté : Facile à modérée, avec des chemins bien balisés.
  • Distance : 8 à 12 km selon le parcours.
  • Durée : 3 à 5 heures.
  • Meilleure saison : Printemps et automne pour des températures agréables.
  • Conseil : Combinez la randonnée avec une visite guidée d’un trullo pour mieux comprendre leur origine et leur fonction.

Torre Guaceto : entre mer et réserve naturelle

Torre Guaceto n’est pas qu’une plage. C’est un endroit à part, calme, un peu retiré, où la nature semble reprendre ses droits lentement, sans faire de bruit. Ceux qui y viennent cherchent autre chose : une marche tranquille, sans urgence, les pieds parfois dans le sable, parfois sur un sentier sablonneux bordé de dunes et d’herbes hautes. L’air est chargé de sel, de soleil et d’iode.

Le chemin longe la mer. Par moments, il s’en écarte légèrement, traverse des zones humides où l’on peut, avec un peu de chance, apercevoir des flamants roses immobiles comme des statues. Aigrettes, hérons, parfois même une tortue marine si la saison s’y prête. L’endroit est vivant, mais discret.

Au-delà de la marche, certains s’équipent de palmes et de masque. Le snorkeling ici vaut le détour : herbiers sous-marins, poissons argentés, et ce silence, sous l’eau, qui coupe du reste du monde. On avance lentement, à l’écoute. Tout est simple, accessible, même aux plus jeunes.

  • Difficulté : Facile (chemins plats, accessibles aux enfants).
  • Distance : 6 à 10 km.
  • Durée : 2 à 4 heures.
  • Meilleure saison : Toute l’année, mais évitez les jours les plus chauds de l’été.

Pour découvrir encore plus d’endroits magiques comme Torre Guaceto, faites appel à des guides touristiques dans les Pouilles qui sauront enrichir votre expérience.

Le Salento : une immersion entre plages et oliveraies

Tout au bout du sud, là où l’Italie semble vouloir plonger dans la mer, s’étire le Salento. Une langue de terre entourée d’eau, balayée par le vent, marquée par la lumière. Ici, les plages ne sont jamais très loin, mais ce qui frappe d’abord, ce sont les oliviers. Vieux, noueux, certains presque creux. Ils couvrent les champs comme une armée immobile, silencieuse.

Marcher dans cette région, c’est passer sans transition d’une crique aux reflets turquoise à un village en pierre dorée, puis à une ruelle où le linge sèche encore entre deux balcons. Gallipoli, un peu endormie en journée, s’éveille à la tombée de la nuit. Lecce, plus fière, plus dense, impressionne par ses façades sculptées, mais reste accessible, à taille humaine.

Et entre ces lieux, des chemins. Parfois balisés, parfois improvisés entre deux murets. On y sent l’odeur du romarin, de la terre chaude. On entend, au loin, une musique. La pizzica, cette danse populaire qui fait battre les pieds et les mains dans un rythme presque hypnotique. Le Salento ne se donne pas d’un coup. Il se découvre lentement, par fragments. Une assiette de légumes grillés, un verre de vin local, un vieux qui raconte, sans qu’on comprenne tout.

Chaque randonnée devient une traversée. Non seulement d’un territoire, mais d’un monde encore habité par ses traditions, ses gestes anciens, sa manière particulière de mêler le soleil à la pierre.

Puglia - Salento

Les chemins côtiers

Entre Santa Maria di Leuca et Otranto, le sentier suit les courbes irrégulières de la côte. Tantôt à flanc de falaise, tantôt plus bas, au ras de l’eau, il laisse entrevoir un bout d’Italie un peu plus sauvage, un peu plus secrète. Là où l’Adriatique rencontre la mer Ionienne, le paysage bascule. L’air change, les couleurs aussi.

Cala dell’Acquaviva, petite crique dissimulée derrière les rochers, apparaît sans prévenir. Parfaite pour une halte, un bain furtif. Plus loin, le phare de Punta Palascìa se dresse comme un repère muet, point le plus oriental du pays. On s’y arrête, ne serait-ce que pour sentir le vent, regarder l’eau se briser contre les rochers. Et puis il y a Castro, posé sur une hauteur. Un village en pierre claire, presque suspendu.

Le chemin n’est pas toujours facile. Certains passages sont étroits, rocailleux. Mieux vaut être bien chaussé, garder de l’eau à portée. Mais à chaque détour, une surprise : un panorama, une odeur de pin chauffé, une trattoria oubliée où l’on sert encore des plats simples, sans prétention. Marcher ici, c’est accepter de ralentir. De se perdre un peu entre deux murs secs, avant de retrouver la mer.

  • Difficulté : Modérée à difficile (sections rocheuses).
  • Distance : 12 à 18 km.
  • Durée : 4 à 7 heures.
  • Meilleure saison : Avril à juin, septembre à octobre.
  • Conseil : Prévoyez des chaussures robustes et une bonne quantité d’eau.

Les oliveraies centenaires

À l’intérieur des terres, là où les routes deviennent chemins de terre, les oliviers s’étendent à perte de vue. Pas de jeunes plants alignés au cordeau. Ici, ce sont des arbres anciens. Certains, on dit, étaient déjà là du temps des Romains. Ils ont grandi lentement, tordu leur tronc, creusé leur base, résisté aux sécheresses. Leur silence impressionne.

On marche entre eux comme on entre dans un lieu sacré. Le sol est dur, parfois poussiéreux. Les murets de pierres sèches, patiemment empilées, délimitent les parcelles. Aucun bruit, si ce n’est celui du vent dans les branches épaisses. Parfois, un pressoir abandonné apparaît derrière une barrière rouillée. On s’arrête. On devine comment tout fonctionnait, autrefois.

Pour ceux qui veulent pousser un peu plus loin, certaines masserie ouvrent leurs portes. On y goûte l’huile, dense, fruitée, parfois poivrée. On y parle des variétés d’olives, des récoltes faites encore à la main. Rien de sophistiqué. Juste une tradition qui tient, année après année.

  • Difficulté : Facile (idéal pour les familles).
  • Distance : 5 à 8 km.
  • Durée : 1 à 3 heures.
  • Meilleure saison : Toute l’année.

Monte Sant'Angelo : une randonnée spirituelle

Accroché à la montagne, presque suspendu au-dessus du vide, le sanctuaire de San Michele ne se dévoile qu’à ceux qui prennent le temps de grimper. Ce lieu, chargé de récits et de prières, accueille depuis des siècles les pas lents des pèlerins. On ne sait pas toujours pourquoi on y monte. Curiosité, silence, besoin d’air.

Le sentier serpente à travers une forêt dense. Hêtres, chênes, racines apparentes. Par endroits, le chemin s’élargit, laisse passer la lumière. On s’arrête, on respire. Le souffle devient plus court à mesure que l’on monte, mais jamais écrasant. C’est une ascension qui se mérite sans être brutale. Et peu à peu, le paysage se dégage. Les vallées en contrebas, la mer qui apparaît au loin, pâle bande sur l’horizon.

Puis le sanctuaire. Froid, taillé dans la pierre, presque austère de l’extérieur. Mais à l’intérieur, des fresques anciennes, des cryptes silencieuses, et ce sentiment diffus que le temps ici s’est arrêté. Ce n’est pas seulement un monument. C’est un lieu habité par ceux qui sont passés avant. Par ceux qui viennent encore.

  • Difficulté : Modérée (quelques montées raides).
  • Distance : 8 km aller-retour.
  • Durée : 3 à 4 heures.
  • Meilleure saison : Printemps et automne.
  • Conseil : Prévoyez de visiter le sanctuaire pour compléter votre expérience et plonger dans l’histoire mystique des lieux.
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