Explorer Marseille entre sable et rochers
Quand on parle des plages de Marseille, on ne parle pas juste de sable ou de mer. Marseille n’a pas besoin d’en faire trop. Ce n’est pas seulement son histoire, son accent, ses ruelles. C’est aussi la mer, toujours là, à portée de regard. Et ses plages, multiples, changeantes. Certaines s’étendent tranquillement, idéales pour les familles. D’autres se cachent un peu, derrière un sentier ou des rochers. Là, pas de transats ni de bruit. Juste l’eau, les pierres, le silence.
On peut venir pour nager, pour lézarder, pour marcher au bord. Il y a toujours un coin qui convient. Dans les lignes qui suivent, un aperçu. Pas une liste exhaustive, mais de quoi sentir le sel, le vent, les lumières. Et, parfois, une bonne table pas loin.

1. Les plages emblématiques de Marseille
La Plage du Prado : l’incontournable
Large, bruyante, vivante. La Plage du Prado, c’est un peu la carte postale que tout le monde connaît. Du sable, beaucoup de monde, et une vraie sensation d’espace. Les enfants trouvent vite leur coin. Entre les aires de jeux, les pelouses, les terrains de beach-volley, on peut y passer des heures sans s’ennuyer. Pas vraiment de surprise ici, mais une ambiance assumée. Marseille à ciel ouvert, version populaire et sportive.
Conseils pratiques : Accès simple, que ce soit en voiture ou en bus. Le matin, tout est plus calme. En semaine aussi. Pour ceux qui préfèrent éviter le bruit et les serviettes collées.
La Plage des Catalans : la plus centrale
À deux pas du Vieux-Port, un petit bout de sable serré entre les immeubles et la mer. On y vient souvent sans vraiment le prévoir. Les Marseillais la connaissent bien. Ça joue au volley, ça discute fort, ça vit. L’ambiance est directe, sans détour. On n’y reste pas forcément longtemps, mais on y revient.
Astuce : Mieux vaut arriver tôt, surtout l’été. Une place au soleil, ça se mérite. Et pour prolonger le moment, une glace des cafés du coin fait très bien l’affaire.
La Plage de la Pointe Rouge : idéale pour les familles
Sable fin, eaux calmes, un petit air de station balnéaire sans quitter la ville. La Pointe Rouge, c’est la plage des enfants, des poussettes, des après-midis sans programme. On trouve de tout : clubs de voile, snacks, restos tranquilles. L’ambiance est douce, sans prétention. On s’installe, on oublie l’heure.
Bon plan : En fin de journée, les terrasses au bord de l’eau s’animent. Pas besoin de chercher loin. Un plat simple, une lumière dorée, la mer en fond. Et rien d’autre.
La Plage de l’Huveaune : un havre de paix
On passe devant sans toujours la voir. Coincée entre la Pointe Rouge et le stade, elle se fait discrète. Pas de foule, pas de bruit. Un peu de sable, de la mer, quelques habitués. C’est tout. Et c’est suffisant. Ceux qui la connaissent ne la partagent pas trop. Peut-être pour préserver ce calme rare, cette impression d’être ailleurs, même en plein Marseille.
2. Les criques sauvages et secrètes
Les Goudes et Callelongue : l’authenticité marseillaise
Un peu plus loin, tout au bout. Le quartier des Goudes, puis Callelongue. Là, Marseille change de visage. Le béton disparaît. Des rochers, de l’herbe sèche, le vent. Des criques, petites, éparpillées, qu’on atteint à pied. L’eau est claire, souvent froide. On s’assoit, on regarde. Le temps passe autrement.
Accès : Depuis le village des Goudes, un sentier longe la côte. Pas difficile, mais parfois raide. Mieux vaut de bonnes chaussures. Et de l’eau, toujours.

La Calanque de Sormiou : un paysage de carte postale
Un cirque de pierre, fermé, presque silencieux. Sormiou, c’est une image qu’on croit retouchée. La mer turquoise, les barques, les cabanons alignés. Et sous la surface, un monde. Des poissons, des herbiers, des mouvements lents. L’endroit attire, forcément. Il faut venir tôt. Avant les voitures, avant le bruit.
Conseil : En matinée, les conditions sont idéales. Peu de monde, peu de vent. Parfait pour explorer les fonds marins masque sur le nez.
La Calanque de Morgiou : le paradis des amateurs de snorkeling
Morgiou est réputée pour la richesse de ses fonds marins et ses eaux calmes. C’est l’endroit parfait pour découvrir la faune marine méditerranéenne.
Conseil : Arrivez tôt le matin pour éviter la foule et profiter des meilleures conditions pour le snorkeling.
La Calanque de Marseilleveyre : un coin de paradis isolé
On ne s’y rend pas par hasard. À pied ou par la mer, c’est tout. Le sentier part de Callelongue. Il faut marcher un moment, le long de la roche. Mais là-bas, entre les falaises, une crique attend. Galets, silence, mer limpide. Une cabane transformée en petit resto, quelques tables, rien de plus. Et c’est suffisant.
Accès : Départ depuis Callelongue. Environ 45 minutes de marche, parfois en plein soleil. Chaussures solides et eau indispensables.
Sur place : Une petite adresse locale, sans prétention. Plats simples, boissons fraîches. Et la mer juste là, à quelques pas.
Ces criques, même discrètes, attirent de plus en plus. Leur accès demande un peu d’effort, parfois de patience. Mais c’est peut-être ce qui les préserve encore. Pour découvrir ces lieux sans stress, et saisir ce qu’ils racontent, mieux vaut être bien guidé. Pourquoi pas avec un guide touristique de Marseille ?
3. Les plages pour les activités nautiques
La Plage de Bonneveine : sport et relaxation
À deux pas du parc Borély, Bonneveine mêle calme et mouvement. Certains viennent pour lire, d’autres pour ramer. Paddle, kayak, palmes, tuba… tout est possible ici. Même ceux qui débutent trouvent leur place. Dans l’eau, tout semble plus lent. Mais en surface, ça s’active. Entre deux sessions, on s’étire sur le sable ou on regarde les autres faire. Rien de pressé, mais toujours en mouvement.

La plage du Rouet : un spot pour les passionnés
Un peu plus loin, du côté de Carry-le-Rouet. Trente minutes en voiture, peut-être moins hors saison. Là, la plage du Rouet. Pas vraiment pour bronzer. Ici, le vent parle fort. Les habitués le guettent, les voiles se déploient dès qu’il souffle. C’est brut, technique, impressionnant à regarder.
- Conditions exceptionnelles : Les rafales ne laissent pas de place à l’improvisation. Sauts puissants, vitesses folles. Les riders expérimentés s’y retrouvent. Pas pour faire joli, pour performer.
- Facilités : Des zones sont prévues pour installer son matériel, préparer les voiles, souffler un peu. L’accès à l’eau est simple, presque direct.
- Événements sportifs : L’été, la plage change de visage. Compétitions locales, kitesurf, windsurf. L’énergie monte d’un cran. Même sans participer, on s’y laisse prendre.
4. Les plages aux alentours de Marseille
La Calanque d’En-Vau (Cassis)
Un décor abrupt, presque irréel. Falaises blanches, mer turquoise, silence tendu. La Calanque d’En-Vau, ça se mérite. Pas d’accès direct. À pied, par un sentier parfois raide. Ou en kayak, si la mer le permet. Là-bas, on oublie le reste. Le téléphone capte mal, le bruit s’éteint. C’est brut, magnifique, un peu sauvage.
Astuce : Départ très tôt recommandé. Pour la lumière, pour la fraîcheur. Et pour éviter de croiser des dizaines d’autres marcheurs dans les cailloux. Chaussures indispensables.

La Plage de Sainte-Croix (Martigues)
À une quarantaine de minutes de Marseille, une crique large, ouverte, tranquille. Du sable fin, des pins, l’ombre et les cigales. L’eau est peu profonde, claire, douce. On vient en famille, on reste toute la journée. Certains ramènent une glacière, d’autres improvisent. Rien de compliqué, juste l’essentiel.
Bon à savoir : Il y a un snack sur place, oui. Mais mieux vaut prévoir un pique-nique si on ne veut pas se lever de sa serviette trop souvent.
La Plage de la Verdon (La Ciotat)
Sable doré, mer calme. Une plage large, fréquentée mais sans excès. Les enfants jouent, les plus grands louent un kayak ou un pédalo. On entend les voix, les rires, un peu de musique. En fond, des restaurants alignés. Pour une glace, un plat simple, ou juste rester un peu plus longtemps.
Activités à essayer : Explorer la côte côté mer. En kayak, tout change. La ville s’efface, le relief prend le dessus.
Carry-le-Rouet : un village de charme
À trente minutes à peine, un autre rythme. Carry-le-Rouet a gardé une certaine lenteur. Un port, des criques, des plages plus ou moins connues. Rien d’agressif. Juste un air de vacances posé là toute l’année. Le soir, les terrasses se remplissent. Poisson grillé, vin blanc, soleil qui s’éteint doucement.
À faire : Le snorkeling, juste derrière les rochers. Ou rien. Juste attendre le soir pour le dîner, face au port.
La Plage de l’Arène (Cassis)
Petite, discrète. Une plage de galets à l’écart. On l’atteint à pied, sans indication particulière. Peu de monde, pas de structure. L’eau est d’un bleu profond, très clair. L’endroit garde un côté brut. Minimal. On y reste longtemps sans trop parler.
Bon à savoir : Quelques minutes à pied depuis le centre de Cassis. Ce n’est pas compliqué, mais ça grimpe un peu. Des chaussures d’eau peuvent éviter bien des grimaces sur les galets.
La Plage de Piana (La Ciotat)
Un nom discret pour une anse plutôt douce. Sable fin, mer calme, accès simple. La Plage de Piana n’est jamais très bruyante, mais jamais vide non plus. On peut y venir à deux, ou avec les enfants. À côté, la Route des Crêtes trace sa ligne sur les hauteurs. Un détour obligatoire, au moins une fois.
Conseils pratiques : Le parking se remplit vite. Mieux vaut ne pas arriver à midi. Et pour les gourmands, les restos du coin servent du poisson tout droit sorti du port.
5. Où manger et se détendre près des plages
Restaurants bons marchés
- Chez Zezette (Les Goudes)
Un bistrot sans chichi, où l’on mange les pieds presque dans l’eau. Sardines grillées, panisses encore chaudes, accent chantant. Pas besoin de décor soigné quand l’ambiance suffit. Parfait avant de repartir vers les rochers, les chaussures à la main. - Snack Catalans (Plage des Catalans)
Pas grand, pas cher. Sandwiches, salades, boissons fraîches. On prend à emporter, on s’installe sur le sable ou sur un muret. Ça va vite, ça dépanne. Les familles y trouvent leur compte sans trop réfléchir. - Chez Jeannot (Vallon des Auffes)
Entre deux arches, un resto de quartier devenu rendez-vous. Pizzas au feu de bois, tables serrées, vue sur les barques. L’ambiance est simple, vivante. Et les prix restent sages pour l’endroit. - L’Eden Roc (Pointe Rouge)
Snack de bord de plage avec burgers maison et plats rapides. Pas de prétention, juste de quoi se caler après une baignade. Locaux, habitués, quelques touristes qui passent. L’endroit reste agréable, même quand il fait chaud.
- Chez Zezette (Les Goudes)

Restaurants milieu de gamme
- Le Poisson Rouge (Pointe Rouge)
Un peu à l’écart de la plage. Vue directe sur la mer, assiettes pleines, produits frais. Poissons, légumes d’ici, desserts simples mais justes. Une table qui reste accessible, sans sacrifier l’assiette. - La Fabrique (Prado)
Brasserie moderne à deux pas du sable. Tartares, burgers, salades copieuses. On peut venir en maillot ou en jean, ça passe. Idéal entre deux baignades ou pour prolonger la journée autour d’un plat chaud. - Le Nautica (Plage de l’Huveaune)
Ambiance un peu plus posée, cadre lumineux. On vient pour les fruits de mer, bien préparés, et pour la proximité immédiate de la mer. Une adresse tranquille, sans trop d’agitation autour. - Les Tamaris (Vieux-Port)
Des plats provençaux, des grillades de poisson, des desserts maison. À deux pas des bateaux. Le midi, l’ombre est bienvenue. Le soir, les lumières du port accompagnent le repas. Sans folklore, mais avec vue.
Restaurants haut de gamme
- Chez Michel (Plage des Catalans)
Ici, la bouillabaisse est une affaire sérieuse. On la sert avec élégance, sans excès. L’ambiance reste sobre, presque classique. Idéal pour ceux qui veulent marquer le coup, sans en faire trop. - L’Escale (Les Goudes)
Une salle lumineuse, ouverte sur la mer. Poissons grillés, fruits de mer, dressage soigné. Le soir, la lumière tombe sur les rochers. Parfait pour un dîner à deux, loin du bruit. - Le Rhul (Corniche Kennedy)
Un nom connu, une adresse installée. Ici, on vient pour la bouillabaisse, mais pas seulement. La terrasse surplombe la mer, les plats suivent le rythme de la mer. Service soigné, ambiance de grande maison. - L’Embarcadère (Vallon des Auffes)
Petit écrin entre les rochers. Cuisine fine, locale, parfois audacieuse. L’endroit reste confidentiel. Le soir, les lanternes s’allument et le port s’endort. Une adresse pour ceux qui cherchent un moment suspendu.