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Avec un guide local, Valparaiso ne se visite pas. Elle se traverse. Se devine. Ancien port majeur sur la route du Cap Horn, elle a vu passer le monde. Puis le Canal de Panama a changé la carte. Et Valpo, comme on l'appelle ici, s’est assoupie. Longtemps.
Mais la ville ne s’est pas laissée faire. Depuis 2003, une partie est classée à l’UNESCO. Et ça a réveillé quelque chose. Une énergie. Un besoin de raconter.
Valparaiso s’étend sur 45 collines. Pas une n’a la même lumière. Les rues montent, descendent, s’arrêtent sans prévenir. Tout donne sur la mer, mais pas toujours droit. Les murs parlent — peinture, colère, espoir. Le Street Art ici, c’est pas de la déco. C’est de la mémoire. Et parfois du rire, pour ne pas plier.
Trois quartiers classés à l’UNESCO. Et pourtant, rien de figé. Le port « El Plan » garde ses marques. Hôtels fanés, trolleybus encore en vie, vieux ascensores grinçants. On y entre comme on remonte une vieille photo, un peu floue.
Les collines Concepcion et Alegre, elles, ont un autre visage. Celui d’un passé européen, entre tôles peintes et balcons en bois. L’anglais croise l’allemand, et les ruelles pavées racontent sans bruit. Mieux vaut y marcher. Monter. Descendre. Se perdre, un peu.
Le Cerro Polanco n’est pas le plus connu. Mais c’est peut-être celui qui parle le plus. Le funiculaire Polanco, vertical, rare, monte droit dans la colline. Un couloir vers les hauteurs.
Là-haut, des murs peints comme des cris. Grands, puissants. Des visages, des mots, des couleurs nées d’un festival, d’un besoin de dire. Et si ça vous tente, un graffeur vous montre. Pas un cours. Un geste. Une trace.
Un ceviche ne se lit pas dans une recette. Il se choisit à la criée : Portales, là où les poissons brillent encore. Merluza, Reineta, Lenguado. Puis, au marché El Cardonal, les citrons, les oignons, les herbes fraîches.
Avec un chef, depuis la terrasse d’un habitant, on coupe, on presse, on goûte. Et le Pisco Sour, entre le citron et le raisin, attend son tour. Le soir tombe. La baie s’allume lentement.
Il faut s’éloigner un peu. Au nord , Concon, Horcon, Zapallar ; des falaises, des rochers, des lions de mer sur les quais. Des pêcheurs. Rien de spectaculaire. Juste la vie qui passe.
Vers le sud, Isla Negra, la maison de Neruda. Face à l’océan. Bizarre, intime, pleine de choses inutiles mais belles. Plus loin, Quintay, un ancien port baleinier. Et au centre, entre deux routes : la vallée de Casablanca. Des vignes, du blanc sec, du pinot noir, et ce soleil qui donne aux raisins un goût direct.
Prenez la micro “O”. C’est un vieux bus qui grimpe. Il longe l’Avenida Alemania, suspendue au-dessus des collines. D’un côté, la mer. De l’autre, la ville en désordre. Et parfois, quand le ciel se dégage. Lles Andes, au fond, comme une ligne de silence.
Un autre jour, prenez la mer. Montez dans un bateau de pêcheur. La baie s’ouvre devant vous. Valparaiso aussi. Et tout prend une autre forme. Plus lente. Plus réelle.
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