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Il suffit de prononcer San Francisco pour que viennent aussitôt des images de collines brumeuses, de rues en pente et de façades victoriennes colorées. La ville garde une énergie particulière, un mélange de modernité et de traditions, qui se ressent autant dans les marchés animés que dans ses quartiers marqués par l’histoire comme Chinatown ou Haight-Ashbury.
Un passage devant le Golden Gate Bridge reste un moment marquant, surtout lorsque la brume se lève doucement sur la baie. Plus au large, l’île d’Alcatraz intrigue toujours, avec ses récits de prisonniers et son panorama étonnant sur la ville. Entre deux balades, les amateurs d’art trouvent refuge au San Francisco Museum of Modern Art, où l’ambiance contraste avec l’agitation urbaine.
Et puis il y a ce plaisir simple de grimper dans un vieux tramway, de se laisser emporter le long des pentes escarpées, avec le vent qui claque et la ville qui défile. Une façon un peu nostalgique de sentir battre le cœur de San Francisco, en dehors des clichés mais avec cette impression d’y être vraiment.
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Sur les collines de San Francisco, Lombard Street déroule ses virages serrés, huit courbes alignées dans une descente improbable. Les pavés rouges se faufilent entre les massifs fleuris, et les voitures avancent lentement, comme retenues par la pente.
Les piétons grimpent les escaliers qui longent la rue, s’arrêtent pour souffler ou pour prendre une photo. Le contraste est fort entre ce petit bout de route sinueux et les larges avenues qui l’entourent. Une scène banale en apparence, mais qui reste en mémoire.
En bas de la colline, la vue s’ouvre sur la baie et les quais, avec parfois la silhouette de l’île d’Alcatraz au loin. Le regard suit naturellement la pente, puis se perd dans le bleu de l’eau, entre ferries et voiliers.
Un détour mène ensuite vers Coit Tower, perchée sur Telegraph Hill. Là encore, une autre perspective sur la ville, ses toits serrés, ses rues abruptes. Lombard Street n’est qu’un fragment, mais elle illustre bien ce caractère accidenté de San Francisco.
Le Golden Gate Bridge s’avance entre océan et baie, silhouette rouge qui tranche dans la brume. On l’aperçoit souvent avant de l’atteindre, toujours imposant, parfois presque irréel selon la lumière du matin ou du soir.
Traverser à pied ou à vélo, c’est sentir le vent fort, entendre le grondement régulier du trafic, et regarder l’eau qui file sous les piliers. Le pont paraît long, mais chaque pas ajoute une nouvelle perspective, colline, baie, océan qui se croisent.
Au sud, le Presidio offre des sentiers bordés d’arbres et des points de vue calmes. On s’y arrête volontiers après la traversée, pour retrouver le silence et laisser passer la fatigue dans l’ombre des eucalyptus.
Non loin, le Palace of Fine Arts se reflète dans un bassin circulaire, colonnades et coupole blanches dans la lumière. Après l’élan du Golden Gate, ce décor paisible ramène à une autre échelle, plus douce, presque suspendue.
En longeant la baie, Fisherman’s Wharf s’anime tôt, odeur de poisson, cris de mouettes, bateaux qui rentrent au port. Les quais s’emplissent vite, entre marchands de fruits de mer et touristes curieux, le regard toujours tourné vers l’eau.
Sur les pontons de Pier 39, les otaries s’entassent, bruyantes, drôles, indifférentes aux appareils photos. On reste longtemps à les observer, puis on repart vers les boutiques, les manèges, la rumeur constante du front de mer.
Un peu plus loin, l’ancienne prison d’Alcatraz se dresse au milieu de la baie, silhouette grise qui attire et intrigue. Les ferries partent régulièrement, glissant entre les voiles blanches et les cargos, comme une transition entre deux mondes.
Depuis Fisherman’s Wharf, la vue se déploie sur le Golden Gate et l’île de Treasure Island. La promenade continue, parfois lente, parfois bousculée par la foule, mais toujours rythmée par le va-et-vient du port. On garde l’image d’un lieu animé, vivant, qui fait partie de la respiration de San Francisco.
À l’ouest du centre, Haight-Ashbury garde les traces du mouvement hippie, façades peintes aux couleurs vives, vitrines chargées de vinyles et d’affiches anciennes. Le quartier paraît à la fois figé dans les années soixante et animé par une énergie toujours présente.
Les maisons victoriennes se succèdent, certaines soigneusement restaurées, d’autres un peu défraîchies, mais toutes racontent quelque chose. Dans les rues, on croise des musiciens, des boutiques de fripes, des cafés où le temps semble suspendu. Une atmosphère décalée, mais attachante.
En marchant, on rejoint rapidement Golden Gate Park, vaste espace de verdure qui borde le quartier. Sentiers ombragés, jardins soignés, l’air frais tranche avec l’agitation des trottoirs de Haight-Ashbury.
Non loin, les Painted Ladies rappellent encore la richesse architecturale de San Francisco. Ces maisons alignées, avec la ville en arrière-plan, se gravent dans la mémoire comme une image presque irréelle. Haight-Ashbury, lui, reste vivant, brut, un morceau d’histoire toujours en mouvement.
De l’autre côté du Golden Gate, Sausalito s’étire le long de la baie, maisons colorées accrochées aux collines, cafés ouverts sur le port. L’air y paraît plus doux, le rythme plus lent, comme si la ville avait choisi de tourner le dos à l’agitation de San Francisco.
Le front de mer concentre les promeneurs, bateaux de plaisance à quai, terrasses animées. On s’arrête pour regarder les houseboats, ces maisons flottantes aux façades parfois excentriques, parfois simples, qui donnent une allure singulière au lieu.
En arrière-plan, les collines du Marin Headlands dominent, pentes rases, sentiers qui s’élancent vers l’océan. On y marche dans le vent, puis l’on redescend vers la baie, avec la silhouette du pont qui se découpe à nouveau.
Plus loin, la route mène vers Muir Woods et ses séquoias géants. Le contraste entre l’ombre dense de la forêt et la lumière claire de Sausalito se garde longtemps en mémoire, comme deux images qui se répondent. On repart avec l’impression d’avoir trouvé une respiration juste à côté de la ville.