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Hawaï, perdu au milieu du Pacifique, déploie ses îles comme une suite de paysages presque irréels. Plages de sable noir ou doré, volcans actifs, vallées profondes et végétation luxuriante composent un décor où la nature domine encore. Chaque île a son caractère, du dynamisme d’Oahu à la beauté sauvage de Kauai.
Au lever du soleil, les crêtes s’embrasent de lumière, tandis que l’océan se teinte de nuances changeantes. Sur la Grande Île, les coulées de lave du volcan Kilauea dessinent des paysages mouvants, presque lunaires. Ailleurs, des sentiers escarpés mènent à des cascades cachées, souvent accessibles après quelques heures de marche.
Les traditions polynésiennes, encore vivantes, se mêlent aux influences venues d’Asie et du continent américain. Entre un marché local, une plongée avec les tortues et un coucher de soleil sur Maui, Hawaï se vit autant dans ses paysages que dans l’accueil chaleureux de ses habitants.
Top 5 visites guidées
Lieux à voir
Sur la côte est d’Oʻahu, la courbe d’un ancien cratère s’ouvre et c’est là que Hanauma Bay apparaît, eau claire posée contre le récif. Le matin, la lumière rase révèle les taches mobiles des poissons, les voix se font basses, on s’installe dans le sable, masque à la main.
Dans l’eau, les coraux dessinent des couloirs tranquilles, balistes, chirurgiens, parfois une tortue qui glisse sans bruit. La houle reste douce la plupart du temps, on avance lentement, on observe, rien ne presse.
La route côtière prolonge la journée vers le Halona Blowhole, souffle bref, embruns sur les rochers, puis la plage de Sandy Beach, plus vive, rouleaux francs, surfeurs qui guettent. Plus loin, le belvédère de Makapuʻu Lookout ouvre un large horizon, falaises sombres, îlots au large, un contraste net avec la baie abritée.
À qui prend le temps de s’y poser, l’île de Maui dévoile un visage contrasté, plages dorées et volcans endormis, vallées couvertes de verdure. On y sent un rythme plus lent, une atmosphère qui se rapproche davantage de la nature que de l’agitation.
La route sinueuse qui mène à Hana déroule une succession de virages, cascades, ponts étroits et forêts tropicales. Chaque arrêt semble mériter un regard, qu’il s’agisse d’une crique isolée ou d’un petit marché installé le long de la route.
Plus haut, le cratère du Haleakalā attire au lever du soleil, quand les nuages s’étirent comme une mer silencieuse sous les pieds. Les couleurs changent rapidement, du violet au rouge orangé, un spectacle brut qui marque durablement.
Sur la côte ouest, Lahaina garde la mémoire d’un ancien port baleinier, avec ses ruelles bordées de bâtiments anciens et son énorme banian qui couvre toute une place. L’île de Maui laisse une impression de diversité, comme si chaque journée pouvait raconter une histoire différente.
Sur l’île de Kauai, le Kalalau Trail s’impose comme l’un de ces chemins qui ne se contentent pas de relier deux points. Il trace une ligne fragile entre océan et falaises abruptes, où chaque pas révèle un nouvel horizon. On y sent immédiatement le contraste entre la densité de la jungle et l’immensité du Pacifique.
Le départ se fait depuis Ke’e Beach, petit bout de sable posé au pied des falaises. Rapidement, le sentier grimpe et longe les pentes rocheuses, ouvrant des vues saisissantes avant de redescendre vers Hanakapi’ai Beach, parfois sauvage, parfois accueillante selon l’humeur des vagues.
Un détour mène jusqu’à Hanakapi’ai Falls, chute d’eau haute et étroite, glissant le long d’une paroi couverte de végétation. Le bruit de l’eau résonne dans la vallée, on reste quelques minutes, puis le sentier reprend son fil vers Kalalau Beach, longue plage isolée où le temps semble se suspendre.
Plus loin encore, la côte de Na Pali se déploie avec ses reliefs acérés et ses passages délicats comme le Crawler’s Ledge. Le Kalalau Trail n’est pas seulement une randonnée, c’est une immersion brute, une traversée où l’effort se mêle à la beauté, et où chaque regard reste gravé longtemps après le retour.
Le Saddle Road, officiellement la route 200, traverse l’île d’Hawaï d’est en ouest et relie directement Hilo à Kona. Long de près de 84 kilomètres, ce tracé unique coupe les terres au milieu des deux géants volcaniques, le Mauna Kea et le Mauna Loa. C’est une route qui change sans cesse d’atmosphère, alternant coulées de lave noires, prairies ouvertes et zones de forêts tropicales.
Depuis ses virages, la vue s’ouvre parfois sur les pentes abruptes du Mauna Kea. Un détour vers le Visitor Information Station permet de s’approcher des observatoires, perchés à plus de 4000 mètres d’altitude, réputés pour offrir un des ciels les plus clairs de la planète. La route donne ainsi l’impression de passer du niveau de la mer à un univers quasi lunaire en quelques dizaines de minutes.
De l’autre côté, les flancs du Mauna Loa révèlent une immensité faite de champs de lave solidifiée. Des sentiers balisés, comme ceux autour de Saddlehouse, invitent à poser le regard sur ces paysages figés, mais encore marqués par l’activité volcanique récente. On sent ici le contraste permanent entre la puissance de la nature et le calme apparent.
En descendant vers Kona, le Saddle Road rejoint un climat plus sec, avec des étendues semi-arides et une lumière éclatante. Ceux qui viennent de Hilo, ville humide et verdoyante, constatent en une seule traversée la diversité extrême de l’île, comme si plusieurs Hawaï se côtoyaient le long de cette route mythique.
Le Parc national des volcans d’Hawaï s’étend sur une vaste zone qui mêle coulées de lave anciennes, cratères encore actifs et forêts tropicales denses. Fondé en 1916, il abrite deux géants, le Mauna Loa et le Kilauea, qui comptent parmi les volcans les plus connus de la planète. La route qui traverse le parc donne souvent l’impression de rouler sur une autre planète, tant les paysages changent brutalement.
Autour du cratère Halemaʻumaʻu, les traces des éruptions successives restent visibles. La nuit, les visiteurs peuvent parfois observer une lueur rougeâtre s’élever de la caldeira, signe que le volcan est toujours vivant. À proximité, le Jaggar Museum offre des explications précieuses sur la formation des îles et l’histoire géologique de la région.
En suivant la Chain of Craters Road, on découvre une succession de cônes et de champs de lave qui descendent jusqu’à l’océan. La route s’interrompt brutalement là où la lave a recouvert l’asphalte, rappel tangible de la puissance de la nature. Des arrêts permettent de marcher jusqu’aux trous de souffre et de sentir la chaleur qui s’échappe encore du sol.
Le contraste est saisissant quand on quitte les zones minérales pour rejoindre les forêts luxuriantes. Les sentiers du parc, comme celui qui traverse le Thurston Lava Tube, invitent à entrer dans un tunnel formé par une ancienne coulée, puis à déboucher sur une végétation tropicale. Le parc résume à lui seul toute la force et la fragilité des paysages d’Hawaï.