À la découverte de la nature autour de Montréal
Parfois, il suffit de sortir de Montréal, pour se retrouver en pleine nature. Que ce soit pour marcher un peu, prendre l’air ou juste faire une pause, les environs de la ville sont pleins de sentiers à découvrir. Ce qui surprend à chaque fois, c’est la variété : aucun endroit ne ressemble tout à fait au précédent.
Une fois dehors de la ville, tu passes de décors variés; montagnes, forêts, rivières, vues ouvertes sur le Saint-Laurent sans jamais devoir aller bien loin. Que tu aies envie d’une balade tranquille ou d’une montée qui tire un peu dans les jambes, il y a forcément un chemin qui te correspond.
Sur cet article, nous avons rassemblé quelques-uns de nos itinéraires préférés autour de la ville. Avec des infos simples pour que tu puisses en profiter à ton rythme. Parce qu’on n’a pas besoin d’aller loin pour se sentir vraiment ailleurs.

Les 10 plus belles randonnées autour de Montréal
1. Le Mont-Royal : L'incontournable au cœur de la ville
Difficile d’aborder la nature à Montréal sans mentionner le Mont-Royal. Ce relief boisé, planté en plein centre urbain, fait partie du décor quotidien pour beaucoup d’habitants. Conçu par Frederick Law Olmsted, le même qui a imaginé Central Park, il offre une vraie respiration au milieu du béton. On y vient pour grimper un peu, marcher au calme, observer ce qui bouge entre les arbres, ou juste s’asseoir sur un banc, sans but.
Le sentier principal serpente tranquillement à travers une forêt dense, presque familière. Il mène jusqu’au Belvédère Kondiaronk, un promontoire large et dégagé d’où l’on voit tout : le centre-ville, le fleuve Saint-Laurent, parfois même les reflets sur les vitres quand le soleil baisse. En chemin, il arrive souvent qu’un écureuil vous jauge sans bouger, ou qu’un geai bleu perce le silence d’un cri soudain. Parfois, un raton laveur traverse à pas discrets entre les feuilles mortes.
Mais le Mont-Royal ne se résume pas à ses sentiers. Il porte aussi une mémoire. La Croix du Mont-Royal, plantée sur les hauteurs, veille sur la ville depuis des générations. Plus bas, les ruines d’une ancienne carrière apparaissent au détour d’un virage, partiellement englouties par la végétation. Puis l’hiver arrive, et tout change de visage. Le parc devient un espace animé, vivant autrement : les raquettes laissent leurs traces, les skis crissent sur la neige damée, les enfants glissent sans fin. Autour du Lac aux Castors, la patinoire attire les familles. Et le soir, un chemin lumineux traverse les bois, ajoutant un peu de magie aux promenades dans le froid.

Informations pratiques :
- Distance : 8 km (circuit complet)
- Durée : 1h30 à 2h
- Difficulté : Facile
- Accès : Métro Mont-Royal ou autobus ligne 11
2. Le Mont-Saint-Hilaire : Une réserve naturelle préservée
À une quarantaine de kilomètres de Montréal, le Mont-Saint-Hilaire est l’un de ces endroits où l’on se sent vite ailleurs. Classé réserve de biosphère par l’UNESCO, ce coin protégé abrite une richesse incroyable : plus de 600 plantes différentes, et une centaine d’oiseaux qui peuplent les sous-bois, les cimes et les marais.
Si tu aimes l’ornithologie, tu pourrais y croiser un faucon pèlerin ou surprendre le vol silencieux d’un hibou grand-duc. Et pour les marcheurs, c’est souvent un cerf de Virginie qui traverse le sentier ou un raton laveur qui te regarde passer depuis les buissons. Parfois, juste des empreintes dans la boue suffisent à deviner que tu n’étais pas seul.
Le sentier qui mène au sommet Dieppe est un classique, mais il ne déçoit jamais. Tu passes des érablières aux marécages, puis aux roches à nu. Et au sommet, la vue s’ouvre sur toute la vallée du Richelieu. Par beau temps, tu peux même apercevoir Montréal à l’horizon.
Le site se découvre toute l’année. En hiver, les raquettes tracent dans la neige fraîche ; en automne, les feuilles enflamment la forêt. Chaque saison change l’ambiance. Mais peu importe le moment, il y règne toujours une certaine tranquillité qu’on oublie vite une fois redescendu en ville.

Informations pratiques :
- Distance : 8 à 10 km selon le sentier
- Durée : 2h30 à 4h
- Difficulté : Moyenne
- Accès : Train de banlieue ligne Mont-Saint-Hilaire + taxi
3. Le Parc national d’Oka : Entre forêt et plages
Le Parc national d’Oka est surtout connu pour sa plage, posée au bord du lac des Deux Montagnes. Mais il offre bien plus : une belle diversité de sentiers, accessibles à tous, débutants comme randonneurs aguerris.
Parmi eux, le sentier du Calvaire d’Oka se distingue. Long de 4,4 km, il propose un itinéraire où la nature et l’histoire se croisent. On marche à travers une forêt dense, puis le chemin s’élève doucement jusqu’à trois chapelles du XVIIIe siècle, érigées par des missionnaires. Arrivé au sommet, la vue sur le lac et la vallée est tout simplement superbe.
En hiver, le sentier reste praticable en raquettes, révélant le paysage sous un autre angle, plus silencieux, presque figé. Pour ceux qui préfèrent le vélo, des pistes traversent aussi le parc, idéales pour varier les plaisirs.
Facilement accessible grâce à l’autobus Exo en direction d’Oka, le parc se prête parfaitement à une escapade nature, même sans voiture. Une belle option pour s’évader, à moins d’une heure de Montréal.

Informations pratiques :
- Distance : 6 à 11 km
- Durée : 2h à 3h
- Difficulté : Facile à intermédiaire
- Accès : Autobus Exo direction Oka
4. Le Mont-Tremblant : La montagne des aventuriers
Pour ceux qui cherchent à sortir un peu des itinéraires trop lisses, le Mont-Tremblant offre un autre rythme. Ici, les reliefs s’imposent dès l’approche. Forêts épaisses, rochers épars, sentiers qui s’enroulent et bifurquent sans prévenir… c’est un terrain de jeu à taille variable, que l’on soit marcheur occasionnel ou amateur de dénivelé sérieux.
Les sentiers du Grand Brûlé et de la Roche figurent parmi les plus fréquentés. Rien d’étonnant : ils traversent des bois profonds, épousent les ruisseaux, montent tranquillement jusqu’à des promontoires ouverts sur les Laurentides. Là-haut, après l’effort, c’est souvent le silence qui frappe. Le lac Tremblant s’étale, calme et large, entouré de crêtes boisées. On reste là, sans trop parler. Juste à regarder.
Pour aller plus loin, ou juste pour éviter les passages trop courus, il est possible de faire appel à des guides touristiques à Montréal. Certains connaissent les recoins qu’on ne trouve pas sur les cartes. Ils ajustent le rythme, les détours, selon ce que l’on cherche.
Mais c’est à l’automne que la montagne change vraiment de ton. Les érables se transforment. Tout flambe : rouge profond, jaune vif, orange saturé. La forêt devient presque irréelle. Puis vient l’hiver. Et là, plus un bruit. Tout se couvre, se fige. Raquettes, ski de fond, traces légères dans la poudreuse. Le Mont-Tremblant devient un autre monde. Brut, presque austère, mais étonnamment paisible.

Informations pratiques :
- Distance : 6 à 11 km
- Durée : 3h à 5h
- Difficulté : Intermédiaire à difficile
- Accès : Autobus interurbain vers Mont-Tremblant
5. Le Parc de la Gorge de Coaticook : La randonnée vertigineuse
Ce parc est célèbre pour son impressionnant pont suspendu piétonnier, l’un des plus longs au monde. Avec ses 169 mètres de long perchés à plus de 50 mètres au-dessus des gorges, traverser ce pont, c’est déjà toute une aventure. Le vent y souffle parfois, léger mais assez pour faire vibrer la structure sous tes pas. Et en bas, la rivière Coaticook serpente lentement dans un décor vertigineux. C’est une vue qu’on garde longtemps en tête.
Le sentier continue ensuite à travers une forêt ancienne, pleine de vie. Les arbres sont hauts, parfois centenaires, et le sol sent la mousse. Tu peux y croiser un cerf, un renard discret, ou simplement t’arrêter pour écouter les oiseaux. Le jour, l’ambiance est calme. La nuit, certains sentiers s’illuminent doucement, et la forêt devient presque magique..
Et quand vient l’hiver, tout change. Les gorges se figent sous la neige, les branches craquent sous le gel. Marcher ici en raquettes, c’est s’offrir un moment suspendu, dans un silence presque total. Un endroit où l’on avance lentement, sans vraiment vouloir arriver.

Informations pratiques :
- Distance : 10 km
- Durée : 3h
- Difficulté : Intermédiaire
- Accès : Autobus jusqu’à Sherbrooke + taxi
6. Le Parc national du Mont-Orford
Dans les Cantons-de-l’Est, ce parc a quelque chose de complet. Tu passes des sommets dégagés à des lacs paisibles, en traversant des forêts profondes où chaque pas te fait changer d’ambiance. Les sentiers du Mont-Chauve et du Pic de l’Ours sont parmi les plus populaires, et ce n’est pas pour rien : ils t’emmènent à travers des forêts de feuillus, longent des crêtes rocheuses, et offrent des points de vue à couper le souffle sur toute la région.
Parfois, tu croises un cerf immobile dans un sous-bois. Ou tu lèves les yeux en entendant un faucon tournoyer au-dessus des falaises. Les sentiers sont bien entretenus, clairs, et jalonnés de petits coins parfaits pour faire une pause, juste pour écouter ou regarder un peu plus longtemps.
Quand l’hiver s’installe, le parc du Mont-Oxford se transforme complètement. Tout devient plus silencieux, presque suspendu. C’est un terrain de jeu idéal pour les raquettes ou le ski de fond, mais c’est aussi un endroit où marcher lentement, dans un décor blanc et calme, devient une vraie expérience en soi.

Informations pratiques :
- Distance : 6 à 12 km
- Durée : 2h30 à 5h
- Difficulté : Moyenne à difficile
- Accès : Autobus vers Magog + taxi
7. Le Mont-Saint-Bruno : Une oasis près de la ville
À peine une demi-heure de route depuis Montréal, et voilà le Mont-Saint-Bruno. Une sorte de refuge, discret mais bien présent, pour ceux qui cherchent à s’évader sans partir loin. Le parc fait partie du réseau des parcs nationaux du Québec, mais ici, rien de spectaculaire ou tapageur. Plutôt un lieu calme, enveloppant, parfait pour déconnecter un moment.
Les sentiers filent à travers une forêt mélangée, peuplée d’érables, de chênes, de pins. Selon la saison, les couleurs et la lumière changent du tout au tout. À l’automne, tout s’embrase. Au printemps, le sol regorge d’odeurs humides. Le parc abrite aussi cinq lacs, dont le lac Seigneurial, souvent bordé d’oiseaux. On peut s’y arrêter, poser un sac, ne rien faire pendant un moment. Juste écouter.
Le sentier du Grand-Duc, avec ses 3,5 km, se prête bien aux balades sans urgence. Même avec des enfants, ça passe tranquille. Pour ceux qui préfèrent un peu plus de rythme, le sentier Montérégien grimpe doucement. En haut, un panorama s’ouvre sur les alentours, souvent dans un silence agréable.
Quand l’hiver arrive, le parc se transforme. Tout s’adoucit, devient blanc, parfois ouaté. Les amateurs de raquettes ou de ski de fond viennent y tracer leurs sillons. C’est un autre rythme, une autre manière d’habiter l’espace. Plus lente, plus ancrée. Et souvent, plus apaisante.

Informations pratiques :
- Distance : 7 km
- Durée : 2h
- Difficulté : Facile
- Accès : Autobus RTL ligne 299
8. Le Parc de la Mauricie : Une immersion en pleine nature
Il y a des endroits où l’on sent vraiment qu’on s’éloigne. Ce parc en fait partie. Les forêts y sont épaisses, les rivières prennent leur temps, et les sentiers te mènent jusqu’à des cascades que tu n’avais pas vues venir. Ici, la nature est sans filtre; juste belle.
Parfois, tu suis un ruisseau, tu longes une falaise, et sans prévenir, un castor traverse ton chemin. Si tu es patient, tu peux apercevoir un orignal entre deux troncs. Et si personne ne se montre ? Ce silence-là vaut tout autant.
À l’automne, tout change de ton. Les feuilles s’enflamment, le ciel devient limpide, et chaque détour t’invite à ralentir. Tu peux planter ta tente ou simplement t’asseoir, écouter les arbres bouger et regarder le jour qui s’étire. Parfois, c’est tout ce dont on a besoin.

Informations pratiques :
- Distance : 10 à 15 km
- Durée : 4h à 6h
- Difficulté : Intermédiaire à difficile
- Accès : Autobus vers Trois-Rivières + taxi
9. Le Mont-Ham : Une ascension spectaculaire
Le Mont-Ham, ce n’est pas le plus long des sentiers, mais il ne fait pas semblant. La montée est franche, parfois raide, et elle te pousse à ralentir, à respirer fort. Mais au sommet, tu oublies vite l’effort. Le regard s’ouvre d’un coup sur la vallée du Saint-François, et si le ciel est dégagé, tu peux même apercevoir les Appalaches, là-bas, au loin.
Le sentier est bien tracé. Tu commences en forêt, tu grimpe sur la roche, et puis tu te retrouves à dominer la région, avec juste le vent et les couleurs autour de toi.
À l’automne, c’est un feu d’artifice. En hiver, le silence revient avec la neige. Tu peux y aller en raquettes et avoir la montagne presque pour toi seul.

Informations pratiques :
- Distance : 6 km
- Durée : 2h30 à 4h
- Difficulté : Intermédiaire
- Accès : Voiture uniquement
10. Le Sentier des Caps de Charlevoix : Une aventure grandiose
Dans Charlevoix, il y a des sentiers qui te donnent l’impression de marcher à la frontière entre ciel, mer et forêt. Celui-ci en fait partie. Le Saint-Laurent s’étale en contrebas, les crêtes se succèdent, et le paysage change à chaque pas, presque sans prévenir.
Par moments, tu longes une vallée encaissée. Un peu plus loin, tu te retrouves face à un belvédère suspendu au-dessus du fleuve. Et l’automne, avec ses couleurs vives, rend tout encore plus intense, presque irréel.
Et si tu veux pousser l’expérience plus loin, certains tronçons permettent de planter la tente et de passer la nuit dehors. Le genre de nuit dont on se souvient longtemps, entouré de silence, sous les étoiles.

Informations pratiques :
- Distance : 12 à 50 km (selon l’itinéraire choisi)
- Durée : 5h à plusieurs jours
- Difficulté : Intermédiaire à difficile
- Accès : Voiture uniquement
Prêts pour l’aventure ? Les sentiers autour de Montréal n’attendent que vous
Peu importe que tu marches doucement ou que tu aimes les bonnes montées, autour de Montréal, il y a toujours un sentier pour toi. Du silence apaisant des sous-bois au Mont-Saint-Hilaire jusqu’aux crêtes sauvages du Mont-Tremblant, chaque coin de forêt, chaque détour, peut devenir une petite aventure.
Alors prends le temps. Enfile tes chaussures, regarde autour de toi, respire. La nature est là, juste à côté — et elle a beaucoup à offrir à ceux qui prennent la peine de l’écouter.