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Entre canaux et larges avenues, la ville garde une allure théâtrale qui surprend à chaque détour. Saint Pétersbourg se révèle ainsi comme une cité impériale, née de l’audace de Pierre le Grand, où l’eau et la pierre dialoguent en permanence.
Le Palais d’Hiver et son musée de l’Ermitage imposent par leur grandeur, tandis que le fleuve Neva, traversé de ponts majestueux, devient chaque nuit un spectacle lorsque les arches se soulèvent pour laisser filer les navires. Une marche le long des canaux dévoile l’architecture baroque et les façades colorées qui font le caractère de la ville.
En été, les fameuses nuits blanches transforment Saint Pétersbourg en scène ouverte, où les festivités semblent ne jamais finir. Plus haut, le Lakhta Center, silhouette moderne face au golfe de Finlande, offre une vue qui saisit et complète ce mélange entre grandeur passée et énergie contemporaine.
Top 5 visites guidées
Lieux à voir
A seulement 25 kilomètres de Saint Pétersbourg, au bord de la mer Baltique, vous pourrez rejoindre la localité de Peterhof. Pierre le Grand y a fait construire un palais monumental de 1714 à 1723.
Il voulait rivaliser avec le Château de Versailles, d’ailleurs certains le considèrent encore plus beau que le château du roi soleil. Ce domaine réservé des tsars s’étend sur une longueur d’environ 270 mètres. Il contient de nombreuses salles ornées de splendides décorations et de peintures.
Le grand faste des lieux réside dans ses jardins à la française caractérisés par des allées verdoyantes, des sculptures et surtout des fantastiques fontaines comme la Grande cascade ou la fontaine de Samson. Notez que le domaine de Peterhof est une reconstruction qui date de 1964. En effet, les nazis l’avaient brulé et fait exploser pendant la seconde guerre mondiale.
Au bord du canal Griboïedov, la cathédrale du Saint-Sauveur-sur-le-Sang-Versé surgit avec ses coupoles colorées, mosaïques étincelantes et murs chargés de détails. Construite à l’endroit même où le tsar Alexandre II fut assassiné, elle garde une dimension mémorielle forte.
À l’intérieur, les murs sont entièrement recouverts de mosaïques, scènes bibliques, motifs floraux, couleurs intenses. La lumière change selon l’heure, se reflète sur les ors, et donne à l’ensemble une atmosphère presque irréelle. On avance lentement, happé par la densité des images.
En sortant, le canal guide le regard vers la Perspective Nevski, artère principale de la ville. Non loin, la cathédrale Notre-Dame-de-Kazan offre un contraste net, façade néo-classique et colonnade massive face à la délicatesse colorée du Saint-Sauveur.
En arrière-plan, la forteresse Pierre-et-Paul rappelle les origines de Saint-Pétersbourg. La cathédrale du Saint-Sauveur-sur-le-Sang-Versé, elle, reste comme une image marquante, figée dans l’histoire, mais toujours vivante dans le quotidien de la ville.
À Saint-Pétersbourg, la Perspective Nevski s’impose comme une artère vivante, large ruban où se croisent voitures, passants, façades colorées. Sur plus de quatre kilomètres, les styles se succèdent, néo-classique, baroque, Art Nouveau, comme un résumé de la ville en mouvement.
L’avenue débute près de l’Amirauté et se prolonge jusqu’au monastère Alexandre Nevsky. En chemin, la rivière Moïka coupe son tracé, ponts verts, reflets changeants. Les immeubles du XVIIIe et XIXe siècles, hauts et réguliers, bordent encore la rue comme un décor presque intact.
Quelques bâtiments marquent particulièrement le regard, l’ancien siège de la compagnie Singer, vitrine monumentale transformée en librairie, ou l’épicerie Elisseïev, richement décorée, qui mêle architecture et gourmandise. Le palais Stroganov, lui, rappelle le faste baroque d’une autre époque.
La promenade mène aussi vers Gostiny Dvor, vaste galerie marchande où l’animation ne faiblit pas. Sur cette Perspective Nevski, chaque pas mélange histoire et quotidien, luxe et simplicité, et l’impression qui reste est celle d’une ville qui se raconte dans sa rue principale.
En bord de Neva, le Musée de l’Ermitage s’étend dans l’ancien Palais d’hiver et plusieurs bâtiments attenants. Les façades monumentales impressionnent avant même d’entrer, mais c’est à l’intérieur que l’on mesure l’ampleur du lieu, des couloirs interminables, des salles qui s’enchaînent sans fin.
Avec plus de 400 salles, il faudrait des jours pour en parcourir seulement une partie. Mieux vaut choisir, revenir, se perdre parfois. Chaque visite laisse une impression différente, selon l’étage, selon la lumière, selon l’humeur du moment.
Voici une liste réduite de quelques sections marquantes :
– Les antiquités : au rez-de-chaussée, un parcours qui traverse la Préhistoire, l’Égypte, la Grèce, Rome, jusqu’au Moyen Âge.
– La galerie des bijoux : colliers, pierres, armes décorées, sculptures minérales, tout scintille dans ces salles basses.
– Les arts italiens : au premier étage, des œuvres de Léonard de Vinci, Raphaël, Michel-Ange, parmi d’autres maîtres.
– Les arts flamands : toujours au premier étage, Rubens et ses contemporains occupent les murs, couleurs denses, scènes foisonnantes.
– Les arts français : de Poussin aux impressionnistes, une collection qui n’a d’équivalent qu’à Paris.
– L’art moderne : au second étage, peintures occidentales et américaines des XIXe et XXe siècles, contrastes forts avec les salles anciennes.
En quittant l’Ermitage, la forteresse Pierre-et-Paul et la cathédrale Saint-Sauveur-sur-le-Sang-Versé rappellent que Saint-Pétersbourg ne manque pas de monuments. Pourtant, c’est souvent ce musée, immense et changeant, qui reste en mémoire comme un fil rouge de la ville.
La ville de Saint-Pétersbourg a été construite dans un milieu marécageux, c’est donc pourquoi de nombreuses îles se dessinent autour de la Neva.
Aujourd’hui, il n’en reste seulement que 42 car de nombreux canaux ont été bouchés. Parmi ces îles, vous pourrez partir vous balader sur l’île Vassilievski, également appelée « île de Basile », la plus grande du delta.
Vous passerez sur le pont Dvortsovy Most pour admirer la perspective de la rive gauche et la Forteresse Pierre-et-Paul. Rendez-vous sur la pointe orientale, la « Strelka », où vous découvrirez des colonnes rostrales, anciens phares décorés en hommage à la marine russe.
L’île possède des demeures et des bâtiments datant du XVIIIème siècle comme le très beau Palais Menchkikov connut pour sa grande collection de meubles et d’objets appartenant à l’aristocratie de l’époque. Votre visite se terminera par la pointe de l’île, sur le quai du Palais, où vous aurez une des plus belles vues de l’ancienne capitale russe.