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Au détour des grandes avenues, Moscou apparaît comme une ville aux visages multiples. Les coupoles colorées de la cathédrale Saint-Basile dominent la Place Rouge, tandis que les gratte-ciel modernes se dressent au loin, témoins d’un rythme urbain toujours en mouvement.
Dans les halls majestueux du métro de Moscou, marbre et mosaïques transforment chaque station en galerie souterraine. Les parcs, immenses, offrent des respirations inattendues, comme celui de Kolomenskoïe où l’histoire et la verdure se mêlent. La ville se lit ainsi par contrastes, entre faste impérial et vie quotidienne animée.
Moscou ne se réduit pas à ses monuments célèbres. Les marchés bruissent d’accents et d’odeurs, les cafés s’emplissent de conversations tardives. C’est une capitale qui garde quelque chose de brut et de magnétique, une atmosphère que l’on emporte facilement en mémoire bien après le voyage.
Top 5 visites guidées
Lieux à voir
Sur la place Rouge, la cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux s’élève avec ses coupoles multicolores qui semblent sorties d’un conte. L’extérieur attire tout de suite le regard, mais c’est en franchissant les portes que l’on découvre un enchevêtrement de chapelles et de passages étroits.
Chaque pièce possède sa propre décoration, fresques géométriques, voûtes peintes, icônes suspendues dans la pénombre. L’atmosphère change au fil des salles, entre recueillement silencieux et surprise devant la richesse des détails.
Tout autour, la place Rouge impose sa vaste perspective, encadrée par les murs du Kremlin et les façades claires du Goum. L’ensemble crée un décor monumental, chargé d’histoire, qui rend la visite encore plus marquante.
Autrefois entouré par des murailles, Kitaï-gorod est situé en plein centre-ville, à deux pas de la Place Rouge. Construit à partir du XIème siècle, il connaît l’installation des premiers marchands qui en feront plus tard le centre de commerces.
Entièrement rénové au XIXème siècle, il devient vite un quartier d’affaires rassemblant un grand nombre d’édifices et de bâtiments Art Nouveau. Ce secteur est sûrement celui qui a le moins subi les affres des constructions trop austères de l’époque soviétique.
Ce quartier se prête à des visites au calme loin de l’effervescence des rues bruyantes de la capitale. Commençons notre visite du quartier par la rue Varvarka bordée d’une succession d’églises et du tout récent parc Zariadié.
Ce parc offre des représentations somptueuses des quatre écosystèmes de la région : la plaine, la forêt, la steppe et la toundra. De l’axe principal, la rue Ilinka reste le point idéal pour avoir la meilleure vue sur les clochers du Kremlin. La rue Nikolskaya est entièrement piétonne.
Très commerçante, vous y trouverez de grands magasins de luxe et de beaux immeubles aux influences « néo-russes » de part et d’autre de la rue. C’est aussi dans le quartier Kitaï-Gorod que se trouve le fameux Théâtre du Bolchoï.
Pour une parenthèse de plein air dans la capitale russe, direction le parc Gorki. Créé en 1928 au bord de la Moskova, il accueille ses visiteurs par une entrée monumentale aux colonnades blanches, accessible facilement depuis la station de métro Park Koultoury. Passé le portail, l’espace s’ouvre largement, verdure et allées tracées à perte de vue.
Avec ses 220 hectares, le parc offre de quoi marcher longtemps, varier les atmosphères, entre jardins soignés, espaces de détente, zones sportives ou musées installés dans les pavillons. Les Moscovites s’y retrouvent à toute heure, pour courir, discuter, ou simplement s’asseoir sur un banc face à la rivière.
Chaque saison transforme le lieu. En hiver, les bassins se figent et deviennent patinoires, l’air glacé accompagne les silhouettes qui glissent. En été, les pelouses s’animent de pique-niques, de rires d’enfants, de jeux improvisés, comme un souffle plus léger dans la ville.
À l’est de Moscou, le Kremlin d’Izmaïlovo surprend par son ensemble coloré, tours pointues, galeries en bois, coupoles vernies. On comprend vite le principe, une relecture ludique des formes anciennes, mais l’endroit fonctionne, vivant, bruissant d’ateliers et de petites chapelles.
On passe d’une cour à l’autre, vitrines de broderies, icônes, artisans au travail, puis une salle raconte l’histoire d’une eau forte célèbre au musée de la Vodka. Rien d’ampoulé, plutôt des objets, des dates, des étiquettes qui disent une partie du quotidien russe.
Juste à côté, le marché d’Izmaïlovo aligne ses échoppes, bois sculpté, tissus, samovars, bric et broc qui donnent envie de fouiller. On négocie un peu, on discute, et l’on repart souvent avec un petit rien qui fait souvenir.
L’un des grands trésors de la capitale se découvre sous terre, avec le métro de Moscou. Chaque jour, des millions de passagers empruntent ses lignes, faisant de ce réseau l’un des plus fréquentés au monde. Les premières stations, construites entre 1935 et 1950, reflètent encore l’ambition de Staline qui les surnommait les « palais du peuple ».
Chaque arrêt révèle une atmosphère différente, avec ses décorations, ses matériaux, ses motifs. Les stations comme Prospekt Mira, Komsomolskaya, Mayakovskaya ou Arbatskaya étonnent par leurs marbres polis, leurs mosaïques murales, leurs lustres suspendus. Prendre le métro revient parfois à entrer dans une galerie d’art souterraine.
Sur les quais, statues et fresques rappellent l’histoire soviétique, mais aussi la volonté d’impressionner par la grandeur. Quarante-quatre stations sont désormais classées au patrimoine culturel de Russie, preuve que le lieu dépasse sa seule fonction de transport.
Autre particularité, le métro de Moscou sert aussi d’abri, profondément enfoui sous la ville. Les escalators paraissent interminables, celui de Park Pobedy descend sur 126 mètres. On garde en mémoire ce sentiment étrange d’être à la fois dans un lieu utilitaire et dans un décor monumental.