FRANCE
EUROPE
AFRIQUE
MOYEN-ORIENT
AMÉRIQUE DU NORD
AMÉRIQUE DU SUD
ASIE
CARAÏBES
OCÉANIE
Dans les rues vallonnées, Rio de Janeiro se dévoile par fragments, plages immenses, collines boisées, avenues qui débouchent soudain sur la mer. La ville se vit au rythme de ses quartiers, chacun avec ses sons, ses couleurs, ses odeurs, entre les marchés populaires et les longues promenades de sable.
Le Pão de Açúcar domine la baie comme une silhouette familière, repère pour ceux qui regardent la ville depuis l’eau ou les collines. Plus haut, le Corcovado semble veiller sur Rio, bras ouverts, toujours visible, même quand la brume s’accroche aux pentes. Les plages d’Ipanema ou de Copacabana ajoutent une autre image, celle des foules rassemblées, des enfants jouant près des vagues, des vendeurs qui passent.
La nuit venue, les arcades de Lapa s’illuminent, musique et pas de danse qui se prolongent jusqu’au matin. Rio de Janeiro se garde rarement en une seule image, c’est une ville de contrastes, parfois bruyante, parfois lente, mais toujours marquante pour qui s’y arrête un moment.
Top 5 visites guidées
Lieux à voir
La plage d’Ipanema s’étend en larges bandes de sable, animée du matin au soir. Les joueurs de foot-volley s’installent près des filets, les vendeurs de boissons passent sans relâche, et les promeneurs suivent la promenade pavée aux dessins géométriques. À l’extrémité, le rocher d’Arpoador devient le rendez-vous au coucher du soleil, quand la lumière plonge dans l’Atlantique et que la foule se tait un instant.
Loin du tumulte, la Lagoa Rodrigo de Freitas rappelle qu’Ipanema n’est pas seulement la plage, mais aussi un quartier vivant où se mêlent cafés, musique et vie de rue. L’eau calme du lac contraste avec le mouvement incessant de la mer, créant une respiration différente.
De l’autre côté, la plage de Leblon garde un rythme plus tranquille, familles installées sous les parasols, joggeurs sur la piste longeant le sable. L’ambiance est plus résidentielle, moins pressée, mais tout aussi marquée par la proximité de l’océan. Les vagues y sont fortes, parfois impressionnantes, et attirent les surfeurs au large.
Depuis le Mirante do Leblon, la vue englobe toute la courbe de sable, jusqu’aux collines qui ferment l’horizon. Le soir, les lumières s’allument peu à peu, et la plage prend un autre visage. On repart avec deux images différentes mais liées, Ipanema énergique et bruyante, Leblon plus douce et apaisée.
Depuis la baie de Guanabara, le Pão de Açúcar, Pain de Sucre, se découpe dans la lumière. Le téléphérique part de Urca vers le Morro da Urca puis le sommet, cabine qui tangue à peine, bruit doux des câbles. La ville paraît se tasser à mesure que l’on prend de la hauteur.
Là-haut, la baie s’ouvre largement, cargos, voiliers, piste de Santos Dumont qui traverse le regard. En face, le Corcovado reste posé comme un repère, bras étendus, silhouette nette même dans la brume. On s’appuie à la rambarde, on laisse le vent faire son travail.
Au retour, une halte au premier plateau permet de varier les angles, passerelles, belvédères, courts sentiers. En bas, la Praia Vermelha invite à marcher pieds nus, sable rougeâtre, vagues courtes, quelque chose de simple mais marquant. La trilha Claudio Coutinho contourne la base sous les arbres, odeur de sel et de feuilles.
Santa Teresa est situé dans les hauteurs. Il exprime tout l’esprit bohème et rebelle des Cariocas. Cet endroit charmant a su conserver l’âme de la Saudade. Il offre des vues à couper le souffle sur la ville. Vous y rencontrez des maisons de style colonial aux murs colorés. Certaines sont assez délabrées, d’autres ont été entièrement rénovées.
Mais vous devez mériter ce moment hors du temps. Pour rejoindre Santa Teresa, il faut monter à pied les rues pavées et en pentes raides. Pour les moins courageux, il y a les motos-taxis et les bus. Depuis que le Bonde, le vieux tramway jaune, est mis à la retraite malgré les protestations des habitants, il n’existe pas d’autres moyens de transport jusqu’à Santa Teresa.
Ici, l’esprit hippie est toujours présent. Il n’y a qu’à vous arrêter dans un des bars typiques du coin pour le constater. Vous pouvez y siroter le café mahna ou goûter à la feijoada, une spécialité de la cuisine du pays à base de viande et de haricots noirs. Les artistes et musiciens ont fait de cet endroit leur refuge, vous y trouverez donc de nombreuses galeries d’art et ateliers. Le Parque das Ruínas, un centre culturel installé dans une ancienne maison bourgeoise en ruines, est un incontournable pour ceux qui souhaitent découvrir des expositions.
Le centre historique est entouré de 17 favelas. Ces lieux gardent toujours un charme attachant à l’image du Projeto Morrinho, une minuscule favela transformée en projet artistique et social. Santa Teresa est également réputée pour son atmosphère artistique et ses événements comme le festival Arte de Portas Abertas, où les artistes locaux ouvrent leurs portes aux visiteurs. Flâner dans ce secteur, c’est voyager dans un Rio intemporel, loin des clichés touristiques, où règne une atmosphère détendue et authentique.
À quelques minutes du centre, la forêt de Tijuca s’étend sur des collines immenses, plus de 3 000 hectares de verdure replantée au XIXe siècle. Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, elle est aujourd’hui reconnue comme la plus vaste forêt urbaine du monde.
Parmi ses points de vue, la Vista Chinesa attire toujours les promeneurs. Depuis cette pagode construite au XXe siècle, on embrasse la ville entière, le Pão de Açúcar, le Christ Rédempteur, la baie de Guanabara, tout paraît posé comme une carte étalée sous les yeux.
Les sentiers varient en difficulté, de la simple marche vers la cascata Taunay, chute d’eau large et fraîche, jusqu’à l’ascension plus rude du Pico da Tijuca, sommet du parc. L’air y est plus frais, chargé d’humidité, et la lumière filtre par couches à travers les grands arbres.
Le quartier de Lapa garde une réputation de lieu animé, rues pavées, façades anciennes aux arcades massives. Les Arcos da Lapa, ancien aqueduc devenu viaduc pour les tramways, forment le décor principal, grand arc blanc où la vie circule sans cesse autour.
À la tombée du jour, les bars ouvrent leurs portes, la musique s’échappe, les voix s’entremêlent. Les escaliers du Escadaria Selarón, recouverts de carreaux colorés du monde entier, attirent les visiteurs de passage comme les habitants en promenade.
En marchant plus loin, on tombe sur des salles de concert, des clubs de samba, de petits théâtres improvisés. L’ambiance change selon la rue, parfois festive, parfois plus tranquille, mais toujours marquée par une énergie particulière.
Non loin, la Catedral Metropolitana domine le quartier par sa forme conique et ses vitraux immenses. De retour à Lapa, on garde l’impression d’un lieu à part, bruyant et vivant, qui reste longtemps associé à l’image de Rio.