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Dans ses rues pavées et ses toits rouges qui longent la Vltava, Prague se révèle comme une ville où l’histoire et la vie quotidienne se croisent à chaque pas. Clochers gothiques, façades baroques et cafés animés composent un décor qui semble changer d’atmosphère selon l’heure du jour.
Le château de Prague domine la colline et offre un regard unique sur la vieille ville, où l’horloge astronomique continue de fasciner les passants. En traversant le pont Charles, les pas mènent vers Malá Strana, quartier baroque aux jardins soignés et aux vergers de Petřín qui invitent à ralentir le rythme.
Mais Prague ne se résume pas à ses monuments. Dans une ruelle colorée, le mur John Lennon rappelle l’esprit bohème et contestataire qui traverse encore la ville. C’est sans doute ce mélange de grandeur et de fragilité, de faste et de poésie, qui laisse une empreinte tenace dans la mémoire des voyageurs.
Top 5 visites guidées
Lieux à voir
Dans le quartier de Hradčany, le monastère de Strahov cache une bibliothèque qui impressionne autant par son atmosphère que par la richesse de ses collections. Des milliers de volumes s’alignent sur les étagères anciennes, donnant la sensation d’entrer dans un lieu où le temps s’est arrêté.
Deux salles principales structurent l’ensemble. La salle de théologie, décorée au XVIIe siècle de fresques bibliques par Siard Nosecký, dégage une solennité marquée. Plus tardive, la salle de philosophie adopte un style néo-classique et s’élève sur deux niveaux, dominée par une fresque d’Anton Maulbertsch qui retrace l’évolution spirituelle de l’humanité.
Outre les manuscrits anciens et les ouvrages précieux, la bibliothèque abrite une collection singulière de globes terrestres et célestes. L’œil se perd dans les plafonds peints, revient sur les boiseries, puis sur les rayonnages sans fin, comme pris dans une boucle d’images et de détails.
À l’extérieur, la colline de Petřín et le château voisin offrent un panorama large sur Prague. Les jardins du monastère, calmes et discrets, prolongent la visite, invitant à une promenade lente après la richesse visuelle des salles de lecture.
Au détour des rues du Josefov, la synagogue espagnole surprend par son allure inhabituelle à Prague. Construite en 1868 à l’emplacement d’un ancien lieu de culte médiéval, elle adopte un style néo-mauresque qui fait penser à l’Andalousie et à l’Alhambra.
Dès l’entrée, les murs se couvrent de motifs géométriques et d’arabesques finement travaillées. La lumière tombe depuis la grande coupole dorée et vient se mêler aux reflets des vitraux colorés. Colonnes et arcs dessinent un décor riche, presque hypnotique, où l’or et les couleurs sombres se répondent.
Tout semble pensé pour envelopper le visiteur. Les détails foisonnent, du dessin des fresques aux boiseries, et l’ensemble dégage une atmosphère à la fois solennelle et fragile, comme si l’on marchait dans un espace suspendu hors du temps.
À l’étage, le musée complète cette impression. Manuscrits, objets de culte et archives racontent l’histoire des communautés juives de Bohême et de Moravie. En parcourant les vitrines, on mesure que la synagogue n’est pas seulement un édifice religieux, mais aussi un témoin précieux de la mémoire pragoise.
Le pont Charles traverse la Vltava comme une ligne de pierre vivante, usée par des siècles de pas et de processions. On y avance entre statues sombres, parfois polies par les mains des passants, et le flot continu de musiciens, peintres, vendeurs improvisés.
À chaque extrémité, les tours gothiques encadrent la vue et rappellent que ce passage fut longtemps un lieu stratégique. Le matin très tôt, le pont paraît presque désert, alors que le soir il se remplit de voix et de lumières venues de la ville.
Non loin, la place de la Vieille-Ville déploie son horloge et ses façades, tandis que le château de Prague domine la colline, accessible par un enchevêtrement de ruelles et d’escaliers. Le pont relie ainsi deux visages de la ville, commerçant et solennel.
Sur la façade de l’hôtel de ville de Prague, l’horloge astronomique attire toujours les regards, curieux ou habitués. Installée au début du XVIe siècle, elle doit sa mécanique à l’horloger Nicolas de Kadau, qui mit en place un système aussi précis que complexe pour l’époque.
L’horloge se compose de trois parties principales. Le cadran astronomique, richement décoré, indique non seulement l’heure mais aussi la position du soleil et de la lune. Plus bas, un calendrier peint complète l’ensemble, tandis qu’au centre se cache le mécanisme qui orchestre tout.
De 9h à 21h, chaque heure déclenche un rituel attendu : le carillon sonne et les petites fenêtres s’ouvrent pour laisser défiler les apôtres, silhouettes de bois animées par le mécanisme. La foule se rassemble alors sur la place de la Vieille-Ville, entre cafés et pavés, pour assister à ce cycle séculaire.
À Prague, la place de la Vieille-Ville reste l’un de ces espaces où tout se concentre, façades baroques, maisons gothiques, cafés serrés. Le regard se fixe d’abord sur l’horloge astronomique, mécanisme ancien qui attire chaque heure une foule attentive.
Autour, l’église de Tyn dresse ses deux flèches sombres au-dessus des toits, contrastant avec les couleurs claires des bâtiments voisins. On traverse la place lentement, passant d’une terrasse animée à une ruelle plus étroite qui s’ouvre vers un autre décor.
En suivant les pavés, on rejoint le pont Charles, statues alignées, vues sur la Vltava, ou bien on bifurque vers l’ancien quartier juif, synagogues et cimetière serré de pierres tombales. Chaque pas garde un écho d’histoire, parfois lourd, parfois léger.